Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 07 juillet

7 juillet 2016

 « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles. » Apocalypse 11.15

Ap 11. 15. « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles. » Ce verset fait très précisément allusion au « Royaume du monde » qui est remis au Seigneur et à son Christ. Le règne éternel en sera la conséquence comme l’a déjà annoncé le prophète Daniel. Da 2. 44. Jean parle donc du retour merveilleux de Christ tout comme son prédécesseur. Sans ce retour, sa venue sur la terre n’aurait aucun sens. Le monde serait comme une maison sans toit et donc inachevée et inutile. Le retour du Christ viendra achever l’œuvre de Dieu avec le rétablissement du royaume éternel de justice et d’amour. Les chrétiens découvrent enfin l’aboutissement de l’histoire du salut grâce entre autres à ce passage qui présente la louange et l’adoration céleste. Le voyant de Patmos présente ici le jour du règlement des comptes, qui est non plus le jugement « crisis », mais le jugement exécutif, à savoir le jugement « crima. » Ce jugement n’est donc plus une enquête comme lors de la fête des trompettes, jugement d’investigation appelé en grec « crisis », mais le jugement d’exécution dénommé pour le différencier du premier, le jugement « crima. »

Ce texte qui permet de découvrir que le temple céleste est ouvert met en lumière l’arche d’alliance. Il est intéressant et essentiel de se rappeler que cette dernière contenait certains éléments qui devraient évoquer plusieurs enseignements cardinaux pour les chrétiens. En relisant Hé 9. 4, il est facile de nous constater que le Décalogue se trouvait dans l’arche comme je l’ai expliqué dans la première étude sur le sanctuaire. C’est pour toutes les créatures humaines, le contrat de salut avec Dieu. C’est le texte de la condition absolue de la relation de l’homme avec le Seigneur. http://dunkerque.adventiste.org

Vigile matinale 06 juillet

6 juillet 2016

« Le loup et l’agneau paîtront ensemble, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille, et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte, dit l’Éternel. » Ésaïe 65.25

Que se passe-t-il donc si on place un agneau à proximité d’un lion ? A priori, on pourrait s’attendre à un carnage… Mais la Bible propose une autre forme de « réunion » entre les 2 : le lion EST l’agneau. Dans l’Apocalypse, Jean reçoit la vision d’un livre fermé, scellé : Apocalypse 5.1.

  • Verset 2 : une question est posée : qui est digne d’ouvrir ce livre ?
  • Versets 3 et 4 : larmes : personne n’est digne.
  • Verset 5 : mais oui, quand même : le lion de Juda !

La raison qui fait de ce lion un être digne d’ouvrir le livre, c’est la victoire. Le lion est connu pour être un animal puissant. C’est ce qui le rend si dangereux, mais lui permet aussi de remporter la victoire. C’est cette puissance qui est indispensable pour le rendre triomphant. C’est parce que le Christ est appelé le Lion qu’il est capable d’être vraiment notre Sauveur et Seigneur. Sans cette capacité à s’opposer à l’ennemi, à dominer, à vaincre, à terrasser l’adversaire, nous sommes perdus ! G. Knight écrit ceci à propos du Lion : « Dieu ne peut rester et ne restera pas indéfiniment passif devant les souffrances de sa création. Sa réponse sera le jugement prononcé sur le péché qui détruit son peuple… Dieu jugera, condamnera le péché et prendra finalement les mesures nécessaires pour l’éliminer totalement » (La Vision apocalyptique, p. 34).

Quand cette réponse est donnée à Jean (Ap 5.5), qu’est-ce que Jean voit arriver ? Un agneau… (Ap 5.6) Imaginez la scène, un jeu de questions — réponses entre l’ange et Jean. Qui est digne ? — Le Lion — Comment est le Lion ? — C’est un agneau…

Dans les « chants » qui suivent ce texte (v. 9, 12 et 13), il est bien clair que c’est l’agneau qui est digne d’ouvrir ce livre. Qui plus est, cet agneau est décrit comme ayant été immolé, c’est-à-dire offert en sacrifice.

Pour citer encore une fois G. Knight : « Autant regarder la vérité en face : le message de la mort sacrificielle du Christ sur la croix n’est pas logique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que proclamer que le meilleur des hommes est mort pour qu’une bande de criminels et de rebelles reçoivent ce qu’ils ne méritent pas est pure folie… Pourtant, le seul élément valable du christianisme, c’est l’agneau de Dieu qui a été sacrifié et dont le sang donne accès au salut sans qu’il soit nécessaire d’avoir recours à l’effort humain… Tout au centre de l’Apocalypse de Jean, il y a l’agneau offert en sacrifice » (pp. 31-33). Raphaël Grin

Vigile matinale 05 juillet

5 juillet 2016

« Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. » Apocalypse 22.1-5

Tandis qu’est fixé le sort éternel des impies, on pourrait se demander ce que sera celui des élus. Le début du chapitre 21 répond à cette question.

