Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Comment garder une attitude positive

5 novembre 2014

prayerÇA FAIT PARTIE DU DON DE LA SANTÉ TOTALE

L’événement est le marathon d’Honolulu de 2010. Les caméras et les reporters de la télévision sont présents sur la ligne d’arrivée pour capturer un record du monde attendu depuis longtemps. Une athlète exceptionnelle est là : Gladys Burrill. Les caméras ont suivi ses progrès tout au long de la course, et, maintenant, l’observateur de la ligne d’arrivée l’aperçoit dans le lointain. Ses fans se penchent au-dessus des cordes pour l’apercevoir. Lorsqu’elle apparaît, les acclamations éclatent, et des cris d’encouragement remplissent l’air.

Soudain, Gladys ralentit, puis s’arrête. Les cris de ses fans se transforment en gémissements. Des questions remplissent l’air : « Pourquoi s’est-elle arrêtée ? » ; « Est-elle blessée ? » ; « Quel est le problème ? » Après une longue pause, Gladys reprend la course, tandis que les doutes font place aux acclamations, et elle franchit la ligne d’arrivée en décrochant un record mondial.

Gladys Burrill, à l’âge de 92 ans, devint la plus vieille femme à terminer un marathon officiel. Le Livre Guinness des records confirma sa performance, et la Chambre des députés d’Hawaii l’honora en lui remettant un certificat au cours d’une cérémonie.

Un mystère demeure : pourquoi s’est-elle arrêtée si près de la ligne d’arrivée ? Sans cet arrêt, son record aurait eu deux minutes de moins. Gladys expliqua qu’elle s’était arrêtée à une centaine de mètres de la ligne d’arrivée pour prier ; car, pour citer ses propres mots, « j’ai pensé que ma vie allait changer en franchissant cette ligne. Je savais que certaines personnes avaient besoin d’encouragement. Il est facile de se décourager et d’avoir des sentiments négatifs. Il est si important de penser positivement ! Ce qu’on ressent et sa perspective sur toutes choses font une telle différence ! »

« J’ai rencontré beaucoup d’obstacles au cours de ma vie, poursuit Gladys, mais Dieu était toujours près de moi. » À l’âge de 11 ans, elle contracta la poliomyélite, mais en guérit plus tard. Cette mère de cinq enfants perdit son fils, Kevin, atteint d’une tumeur au cerveau. Puis, deux ans exactement avant qu’elle décroche son record du monde, elle perdit son mari.

À cause de l’encouragement apporté par son attitude positive, la presse la surnomma « la Gladiatrice ». La chaîne de télévision NBC (National Broadcasting Company) fit paraître ce titre sur l’écran : « Le secret d’une marathonienne de 92 ans : penser positivement. »

Gladys est adventiste du septième jour, et un exemple vivant des bienfaits du message de santé adventiste. Son régime est végétarien, son style de vie est actif ; mais c’est son attitude positive qui a frappé l’imagination de la presse.

Une attitude positive est essentielle pour une santé totale. Paul conseillait aux chrétiens de Thessalonique de pratiquer ces trois attitudes, qui nourrissent la vie en la rendant positive : « Réjouissez-vous toujours, priez continuellement, rendez grâce en toute circonstance » (1 Thessaloniciens 5.16–18). Nous examinerons tour à tour chacune de ces trois recommandations.

La joie

La vie de Jésus était remplie de joie. Il souhaitait la communiquer à ses disciples : « Je vous ai parlé ainsi pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (Jean 15.11). Ellen G. White s’est fait l’écho de ce thème en disant que nous sommes appelés à « saisir le reflet du sourire de Dieu et [à] le refléter sur les autres ».

À cause de lésions du dos, mon père souffrait intensément. Souvent, le matin, il avait du mal à marcher ; et cependant, il accueillait les gens par un sourire. Lorsqu’on lui demandait comment il allait, sa réponse invariable était : « Formidablement ! »

Ça me paraissait hypocrite d’exprimer de la joie au milieu de la souffrance. Je lui demandais : « Papa, comment peux-tu dire aux gens que ça va formidablement, alors je sais très bien que tu souffres ? Comment peux-tu sourire au lieu de grimacer de douleur ? »

Il me répondait : « Un sourire est un ministère. Il me permet d’orienter mon attention vers les autres et non vers moi-même. » J’appris que son secret pour rester positif était de mémoriser des promesses de l’Écriture et de les partager avec les autres.

L’un des textes bibliques favoris de mon père était le Psaume 34.6 : « Ceux qui regardent vers lui sont radieux, et leur visage n’a pas à rougir. »

Le sourire de mon père et les promesses de la Bible étaient un don positif, qui continue à être en bénédiction dans ma vie.

Un sourire est la manifestation vivante d’une attitude positive. Les chercheurs de l’Université d’État de Wayne ont mesuré le rapport entre l’intensité du sourire et la longévité. Cette équipe de chercheurs a découvert que les personnes qui arborent un grand sourire vivent en moyenne cinq ans de plus que ceux qui ne sourient pas ou que ceux dont le sourire est faible.

L’attitude de la joie dépasse le simple sourire. C’est aussi un don qui nous permet de traverser la souffrance. Dans les moments difficiles, il nous permet de réaliser les plans de Dieu en contemplant la victoire finale. Jésus « a enduré la croix… au lieu de la joie qui lui était proposée » (Hébreux 12.2 ; ou, selon d’autres versions, « en vue de la joie qui lui était réservée »). Comme Ellen G. White l’a commenté, « La confiance en Dieu et en sa souveraine providence allège le fardeau de nos tracas et de nos soucis. Dans la plus haute situation comme dans la plus humble, elle fait déborder le cœur de joie. »

Remarquez que Jésus n’a pas fait l’équivalent joie = émotions. Les sentiments peuvent varier selon les circonstances. À Gethsémané, il pria ainsi : « Mon Père, si c’est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! » (Matthieu 26.36). Ses émotions se rebellaient contre l’idée d’être séparé de son Père ; mais la joie lui permit de peindre l’image de la victoire sur la toile de l’agonie.

