Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Explication en profondeur sur le Retour du Christ

16 juin 2016

LA CERTITUDE DU RETOUR DU CHRIST
Les apôtres et les premiers chrétiens considéraient le retour du Christ comme la « bienheureuse espérance » (Tite 2 : 13 ; cf. Hébreux 9 : 28). Ils s’attendaient à ce que les prophéties et les promesses de la Bible s’accomplissent lors de la seconde venue du Christ (cf. 2 Pierre 3 : 13 ; Esaïe 65 : 17), car elle constitue le véritable but du pèlerinage chrétien. Tous ceux qui aiment le Christ attendent avec la même ardeur le jour où ils pourront le voir face à face avec le Père, le Saint-Esprit et les anges.

LE TÉMOIGNAGE DES ÉCRITURES.
La certitude de la seconde venue du Christ s’enracine dans la véracité du message biblique. Peu de temps avant sa mort, Jésus dit à ses disciples qu’il devrait retourner auprès de son Père afin de leur préparer une place. Mais il leur fit cette promesse : « Je reviendrai. » (Jean 14 : 3).

De même que la première venue du Christ sur la terre avait été annoncée, ainsi sa seconde venue est également prédite au fil des pages de la Bible. Avant même le déluge, Dieu avait annoncé à Enoch que la venue du Christ en gloire mettrait un terme à l’existence du péché. Il prophétisa : « Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu’ont proférées contre lui des pécheurs impies. » (Jude 14, 15).

Mille ans avant la venue du Christ sur la terre, le psalmiste parlait de la venue du Seigneur en vue de rassembler son peuple, en ces termes : « Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence ; devant lui est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. Il crie vers les cieux en haut, et vers la terre, pour juger son peuple. Rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice. » (Psaume 50 : 3-5).

Les disciples du Christ se réjouirent de la promesse de son retour. Au milieu de toutes les difficultés qu’ils rencontrèrent, l’assurance que leur apporta cette promesse ne manqua jamais de renouveler leur courage et leur force. Leur Maître reviendrait pour les emmener dans la maison de son Père !

SA PREMIÈRE VENUE EST LE GAGE DE SON RETOUR.
La seconde venue du Christ est intimement liée à sa première venue. Si le Christ n’était pas venu une première fois et s’il n’avait pas remporté une victoire décisive sur le péché et sur Satan (Colossiens 2 : 15), nous n’aurions plus eu aucune raison de croire qu’il reviendrait à la fin des temps pour mettre un terme à la domination de Satan dans ce monde et pour restaurer celui-ci dans sa perfection originelle. Mais parce que nous savons qu’il « a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice », nous avons toutes les raisons de croire qu’il « apparaitra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut » (Hébreux 9 : 26, 28).

LE MINISTÈRE CÉLESTE DU CHRIST.
La révélation que le Christ accorda à Jean montre que le sanctuaire céleste est au cœur du plan du salut (Apocalypse 1 : 12, 13 ; 3 : 12 ; 4 : 1-5 ; 5 : 8 ; 7 : 15 ; 8 : 3 ; 11 : 1, 19 ; 14 : 15, 17 ; 15 : 5, 6, 8 ; 16 : 1, 17). Certaines prophéties soulignent qu’il a inauguré son ultime ministère en faveur des pécheurs ; cela confirme l’assurance de son prochain retour en vue de prendre avec lui son peuple (voir le chapitre 23 de ce livre). Le fait de savoir que le Christ est à l’œuvre en vue d’appliquer la rédemption accomplie à la croix a été un grand encouragement pour les chrétiens qui attendent son retour.

COMMENT LE CHRIST REVIENDRA-T-IL ?

Alors que le Christ parlait des signes qui précéderaient sa venue, il mit son peuple en garde contre les fausses rumeurs qui risquaient de le tromper. Il leur dit qu’avant sa venue « il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus ». « Si quelqu’un vous dit alors : le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. » (Matthieu 24 : 24, 23). Un homme prévenu en vaut deux ! Pour rendre les croyants capables de distinguer l’événement authentique de la fausse apparition, plusieurs passages bibliques fournissent certaines précisions relatives à la manière dont le retour du Christ se produira.

UN RETOUR PERSONNEL ET LITTÉRAL.
Quand Jésus monta au ciel dans une nuée, deux anges s’adressèrent aux disciples qui continuaient à fixer les yeux en haut après le départ du Seigneur : « Hommes galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. » (Actes 1 : 11).
En d’autres termes, ils affirmaient que le Seigneur qui venait de les quitter — une personne, un être de chair et de sang, et non un esprit — reviendrait sur terre. Sa seconde venue serait aussi littérale et personnelle que son départ.

UN RETOUR VISIBLE.
La venue du Christ ne sera pas une expérience intérieure, invisible, mais la rencontre réelle d’une personne visible. Afin de ne laisser subsister aucun doute quant à la visibilité de son retour, Jésus mit ses disciples en garde contre l’idée d’une venue en secret en comparant son retour à la lumière de l’éclair (Matthieu 24 : 27).

La Bible affirme clairement que les justes et les réprouvés seront témoins en même temps de sa venue. Jean écrivait : « Voici, il vient sur les nuées, et tout oeil le verra » (Apocalypse 1 : 7) et le Christ mentionne la réponse des réprouvés : « Toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. » (Matthieu 24 : 30).