Ce passage est inclus dans la section des jugements, car il précise le sort éternel des élus et des impénitents. En effet, notre texte se termine par l’identification de ces impénitents et par la précision de leur sort : la seconde mort (v 8). Pour la 3e fois, cette vérité divine, énoncée auparavant, est certifiée (20. 6, 14).

V 1 : Après les mille ans, il y aura « un nouveau ciel et une nouvelle terre… où la mer ne sera plus ». Inutile de s’imaginer ce monde ! Il appartiendra à une tout autre économie, où l’agitation des peuples, symbolisée par la mer (Es 57.20 ; Jér 51.42), n’aura plus lieu d’être.

V 2 : Le peuple de Dieu, enlevé au ciel pour la durée des mille ans, descendra vivre sur la terre. Cette ascension et la descente qui suit symbolisent l’établissement d’un peuple spirituel, guidé par l’Esprit de Dieu et non par ses passions charnelles, dans une terre entièrement renouvelée, semblable à ce que projetait le Créateur avec le jardin d’Eden. L’union avec le Christ de ce peuple empli de l’Esprit sera complète, et c’est à ce moment-là que sera consommé le mariage de l’Agneau avec son Épouse, comme le précise le verset 3 : « Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux ». Le tabernacle, c’était la « tente de la rencontre », la « maison » où désormais Dieu vivra avec les siens, sans aucun obstacle douloureux à la communion (v 4). Là encore, évitons de trop matérialiser cette « maison de Dieu ». C’est une image qui insiste sur l’intimité des relations entre le Père et ses enfants, et au sein de la famille de Dieu.

V 5 : Dieu lui-même, la voix sortie du trône (v 3) certifie la véracité de cette promesse de nouveauté de vie avec lui. La mention du trône, apparu au début du Jugement (ch 4) confirme que l’on est bien à la fin d’une scène de jugement où le Juge donne sa sentence définitive, dont l’exécution est assurée.

Enfin unis sous la direction bienveillante de Dieu, les élus Le serviront dans une relation harmonieuse avec Lui et entre eux. Http://bibleetviechretienne.hautetfort.com

Vigile matinale 04 juillet

4 juillet 2016

« Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre ! » Matthieu 5.5

Même si une église est composée de membres pauvres, sans instruction, inconnue, si ce sont des membres qui croient et qui prient, leur influence se fera sentir dans le temps et dans l’éternité. S’ils s’en vont animer d’une foi simple, comptant sur les promesses de la Parole de Dieu, ils peuvent faire beaucoup de bien. S’ils font briller leur lumière, le Christ est glorifié en eux, et les intérêts de son royaume sont servis. S’ils se sentent individuellement responsables devant Dieu, ils chercheront des occasions pour travailler et ils resplendiront comme des flambeaux dans le monde. Ils donneront un exemple de sincérité et de zèle fervent, travaillant au salut de l’âme en harmonie avec le plan de Dieu.

Les pauvres eux-mêmes, les ignorants, s’ils le veulent, peuvent se placer à l’école du Christ qui leur enseignera la vraie sagesse. Une vie débonnaire de confiance enfantine, de vraie piété, de vraie religion, exercera une réelle influence sur d’autres. Des personnes très instruites courent le danger de compter sur leur science livresque plus que sur Dieu. Elles négligent souvent de chercher à connaître les voies de Dieu en luttant avec lui dans la prière secrète, et de s’emparer des promesses divines par la foi. Ceux qui ont reçu l’onction céleste iront de l’avant avec un esprit chrétien, cherchant des occasions d’entrer en conversation avec d’autres personnes pour leur faire connaître Dieu et Jésus-Christ qu’il a envoyées : les connaître c’est la vie éternelle. Ils deviendront des lettres vivantes, révélant aux hommes la Lumière du monde. {MC1 310.2}

Vigile matinale 03 juillet

3 juillet 2016

« Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. » Ésaïe 65.17

Frères pèlerins, nous sommes encore parmi les ombres et le tourbillon des activités terrestres. Mais bientôt, notre Sauveur apparaîtra pour nous apporter la délivrance et le repos. Contemplons par la foi la vie bénie qui nous attend, tel que la main de Dieu nous l’a décrite. Celui qui mourut pour les péchés du monde ouvre toutes grandes les portes du paradis à tous ceux qui croient en lui. Bientôt, les combats auront cessé et la victoire éclatera. Bientôt, nous verrons celui qui porte notre espérance de vie éternelle. En sa présence, les épreuves et les souffrances de cette vie paraîtront insignifiantes. Les événements passés « ne remonteront plus à la pensée ». Ésaïe 65:17. « N’abandonnez donc pas votre assurance qui comporte une grande récompense ! Vous avez en effet besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Car encore un peu de temps — bien peu ! Et celui qui doit venir viendra, il ne tardera pas. » Hébreux 10:35-37. {VRP 374.2}

Vigile matinale 02 juillet

2 juillet 2016

« Les rachetés de l’Éternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront. » Ésaïe 35.10 :