La joie est l’attitude du Ciel. À la création du monde, « tous les fils de Dieu lançaient des acclamations » (Job 38.7). À la naissance de Jésus, le message de l’ange fut : « Je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple » (Luc 2.10). Au cours de son ministère, Jésus révéla qu’« il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui change radicalement » (15.10). Il compara la joie du Ciel à celle d’un « bon esclave » (ou, selon d’autres versions, « bon et fidèle serviteur ») à qui son maître dit : « Entre dans la joie de ton maître » (Matthieu 25.21). Rien d’étonnant à ce que Paul ait conseillé : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Philippiens 4.4). La joie nous amène à vivre l’optimisme positif du Ciel au milieu de l’épidémie de pessimisme qui règne sur la terre.

La prière

On ne peut « prier continuellement » (ou, selon d’autres versions, « sans cesse », 1 Thessaloniciens 5.17) que par une attitude de prière. La prière nous permet d’avoir « l’Esprit du Christ » (Romains 8.9) et de voir toutes choses par les yeux de Dieu. Ellen G. White a écrit : « La prière est la respiration de l’âme. C’est le secret de la puissance spirituelle. »

Depuis 1990, l’Institut national de la santé des États-Unis a financé des recherches centrées sur la relation entre la spiritualité et la santé. Jeff Levin a résumé les découvertes de la recherche érudite sur ce sujet dans son livre intitulé God,Faith,andHealth(Dieu,lafoi et la santé).

Un certain nombre d’enquêtes se concentrent sur l’impact de la prière sur la santé. Un exemple est l’enquête du Docteur Mark Musick portant sur 4000 adultes de la Caroline du Nord. La découverte la plus importante de cette enquête est que plus les gens s’adonnent à la prière et à l’étude de la Bible, et plus ils estiment être en bonne santé. Les épidémiologistes ont découvert que la manière dont nous estimons notre niveau de santé est l’un des indicateurs les plus fiables de l’état de santé en général.

La reconnaissance

Ellen G. White a écrit : « Rien ne dispose mieux à la santé du corps et de l’âme qu’un esprit de reconnaissance et de louange. » La reconnaissance repose sur la croyance que « tout don excellent, tout présent parfait, vient d’en haut ; il descend du Père des lumières » (Jacques 1.17). Le résultat de l’œuvre de Dieu est la bonté ; c’était vrai dans le monde parfait du Jardin d’Éden ; et c’est vrai aussi dans le monde imparfait dans lequel nous vivons aujourd’hui.

Lorsque nos sens se mettent au diapason de la bonté de Dieu, la reconnaissance et la louange coulent dans tout notre être. Notre esprit s’élève dans la louange, notre intellect se met au diapason des pensées de Dieu, et, lorsque nous donnons aux autres, nous ressentons la joie de pouvoir aider.

En tant qu’adventistes du septième jour, nous vivons le sabbat comme un jour de reconnaissance, au cours duquel nous nous « déchargeons sur lui de toutes nos inquiétudes » (1 Pierre 5.7) et vivons la joie du salut. En le louant pour la bonté qu’il a apportée dans notre vie, nous vivons la bénédiction du sabbat. Je vous invite à pratiquer les bienfaits du sabbat pendant toute la semaine en faisant chaque jour des « pauses de repos » pour prendre le temps de remarquer la bonté de Dieu et de lui exprimer votre reconnaissance.

La reconnaissance résulte de la vision de la bonté de Dieu dans notre monde présent. La reconnaissance dans l’avenir résulte de la vision de la bonté de Dieu dans le monde à venir. L’œil de la foi voit Dieu à l’œuvre dans ce monde déchu et interprète les catastrophes naturelles comme des preuves du proche retour de Jésus. Non seulement l’espérance alimente la reconnaissance, mais elle améliore aussi la santé.

L’oeil de la foi voit Dieu à l’oeuvre dans ce monde déchu et interprète les catastrophes naturelles comme des preuves du proche retour de Jésus. Non seulement l’espérance alimente la reconnaissance, mais elle améliore aussi la santé.

Un médecin pionnier adventiste, le Docteur John Harvey Kellogg, déclara : « L’espérance est le plus puissant stimulant du corps. » L’espérance exerce un impact important sur notre santé physique, mentale et spirituelle.

Un oncologiste, Jerome Groopman, a associé l’espérance et la guérison dans son livre intitulé The Anatomy of Hope [L’anatomie de l’espérance] : « L’espérance qui voit clair nous donne le courage d’affronter les circonstances et la capacité de les surmonter. Pour tous mes patients, l’espérance, la véritable espérance, s’est révélée aussi importante que n’importe quel médicament. »

Puissions-nous vivre l’attitude positive du Ciel : « Réjouissez-vous toujours, priez continuellement, rendez grâce en toutes circonstances » (1 Thessaloniciens 5.16– 18), pour que nous puissions bénéficier du souhait de l’apôtre Jean : « Je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère » (3 Jean 2).

DES CUMMINS, JR. EST LE VICE-PRÉSIDENT EXÉCUTIF DU DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL DE L’HÔPITAL DE FLORIDE ET DE LA DIVISION DU SYSTÈME DE SANTÉ ADVENTISTE DE FLORIDE.

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