Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Luc 14

24 mars 2018

1 Jésus étant entré, un jour de sabbat, dans la maison de l’un des chefs des pharisiens, pour prendre un repas, les pharisiens l’observaient.

2 Et voici, un homme hydropique était devant lui.

3 Jésus prit la parole, et dit aux docteurs de la loi et aux pharisiens: Est-il permis, ou non, de faire une guérison le jour du sabbat?

4 Ils gardèrent le silence. Alors Jésus avança la main sur cet homme, le guérit, et le renvoya.

5 Puis il leur dit: Lequel de vous, si son fils ou son boeuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt, le jour du sabbat?

6 Et ils ne purent rien répondre à cela.

7 Il adressa ensuite une parabole aux conviés, en voyant qu’ils choisissaient les premières places; et il leur dit:

8 Lorsque tu seras invité par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu’il n’y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi,

9 et que celui qui vous a invités l’un et l’autre ne vienne te dire: Cède la place à cette personne-là. Tu aurais alors la honte d’aller occuper la dernière place.

10 Mais, lorsque tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a invité viendra, il te dise: Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi.

11 Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.

12 Il dit aussi à celui qui l’avait invité: Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour et qu’on ne te rende la pareille.

13 Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles.

14 Et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille; car elle te sera rendue à la résurrection des justes.

15 Un de ceux qui étaient à table, après avoir entendu ces paroles, dit à Jésus: Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu!

16 Et Jésus lui répondit: Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens.

17 A l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt.

18 Mais tous unanimement se mirent à s’excuser. Le premier lui dit: J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir; excuse-moi, je te prie.

19 Un autre dit: J’ai acheté cinq paires de boeufs, et je vais les essayer; excuse-moi, je te prie.

20 Un autre dit: Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne puis aller.

21 Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur: Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.

22 Le serviteur dit: Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place.

23 Et le maître dit au serviteur: Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie.

24 Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper.

25 De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit:

26 Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.

27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.

28 Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer,

29 de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler,

30 en disant: Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever?

31 Ou quel roi, s’il va faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille?

32 S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix.

33 Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple.

34 Le sel est une bonne chose; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on?

35 Il n’est bon ni pour la terre, ni pour le fumier; on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

COMMENTAIRE

Jésus-Christ guérit le jour du Sabbat, Il utilise le mémorial de la création pour montrer Son pouvoir à rétablir la santé et la plénitude, d’hommes et de femmes. Dans le chapitre 14 du livre de Luc, Jésus-Christ a été invité à un repas le jour du Sabbat dans « la maison de l’un des chefs des pharisiens » (Luc 14 : 1). Les dirigeants juifs assemblés « regardèrent ce qu’il ferait alors qu’il entrait dans cette maison, car un homme ayant une tumeur y était invité. » Les hôtes avaient tendu un piège à Jésus-Christ. Autrement, jamais ils n’auraient invité un malade à un repas, parce qu’ils considéraient cet homme comme puni par Dieu à cause de ses péchés.

Jésus-Christ répondit à leur implicite défi par une question : « Est-il permis, ou non, de faire une guérison le jour du Sabbat ? » (Luc 14 : 3). Ils reconnurent instantanément leur dilemme. S’ils répondaient « Oui », ils remettraient en question leurs propres traditions ; s’ils répondaient : « Non », ils exposeraient leur manque de compassion. Aussi, « ils gardèrent le silence » (Luc 14 : 4).

Après avoir guéri l’homme, Jésus-Christ le laissa s’en aller. Aussi Il posa ensuite une deuxième question qui révéla complètement leur hypocrisie : « Lequel de vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt, le jour du Sabbat ? » (Luc 14 : 5). Jésus-Christ mit le sauvetage d’un fils d’une fosse et la guérison d’un homme atteint d’une tumeur sur le même plan moral. Et, s’ils étaient prêts à sauver un bœuf d’un puits, mais pas à secourir un homme d’une tumeur, ils valorisaient un animal au-dessus d’une personne. Alors qu’« ils gardèrent le silence » après que Jésus-Christ eut posé la première question, maintenant… « ils ne purent rien répondre à cela » (Luc 14 : 6), parce qu’ils étaient sans voix par la guérison de l’homme et par la question de Jésus-Christ.

Comment devrions-nous répondre aux questions de Jésus-Christ ? En quoi vos réponses façonnent-elles vos activités du Sabbat ? Si l’interdiction de travailler le jour du sabbat nous libère d’avoir à gagner notre pain quotidien, cependant elle nous donnera l’occasion d’aider les autres et ainsi célébrer le pouvoir créateur de Dieu. Nous sommes libres de participer au ministère de guérison de Jésus-Christ dans toutes les dimensions de la vie. Cela devient l’expression de nos remerciements à Dieu pour notre propre guérison du péché et de la maladie. Si le Sabbat est le mémorial de la création, quelle meilleure façon de le célébrer que d’aider d’autres à expérimenter le pouvoir de guérison de Dieu ?

La vérité selon laquelle il est permis d’aider des hommes et des femmes le jour du Sabbat est le fondement de l’éthique de ce jour. Lorsque nous soumettons nos lignes directrices de l’observance du Sabbat au principe de Dieu qui soutient que ce jour est dédié pour faire le bien, nous pouvons constater que certains de nos interdits du Sabbat empêchent réellement des actions qui donnent la vie. Nous réalisons alors que certaines de nos pratiques le jour du Sabbat n’ont aucune valeur de guérison et devraient être faites les autres jours.

Laissez la réponse implicite de Jésus-Christ « Il est permis de faire le bien le jour du Sabbat, » vous permettre chaque Sabbat de présenter aux autres le pouvoir de guérison de Jésus-Christ.

Douglas Jacobs, D.Min.
Professeur en Ministère Ecclésial et en Homilétique
École de Religion, Southern Adventist University.

Traduction : Steeve et Jeanina LENOGUE

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