C’est au coup de minuit que Dieu manifeste sa puissance pour délivrer son peuple. Le soleil paraît dans tout son éclat. Des signes et des prodiges se suivent en succession rapide. Les méchants observent cette scène avec terreur, tandis que les justes admirent les gages de leur délivrance. Tout dans la nature semble avoir abandonné sa marche ordinaire. […] De lourds et sombres nuages se lèvent et s’entrechoquent. Au milieu d’un ciel irrité, on distingue un espace clair, d’une gloire indescriptible ; la voix de Dieu en sort, semblable au bruit des grandes eaux, et proclame : « C’en est fait ! »

Cette voix ébranle les cieux et la terre. Il se produit un grand tremblement de terre, « tel qu’il n’y avait jamais eu depuis que l’homme est sur la terre un aussi grand tremblement ». Le firmament semble s’ouvrir et se refermer. La gloire du trône de Dieu paraît. Les montagnes oscillent comme des roseaux agités par le vent, et des masses de rochers déchiquetés volent de toutes parts. […]

Des sépulcres s’ouvrent, « plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveillent, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle ». Tous ceux qui sont morts dans la foi au message du troisième ange sortent glorifiés de leurs tombeaux pour entendre proclamer l’alliance de paix conclue avec les fidèles observateurs de la loi de Dieu. […] {AD 363.2-4}

Vigile matinale 1er juillet

1 juillet 2016

La Nouvelle Terre

Sur la nouvelle terre où la justice habitera, Dieu offrira aux rachetés une résidence définitive et un cadre de vie idéal, pour une existence éternelle faite d’amour, de joie et de progrès en sa présence. Car Dieu habitera avec son peuple, et les souffrances et la mort auront disparu. La grande tragédie sera terminée et le péché ne sera plus. Tout ce qui existe dans le monde animé ou inanimé proclamera que Dieu est amour et qu’il régnera pour toujours.

 

« Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » 2 Pierre 3.13

La terre qui leur est promise ne sera pas, comme celle-ci, assombrie par les ombres de la mort et de la malédiction. « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » 2 Pierre 3:13. « Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront. » Apocalypse 22:3.

Sur cette terre nouvelle, il n’y aura plus de déceptions, plus de douleurs, plus de péchés, plus personne qui dise : « Je suis malade. » Il n’y aura plus de tombes, plus de deuils, plus de morts, plus de séparations, plus de cœurs brisés. Car Jésus sera là et sa paix avec lui : « Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif ; le mirage et le soleil ne les feront point souffrir ; car celui qui a pitié d’eux sera leur guide, et il les conduira vers des sources d’eaux. » Ésaïe 49:10. {HCQ 23.4-5}

Explication en profondeur sur le Millénium

30 juin 2016

L’histoire conserve le souvenir de ceux qui ont su parler avec éloquence des horreurs de l’enfer, exploitant ainsi la crainte de leurs semblables, en vue de les inciter à adorer Dieu. Mais de quel Dieu ont-ils brossé le portrait ?

Comment Dieu effacera-t-il finalement le mal ? Qu’arrivera-t-il à Satan ? Qu’est-ce qui empêchera le péché de réapparaître une fois de plus ? Comment un Dieu juste peut-il être également un Dieu d’amour ?

   LES ÉVÉNEMENTS AU COMMENCEMENT DU MILLÉNIUM

Pendant le millénium, la période de mille ans dont parle le chapitre 20 de l’Apocalypse, l’influence de Satan sur la terre sera restreinte et le Christ régnera avec les élus (Apocalypse 20 : 1-4).

   LE RETOUR DU CHRIST.
Les chapitres 19 et 20 de l’Apocalypse sont étroitement liés ; aucune interruption ne les sépare. Ils décrivent le retour du Christ (Apocalypse 19 : 11-21) et se poursuivent avec le millénium. Leur structure indique d’ailleurs que le millénium commence avec le retour du Christ.

L’Apocalypse présente les trois puissances qui rassemblent les nations du monde en vue de s’opposer à l’œuvre du Christ et à son peuple juste avant son retour. Il s’agit du dragon, de la bête et du faux prophète (Apocalypse 16 : 13). Quand « la bête, et les rois de la terre, et leurs armées » se rassembleront pour faire la guerre au Christ au moment de son retour, la bête et le faux prophète seront détruits (Apocalypse 19 : 19, 20). Les événements qui se succèdent dans le chapitre 20 de l’Apocalypse concernent le destin de l’auteur du mal, le dragon. Il est capturé et jeté dans l’abîme, où il demeure pendant mille ans. [1]

Ainsi que nous l’avons vu dans le chapitre 24, c’est au moment du retour du Christ, quand les royaumes de ce monde sont détruits, que Dieu établit son royaume de gloire — un royaume qui durera éternellement (Daniel 2 : 44). C’est alors que son peuple commencera à régner.

   LA PREMIÈRE RÉSURRECTION.
C’est au retour du Christ qu’a lieu la première résurrection. Les justes « heureux et saints » ressusciteront — car « la seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans » (Apocalypse 20 : 6 ; voir le chapitre 25 de ce livre).

