L’amitié
« Le juste montre à son ami la bonne voie, Mais la voie des méchants les égare. » (Proverbes 12.26)
L’amitié est un autre aspect du fruit de l’Esprit !
« Le juste montre à son ami la bonne voie, Mais la voie des méchants les égare. » (Proverbes 12.26)
L’amitié est un autre aspect du fruit de l’Esprit !
« C’est lui aussi qui vous affermira jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus Christ. » (1 Corinthiens 1.8)
Avez-vous conscience que vous devez penser à l’intérêt d’autrui avant le vôtre ? Cela paraît souvent difficile, mais l’amabilité qui reflète le fruit de l’Esprit exige cet effacement devant autrui, quel qu’il soit, pour le faire exister, lui donner une chance de réussir son cheminement. Ce désintéressement est une forme d’humilité active, surtout dans l’exercice du ministère pour lequel Dieu qualifie chacun de ses enfants.
« Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification. » (Romains 15.2)
Quand j’étais enfant, j’aidais mon père à arroser le potager ou tailler les haies de bambou autour de la maison. Ou encore je l’accompagnais chez certaines personnes assez riches pour le payer à s’occuper de leur jardin. Je n’étais pas le seul à le faire et cela permettait à nos parents d’arrondir les fins de mois. Un devoir de soutien et de solidarité familial…
« Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! » (Psaume 133.1)
Cela devrait aller de soi, à la lumière de toutes les valeurs évangéliques enjoignant le croyant à exercer la fraternité. Le Nouveau Testament en fait l’une des principales exhortations car il serait difficile d’imaginer l’Église de Jésus-Christ vivre et avancer sans fraternité. Être aimable, c’est considérer les autres rachetés comme des fils et des filles de Dieu, donc comme ses frères et ses sœurs.
« Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. » (1 Corinthiens 1.10)
Avoir un même langage, éviter les divisions…
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ! » (Matthieu 19.19)
Nous avons vu, dans la première tranche du fruit spirituel, que l’amour de l’autre est une dimension non négociable de notre relation avec Dieu. Dieu ne demande de notre part que deux choses : que nous l’aimions et que nous aimions notre prochain. C’est là le but principal de nos efforts et de toutes nos ambitions humaines. En nous y conformant pleinement, nous accomplissons la volonté du Seigneur et nous expérimentons l’unité avec lui.
« Moi et ma maison nous servirons l’Éternel ! » (Josué 24.15)
La famille est le premier lieu d’apprentissage des valeurs que nous transmet la parole de Dieu. Le fruit ne tombe pas bien loin de l’arbre dit-on. Aussi, il nous faut envisager, ici et maintenant, comment nous conduire en ce qui concerne notre devoir e porter cette tranche du fruit spirituel qu’on appelle l’amabilité.
« L’homme dont le regard est bon est béni, parce qu’il donne au pauvre. » (Proverbes 22.9)
Le substantif employé par Paul pour parler de cette autre tranche du fruit spirituel est agathosûnè. Ce terme, comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, appartient au même paradigme que celui de la bonté. Il signifie « aisé », « bon », gentil », « aimant » ou « aimable », « bienveillant ». Il y a également l’idée de « fournir ce qui est nécessaire ». D’où l’idée de « profitable », « adéquat », « utile en toutes circonstances ». Par extension, il a pris le sens moral de « bon », « utile », « vertueux », « moral ». En ce qui concerne le comportement humain, il y a l’idée d’être « bon envers autrui », « tolérant », etc.
« Bienveillance et loyauté garderont le roi, son trône s’affermit par la fidélité ». (Proverbes 20.28)
Je rentrais d’un voyage dans l’est de la France. Je me souviens d’une personne qui faisait de l’auto-stop près d’une entrée d’autoroute, juste après le poste de péage. Sur son petit carton était écrit « Paris ». Je remontais vers la capitale mais comme je devais m’arrêter chez des proches, je lui ai proposé de raccourcir sa route d’au moins deux cents kilomètres. Quelque chose vaut mieux que rien du tout, n’est-ce pas ?
– Merci, monsieur, vous êtes aimable ! Cela fait quatre heures que j’attends ici.
« Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5.48).
J’ai toujours quelques inquiétudes quand je vois des taches de mildiou sur mes vignes. Je n’aime pas non plus voir les feuilles de mes fruitiers prendre des couleurs qui ne sont pas de bons signes. J’aime que tout soit parfait, n’est-ce pas ? Et ce qui me fait sourire en écrivant ces lignes, c’est que moi-même je ne suis pas parfait. Comment puis-je souhaiter que mes fruitiers soient parfaits ?