UN RETOUR AUDIBLE.
Ajoutant à l’image d’une prise de conscience universelle du retour du Christ, la Bible déclare que sa venue se manifestera par le son autant que par la vue : « Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel. » (1 Thessaloniciens 4 : 16). « La trompette retentissante » accompagnera le rassemblement de son peuple. Il n’est donc pas question d’une venue en secret.

UN RETOUR GLORIEUX.
Quand le Christ reviendra, c’est en conquérant, avec puissance et « dans la gloire de son Père avec ses anges ». (Matthieu 16 : 27). Jean décrit la gloire du retour du Christ de façon plus spectaculaire. Il dépeint le Christ monté sur un cheval blanc et conduisant les innombrables armées célestes. La splendeur surnaturelle du Christ apparait dans toute sa grandeur (Apocalypse 19 : 11-16).

UN RETOUR SOUDAIN ET INATTENDU
 Les croyants qui attendent le retour du Christ seront conscients de la proximité de sa venue (1 Thessaloniciens 5 : 4-6). Cependant, pour la plupart des humains, « le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. » (1 Thessaloniciens 5 : 2, 3 ; cf. Matthieu 24 : 43).

Certains ont conclu de la comparaison que fait Paul du retour du Christ à la venue d’un voleur que Jésus viendra en secret, de manière invisible. Une telle vision des choses contredit cependant la description biblique du retour du Christ en gloire et en majesté (Apocalypse 1 : 7). L’opinion de Paul ne traduit pas que la venue du Christ se fera en secret, mais qu’elle sera, pour les incroyants, aussi inattendus que celle d’un voleur.

Le Christ arrive à la même conclusion quand il compare le temps de sa venue avec la période qui a précédé le déluge. « Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » (Matthieu 24 : 38, 39). Bien que Noé ait annoncé un déluge à venir pendant de nombreuses années, celui-ci prit la plupart de ses contemporains par surprise. On pouvait distinguer à cette époque deux catégories de gens. Les uns crurent les paroles de Noé, entrèrent dans l’arche et furent sauvés ; les autres choisirent de rester dehors et le déluge vint et les emporta tous (Matthieu 24 : 39).

UN CATACLYSME.
Comme l’image du déluge, le rêve de la statue de Nebucadnetsar illustre le contexte catastrophique dans lequel le Christ établira son royaume de gloire (voir le chapitre 4 de ce livre). Nebucadnetsar vit une grande statue dont « la tête (…) était d’or pur ; sa poitrine et ses bras étaient d’argent ; son ventre et ses cuisses étaient d’airain ; ses jambes, de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile ». Alors « une pierre se détacha sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre. » (Daniel 2 : 32-35).

Par ce rêve, Dieu donna à Nebucadnetsar une vision succincte de l’histoire du monde. Entre ce jour et l’établissement du royaume éternel du Christ (la pierre), quatre grands royaumes ou empires, et à leur suite un mélange de nations faibles et fortes, occuperaient successivement la scène du monde.

Dès le début de l’ère chrétienne, des interprètes ont identifié ces empires avec Babylone (605-539 avant J.-C.), le royaume mélo perse (539-331 avant J.-C.), la Grèce (331-168 avant J.-C). Et Rome (168 avant J.-C. à 476 après J.-C). [1]. Comme cela fut prophétisé, aucun autre empire ne succéda à Rome. Au cours des 4e et 5e siècles après J.-C., l’Empire romain se divisa en un certain nombre de royaumes de plus petite taille qui donnèrent naissance par la suite aux nations européennes. Au cours des siècles, des souverains puissants — Charlemagne, Charles Quint, Napoléon, Guillaume II et Hitler — ont tenté d’établir un autre empire universel. Tous échouèrent, comme l’avait annoncé la prophétie : « Ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile. » (Daniel 2 : 43).

Enfin, le rêve se concentre sur un dénouement : l’établissement du royaume éternel de Dieu. La pierre qui se détache sans le secours d’aucune main représente le royaume glorieux du Christ (Daniel 7 : 14 ; Apocalypse 11 : 15) qui s’installera sans l’intervention de l’homme quand le Roi des rois apparaitra.

Le Christ ne partagera son royaume avec aucun autre royaume terrestre. Quand Jésus vivait sur la terre, qui subissait alors la domination de l’Empire romain, le royaume représenté par la pierre et qui réduit à néant toutes les nations n’était pas encore venu. C’est seulement après la phase correspondant aux pieds de fer et d’argile et représentant les nations divisées qu’il apparaitra. Il s’établira lors de la seconde venue du Christ quand celui-ci séparera les justes des réprouvés (Matthieu 25 : 31-34).

Quand il viendra, cette pierre ou ce royaume frappera « les pieds de fer et d’argile de la statue » et « brisera et anéantira tous ces royaumes-là (…) et nulle trace n’en (sera) retrouvée » (Daniel 2 : 34, 44, 35). En fait, le retour du Christ sera un véritable bouleversement mondial.

Commentaires

5 Commentaire(s)

RSS

Your email address will not be published. Required fields are marked *

*