   LES JUSTES SONT ENLEVÉS AU CIEL.
Après la résurrection des justes, ceux-ci et les saints vivants seront enlevés au ciel « à la rencontre du Seigneur dans les airs » (1 Thessaloniciens 4 : 17). À ce moment, le Christ accomplira la promesse qu’il fit avant de quitter ce monde : « Je m’en vais vous préparer une place. Et quand je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » (Jean 14 : 2, 3). Jésus a décrit l’endroit dans lequel il emmènera ses disciples et l’a appelé « la maison » de son Père, où existent « plusieurs demeures » (Jean 14 : 2). Jésus se réfère ici à la nouvelle Jérusalem qui descendra sur cette terre à la fin du millénium. Au retour de Jésus, quand les justes iront « à la rencontre du Seigneur dans les airs », le ciel sera leur destination — et non la terre qu’ils viennent de quitter [2]. Le Christ n’établira pas son royaume de gloire sur la terre à ce moment-là. Il le fera à la fin du millénium.

   LES ENNEMIS DU CHRIST SONT DÉTRUITS.
Le Christ a comparé son retour aux événements qui ont marqué le déluge et la destruction de Sodome et de Gomorrhe (Matthieu 24 : 37-39 ; Luc 17 : 28-30). Cette comparaison met en relief deux idées importantes : a. La destruction frappa les réprouvés par surprise. b. Ce qui survint provoqua leur « destruction » — le déluge « les emporta tous » (Matthieu 24 : 39). Le feu et le soufre qui plurent sur Sodome « les firent tous périr » (Luc 17 : 29 ; cf. Matthieu 13 : 38-40). À sa seconde venue, le Christ descendra du ciel avec ses armées comme un cavalier monté sur un cheval blanc et dont le nom est « Roi des rois et Seigneur des seigneurs », et il frappera les nations rebelles. Après la destruction de la bête et du faux prophète, les disciples rescapés de Satan mourront et aucun n’en réchappera, parce qu’ils « furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval ; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair » (Apocalypse 19 : 21) [3].

En décrivant cette scène, la Bible déclare : « L’Éternel sort de sa demeure, pour punir les crimes des habitants de la terre ; et la terre mettra le sang à nu, elle ne couvrira plus les meurtres. » (Esaïe 26 : 21).

   LA TERRE EST DÉSOLÉE.
À partir du moment où les justes sont enlevés vers le Seigneur et où les réprouvés sont détruits par son apparition, la terre est vouée à la solitude, privée de tout habitant. Jérémie disait : « Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide ; les cieux, et leur lumière ont disparu. Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées ; et toutes les collines chancellent. Je regarde, et voici, il n’y a point d’homme ; et tous les oiseaux des cieux ont pris la fuite. » (Jérémie 4 : 23-25). Jérémie utilise les mots que nous trouvons en Genèse 1 : 2, « informe et vide ». Cela montre à quel point la terre redeviendra le chaos qu’elle était au temps de la création.

   SATAN EST LIÉ.
Les événements qui se déroulent à ce moment-là étaient préfigurés par le bouc émissaire au jour du grand pardon, dans le cadre des services du sanctuaire israélite. Le jour du grand pardon, le grand prêtre purifiait le sanctuaire au moyen du sang rédempteur du bouc pour l’Éternel. C’est seulement après que commençait le rituel concernant Azazel, dont le bouc symbolisait Satan (voir le chapitre 23 de ce livre). Imposant les mains sur la tête de l’animal, le grand prêtre confessait « sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché ; il les mettra sur la tête du bouc » (lévitique 16 : 21). Le bouc émissaire était alors chassé dans le désert, « une terre désolée » (lévitique 16 : 22).

De la même manière, le Christ, dans le sanctuaire céleste, a fait bénéficier son peuple du fruit de son sacrifice parfait ; à son retour, il le rachètera et lui offrira la vie éternelle. Quand il aura achevé son œuvre de rédemption ainsi que la purification du sanctuaire céleste, il transférera les péchés de son peuple sur Satan, l’auteur et l’instigateur du mal ce serait une erreur de penser que Satan accomplit l’expiation des péchés des croyants de cette manière — le Christ l’a lui-même pleinement accomplie. Mais il faut que Satan porte la responsabilité de tout le péché dont il est à l’origine et par lequel il a tenté ceux qui ont accepté le salut. Et comme le bouc émissaire était conduit dans une région inhabitée, ainsi Dieu bannira Satan sur la terre désolée et vidée de ses habitants (voir le chapitre 23 de ce livre). [4]

La vision du millénium que Jean a reçue brossait de façon particulièrement vivante le bannissement de Satan. Il vit qu’au commencement des mille ans « le dragon, le serpent ancien, celui qu’on appelle le diable et Satan » sera enchaîné et jeté dans l’abîme (Apocalypse 20 : 2, 3). Cela illustre symboliquement la fin temporaire de l’activité de Satan, de ses persécutions et de sa tromperie ; « afin qu’il ne séduise plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. » (Apocalypse 20 : 3).

