Les temps ont été accomplis
« Mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et sous la loi. » (Galates 4.4)
Paul reconnait dans ce passage de son Épitre aux Galates que l’incarnation du Fils de Dieu avait eu lieu lors de l’accomplissement des temps. La signification de cette expression qui évoque le terme « temps » nous permet de rendre à la prophétie messianique sa valeur historique, et même chronologique. La promesse messianique dans la Bible n’est pas une annonce abstraite qui s’inscrit dans la dimension d’un temps déterminé. La prophétie biblique pointe du doigt un futur qu’elle prétend déterminer, mais de telle façon que le peuple de la promesse puisse développer une espérance permanente et actuelle. L’apôtre utilise ici le terme chronos, le temps mesurable, le temps dans lequel surviennent les évènements de l’histoire humaine et ceux de l’histoire du salut, Jésus vint quand l’heure sonna sur l’horloge divine, dans un temps préfixé par l’omniscience divine.
La naissance du Christ et un fait historique. Le texte dit que quand il vint « les temps furent accomplis », ou aussi au moment culminant, alors le Sauveur naquit. Beaucoup d’auteurs ont signalé le caractère providentiel de la conjecture historique dans laquelle apparut Jésus. Voici le témoignage d’Ellen White : « La Providence avait dirigé les mouvements des nations, les vagues des impulsions et des influences humaines, si bien que le monde était mûr pour l’apparition du Libérateur. Les nations se trouvaient réunies sous un même gouvernement. Une langue unique était largement répandue et généralement adoptée comme langue littéraire. De tous les pays, les Juifs dispersés se rassemblaient à Jérusalem à l’occasion des fêtes annuelles. De retour chez eux, il leur serait facile de répandre, à travers le monde, la nouvelle de la venue du Messie. À cette époque les religions païennes perdaient de leur ascendant sur le peuple. On était las de spectacles et de fables. On soupirait après une religion capable de satisfaire les besoins du cœur. Et, quoique la lumière de la vérité paraisse s’être éloignée de l’humanité, il y avait cependant des âmes assoiffées de certitude, oppressées par l’angoisse et la douleur, des âmes qui, ardemment, désiraient le Dieu vivant et l’assurance d’une vie au-delà du tombeau. » (Jésus-Christ, p. 24)
Le monde était prêt pour recevoir le Sauveur. La confluence de circonstances historiques providentielles Marquera-t-elle aussi le moment culminant de sa seconde venue en gloire et majesté ? C’est possible. Ce qui est sûr c’est que Jésus reviendra vite sur terre. Ne l’oubliez pas. Il reviendra quand « les temps seront accomplis ».
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)