Le mot « abîme » utilisé par Jean (en grec, « abussos ») décrit la situation de la terre à ce moment précis [5]. Secouée par la violence des sept plaies qui précèdent immédiatement le retour du Christ (cf. Apocalypse 16 : 18-21), et couverte des cadavres des réprouvés, la terre offre le spectacle d’une grande désolation.

Confiné à cette terre, Satan est « lié » par une série de circonstances. Depuis le moment où la terre a été privée de toute vie humaine, Satan ne peut tenter ou persécuter qui que ce soit. Il est lié parce que toute action lui est devenue impossible.

   LES ÉVÉNEMENTS QUI SE DÉROULENT PENDANT LE MILLÉNIUM

   LE CHRIST DANS LE CIEL AVEC LES RACHETÉS.
À sa seconde venue, le Christ emmène ses disciples au ciel, dans les demeures qu’il leur a préparées dans la nouvelle Jérusalem. À l’exemple de Moïse et des israélites, les rachetés, remplis de joie, entonnent un chant de délivrance — le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le chant de l’Agneau, disant : « Tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur, Dieu tout-puissant ! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations ! » (Apocalypse 15 : 3).

   LES SAINTS RÈGNENT AVEC LE CHRIST.
Pendant le millénium, le Christ accomplira sa promesse : il donnera aux vainqueurs « autorités sur les nations » (Apocalypse 2 : 26). Daniel vit qu’après la destruction des ennemis du Christ, « le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux seront donnés au peuple des saints du Très-Haut » (Daniel 7 : 27). Ceux que le Christ ramène à la vie par la première résurrection régneront avec lui pendant mille ans (Apocalypse 20 : 4).

Mais comment peut-on dire que les saints régneront s’ils sont dans le ciel et si tous les réprouvés sont morts ? Leur règne consistera à prendre une part importante dans une phase capitale du règne du Christ [6].

LE JUGEMENT DES RÉPROUVÉS. Jean vit que pendant la durée du millénium les saints collaboreront à l’œuvre du jugement ; il vit « des trônes ; et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger » (Apocalypse 20 : 4). C’est l’heure du jugement de Satan et de ses anges dont parle la Bible (2 Pierre 2 : 4 ; Jude 6). L’heure vient alors où, selon Paul, les saints jugeront le monde et même les anges (1 Corinthiens 6 : 2, 3) [7].

Le jugement millénaire n’a pas pour objet de séparer les bons des réprouvés. Dieu a déjà pris cette décision avant le retour du Christ ; tous ceux qui ne sont pas ressuscités ou transmués à ce moment-là sont à jamais perdus. Le jugement auquel participent les justes a pour but de répondre aux questions qu’ils pourraient se poser quant à la perdition des réprouvés. Dieu demande à ceux qui ont reçu la vie éternelle de placer leur confiance dans son autorité. De cette façon, Dieu est en mesure de dévoiler les mécanismes de sa miséricorde et de sa justice.

Imaginez que vous êtes au ciel. Vous réalisez que l’un des êtres qui vous sont chers ne s’y trouve pas. Une telle constatation provoquerait en vous une série de questions touchant la justice de Dieu — c’est d’ailleurs précisément ce genre de doute qui se cache derrière tout péché. Afin d’ôter le doute du cœur des hommes — et pour les assurer de la disparition définitive du péché –, Dieu répondra à toutes ces questions au cours de cette phase examinatoire du jugement.

Cette action permettra aux rachetés de jouer un rôle essentiel dans le grand conflit opposant le bien et le mal. « Ils auront la satisfaction de constater avec quel sérieux et au prix de quelle patience Dieu s’est soucié des pécheurs perdus. Ils mesureront l’insouciance et l’obstination avec laquelle les pécheurs ont repoussé et rejeté son amour. Ils découvriront que même des hommes n’ayant nullement l’apparence de pécheurs ont cependant chéri leur égoïsme plutôt que d’accepter les valeurs de leur Seigneur et Sauveur [8]. »

   UN TEMPS DE RÉFLEXION POUR SATAN.
Pendant le millénium, Satan connaîtra une souffrance réelle. Condamné, lui et ses anges, à survivre sur une terre désolée, il ne peut plus désormais avoir recours à la tromperie comme auparavant. Il est forcé de constater les résultats de sa rébellion contre Dieu et contre sa loi ; il est contraint de vérifier l’importance du rôle qu’il a joué dans le cadre du grand conflit qui a opposé le bien et le mal. Il ne peut que redouter l’avenir avec angoisse alors que s’annonce la sentence redoutable qui le reconnaîtra coupable de tout le mal dont il est responsable.
   LES ÉVÉNEMENTS QUI SE DÉROULENT A LA FIN DU MILLÉNIUM
À la fin des mille ans, « les autres morts » — les perdus — ressusciteront, arrachant Satan à cette inactivité qui l’avait en quelque sorte emprisonné (Apocalypse 20 : 5, 7). Trompant à nouveau les réprouvés, il les conduira à l’assaut du « camp des saints et de la ville bien-aimée (la nouvelle Jérusalem) » (Apocalypse 20 : 9), qui vient de descendre du ciel avec le Christ [9].

   LE CHRIST, LES ÉLUS ET LA NOUVELLE JÉRUSALEM.
Le Christ descend à nouveau sur la terre, en compagnie des élus et de la nouvelle Jérusalem, et cela pour deux raisons. Il veut mettre un terme au grand conflit en exécutant les décisions qui ont été prises au cours du jugement et veut purifier et renouveler la terre de manière à y établir son royaume éternel. Alors, « l’Éternel sera roi de toute la terre » (Zacharie 14 : 9).

   LA RÉSURRECTION POUR LE JUGEMENT.
Arrive alors le moment où s’accomplit la promesse du Christ selon laquelle « tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix » (Jean 5 : 28). À sa seconde venue, le Christ a fait sortir de leurs tombes ceux qui lui appartenaient ; c’était la première résurrection, la résurrection pour la vie. À présent, c’est l’autre résurrection qui a lieu, la résurrection « pour le jugement » (Jean 5 : 29). L’Apocalypse y fait aussi allusion : « Les autres morts (ceux qui ne se sont pas réveillés à la première résurrection) ne revinrent point à la vie “jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis”. » (Apocalypse 20 : 5).

   LA CAPTIVITÉ DE SATAN PREND FIN.
La résurrection des perdus à la fin des mille ans libère Satan de sa captivité « pour un peu de temps ». (Apocalypse 20 : 3). Dans un ultime effort en vue de défier l’autorité de Dieu, « il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre » (Apocalypse 20 : 8). Puisque les réprouvés se sont réveillés de leur sommeil de mort et restent animés de l’esprit de rébellion qui les caractérisait avant de mourir, le travail de Satan ne rencontrera aucune difficulté.

   L’ASSAUT CONTRE LA VILLE SAINTE.
Au cours de cette ultime séduction, Satan cherchera à inspirer aux réprouvés l’espoir de s’emparer du royaume de Dieu par la force. Rassemblant autour de lui les peuples de la terre, il les mènera à l’assaut de la ville bien-aimée (Apocalypse 20 : 8, 9) [10]. « Les réprouvés qui avaient obstinément refusé d’entrer dans la cité de Dieu à la faveur des mérites du sacrifice rédempteur du Christ sont à présent déterminés à y gagner leur admission et leur domination au prix d’un siège et d’un affrontement. » [11]

Aussitôt que Dieu leur a rendu la vie, les réprouvés se tournent contre lui et tentent de renverser son royaume. Cela confirme la décision prise par Dieu en ce qui concerne leur destin final. De cette manière, le nom et le caractère divins, que Satan avait tenté de ternir, seront pleinement justifiés aux yeux de tous. [12]

   LE GRAND TRÔNE BLANC.
Jean souligne que lorsque les ennemis du Christ auront entouré la cité et seront prêts à l’attaquer, Dieu dressera un grand trône blanc. Alors que les humains de toutes races se rassemblent autour de son trône — une partie d’entre eux se trouvant en sécurité dans la ville, et les autres dehors, terrifiés par la présence du juge céleste — Dieu exécutera la dernière phase du jugement. C’est le temps dont le Christ a parlé en disant : « C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. » (Luc 13 : 28).

Pour mener à bien cette phase exécutive du jugement, les livres célestes sont ouverts : « Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. » (Apocalypse 20 : 12). Ensuite, Dieu prononce la sentence d’anéantissement.

Pourquoi Dieu ramène-t-il à la vie tous ces gens uniquement pour mettre à nouveau un terme à leur existence ? Pendant le millénium, les rachetés ont eu l’occasion d’examiner la justice avec laquelle Dieu a traité toutes les créatures de l’univers. À présent, les perdus eux-mêmes — parmi lesquels il faut compter Satan et ses anges — confirment la justice des voies de Dieu.

C’est à cette phase du jugement que Paul se réfère : « Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. » (Romains 14 : 10). Alors tous les êtres vivants — perdus et sauvés — s’agenouilleront et confesseront que Jésus est le Seigneur (Philippiens 2 : 10, 11 ; cf. Esaïe 45 : 22, 23). À ce moment-là, la question suscitée par la justice de Dieu sera à jamais résolue. Ceux qui reçoivent la vie éternelle auront une foi indéfectible en lui. Jamais plus le péché ne troublera l’univers ni ne provoquera de ravages parmi ses habitants.

   LA DESTRUCTION DE SATAN ET DES PÉCHEURS.
Immédiatement après l’audition de la sentence qui les concerne, Satan et ses collaborateurs humains subissent leur châtiment. Ils doivent mourir d’une mort éternelle. « Un feu descendit du ciel et les dévora. » (Apocalypse 20 : 9). Toute la surface de la Terre, en dehors de la ville sainte, semble se dissoudre, se transformant en un vaste étang de feu « pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies » (2 Pierre 3 : 7). Le « jour de vengeance pour l’Éternel » (Esaïe 34 : 8) au cours duquel il accomplira « son œuvre étrange » (Esaïe 28 : 21) et détruira ses ennemis est arrivé. Jean dit : « Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu. » (Apocalypse 20 : 15). Le diable et ses associés subissent également ce destin (Apocalypse 20 : 10).

Le texte biblique dans son ensemble atteste que cette « seconde mort » (Apocalypse 21 : 8) que doivent subir les réprouvés représente en fait leur totale destruction. Qu’en est-il alors de l’enfer éternel ? Une étude attentive montre que la Bible n’enseigne nullement l’existence d’un enfer ou d’un tel tourment.

   1. L’ENFER.
Selon la Bible, l’enfer est « le lieu et l’état de punition et de destruction par le feu éternel au moment de la seconde mort de ceux qui rejettent Dieu et l’offre du salut en Jésus-Christ. » [13]

Le mot hébreu « shéol » et le mot grec « Hadès » se réfèrent généralement à la tombe, lieu de repos des justes et des pécheurs, où ils attendent la résurrection dans un état d’inconscience totale (voir le chapitre 25 de ce livre). Parce que le mot enfer présente une telle différence avec le sens qu’impliquent les termes hébreu et grec, un certain nombre de versions bibliques évitent le mot « enfer » et préfèrent transcrire le mot hébreu « shéol » et le terme grec « Hadès ».
Par contre, le mot grec « geenna » caractérise le lieu d’un châtiment ardent pour les impénitents. Dans la Bible, l’enfer n’a donc pas toujours le même sens. Pour avoir négligé de reconnaître cette nuance, beaucoup se sont heurtés à une grande confusion.

« Geenna » dérive de l’hébreu « Ge Hinnom », « la vallée de Hinnom » — une gorge profonde au sud de Jérusalem. C’est là qu’Israël sacrifiait des enfants au dieu païen Moloch (2 Chroniques 28 : 3 ; 33 : 1, 6). À cause de cela, Jérémie avait prédit que le Seigneur en ferait une « vallée de carnage » où les cadavres des israélites seraient enterrés jusqu’à ce qu’il ne reste plus de place. Les corps restants devaient devenir la proie des oiseaux (Jérémie 7 : 32, 33 ; 19 : 6 ; Esaïe 30 : 33). La prophétie de Jérémie conduisit sans aucun doute Israël à considérer « Ge Hinnom » comme le lieu du jugement des  réprouvés, un lieu d’horreur, de châtiment et de honte [14]. Une tradition rabbinique plus tardive en fait un endroit où se consument les cadavres et les ordures.

Jésus s’est servi des flammes de Hinnom pour illustrer le feu de l’enfer (Matthieu 5 : 22 ; 18 : 9). Ainsi donc, ces flammes représentaient le feu destructeur du jugement dernier. Il en parle comme d’une expérience qui se situe après la mort (Luc 12 : 5) et pour dire que l’enfer détruirait à la fois le corps et l’âme (Matthieu 10 : 28).
De quelle nature est donc ce feu de l’enfer ? Les gens y brûlent-ils pendant l’éternité ?

   2. LE DESTIN DES RÉPROUVÉS.
Selon la Bible, Dieu promet la vie éternelle aux justes seulement. Le salaire du péché, c’est la « mort » et non pas la vie éternelle en enfer (Romains 6 : 23).

La Bible enseigne que les réprouvés seront « retranchés » (Psaume 37 : 9, 34) ; qu’ils mourront (Psaume 37 : 20 ; 68 : 3) ! Ils ne survivront pas éternellement dans un état conscient, mais ils seront consumés (Malachie 4 : 1 ; Matthieu 13 : 30, 40 ; 2 Pierre 3 : 10). Ils seront détruits (Psaume 145 : 20 ; 2 Thessaloniciens 1 : 9 ; hébreux 2 : 14), consumés (Psaume 104 : 35).

   3. UNE PUNITION ÉTERNELLE.
En parlant du châtiment des réprouvés, le Nouveau Testament utilise le terme « éternel ». Ce mot traduit le terme grec « aiônios » et s’applique à Dieu aussi bien qu’à l’homme. Afin d’éviter tout malentendu, il convient de se souvenir qu’« aiônios » est un mot relatif ; son sens est déterminé par l’objet qu’il modifie. Ainsi, quand la Bible utilise « aiônios » (éternel) en rapport avec Dieu, elle veut dire par là qu’il possède l’immortalité. Mais quand elle a recours à ce mot en relation avec l’homme humain mortel ou avec des choses périssables, il se rapporte alors à la durée de l’existence de cette personne ou de cette chose.

Le verset 7 de l’épître de Jude, par exemple, montre que Sodome et Gomorrhe ont subi « la peine d’un feu éternel ». Pourtant, ces villes n’existent plus aujourd’hui. Pierre disait que ce feu transforma ces villes en cendres, les condamnant à la destruction (2 Pierre 2 : 6). Le feu éternel brûla jusqu’à ce qu’il n’y eût plus rien à brûler ; ensuite, il s’éteignit (cf. Jérémie 17 : 27 ; 2 Chroniques 36 : 19).

Parallèlement, quand le Christ destine les réprouvés au « feu éternel » (Matthieu 25 : 41), ce feu qui les consumera sera inextinguible (Matthieu 3 : 12). Il ne s’éteindra que lorsqu’il ne restera plus rien à brûler. [15]

Quand le Christ a parlé d’un « châtiment éternel » (Matthieu 25 : 46), il ne pensait pas à une « punition » éternelle. Il le comprenait ainsi : la vie éternelle (dont jouiront les justes) se poursuivra tout au long de l’éternité ; et la punition (que subiront les réprouvés) sera aussi éternelle — non pas l’éternité d’une souffrance dans un état conscient, mais une punition totale et définitive. La fin de ceux qui souffrent alors s’appelle la seconde mort. Cette mort sera éternelle, car elle ne sera suivie d’aucune résurrection. [16]

Quand la Bible parle d’un « salut éternel » (Hébreux 9 : 12) et d’un « jugement éternel » (Hébreux 6 : 2), elle se réfère aux résultats éternels du salut et du jugement — et non à une procédure éternelle de salut et de jugement. De même, quand elle parle d’un châtiment éternel, elle fait allusion aux résultats et non à la procédure du châtiment. La mort que subiront les réprouvés sera définitive et éternelle.

   4. TOURMENTÉS AUX SIÈCLES DES SIÈCLES.
L’usage courant de l’expression biblique « aux siècles des siècles » (Apocalypse 14 : 11 ; 19 : 3 ; 20 : 10) a également contribué à répandre l’idée selon laquelle la procédure du châtiment de Satan et des réprouvés se poursuivra à travers l’éternité. Comme pour le mot « éternel », l’objet que modifie cette formule détermine son sens. Quand elle se rapporte à Dieu, ce sens est absolu — car Dieu est immortel. Quand elle concerne des humains mortels, son sens est restrictif.

La description biblique du châtiment d’Edom illustre cet usage. Esaïe déclare que Dieu va transformer cette région en poix brûlante qui « ne s’éteindra ni jour ni nuit » et que sa « fumée s’en élèvera éternellement. D’âge en âge, elle sera désolée, à tout jamais personne n’y passera » (Esaïe 34 : 9, 10). Edom fut détruit, mais le pays, cependant, ne brûle plus. L’expression « éternellement » valait jusqu’à sa totale destruction.

La Bible montre clairement que l’adverbe « éternellement » a ses limites. L’Ancien Testament précise qu’un esclave pouvait servir son maître « pour toujours » (Exode 21 : 6), que le jeune Samuel devait demeurer dans le sanctuaire « pour toujours » (1 Samuel 1 : 22) et que Jonas pensait rester dans le ventre du poisson « pour toujours » (Jonas 2 : 7). Le Nouveau Testament utilise cette expression avec la même intention : Paul, par exemple, conseillait à Philémon d’accueillir Onésime « pour toujours » (Philémon 15). Dans tous ces exemples, l’expression « pour toujours » signifie « aussi longtemps que vit la personne ».

Le texte de Psaume 92 : 8 précise que les réprouvés seront détruits pour toujours. En annonçant le grand affrontement final, Malachie disait : « Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les réprouvés seront comme du chaume ; le jour qui vient les embrasera, dit l’Éternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. » (Malachie 4 : 1).

Une fois que les réprouvés — Satan, ses anges et les pécheurs impénitents — auront été détruits par le feu, la mort et le séjour, des morts (voir le chapitre 25 de ce livre) ne serviront plus à rien parce que Dieu les détruira également pour l’éternité (Apocalypse 20 : 14).

Ainsi, la Bible montre clairement que le « châtiment », et non « l’acte de châtier », est éternel — c’est la seconde mort. Après ce châtiment, point de résurrection possible ; ses conséquences sont éternelles.

L’archevêque William Temple avait raison d’affirmer : « On peut être sûr d’une chose : l’idée des tourments éternels doit être écartée. Si les hommes n’avaient pas introduit la conception grecque et anti-biblique de la nature indestructible de l’âme humaine, et s’ils avaient lu le Nouveau Testament en tenant compte de ce principe, ils en auraient tiré une croyance, non pas dans les tourments éternels, mais dans l’anéantissement. C’est le feu qui est appelé éternel et non la vie qui y est jetée. » [17]

Le verdict de la loi divine ayant été exécuté, les exigences de la justice se trouvent satisfaites. À présent, le ciel et la terre proclament la droiture du Seigneur.

   5. LE PRINCIPE DU CHÂTIMENT.
La mort constitue l’ultime condamnation pour le péché. En conséquence, tous ceux qui refusent le salut que Dieu leur offre mourront à jamais. Mais certains ont péché ostensiblement et se sont délectés du mal qu’ils ont fait subir à d’autres. D’autres ont mené leur vie de façon relativement morale, dans la paix, leur principale faute ayant été de rejeter le salut offert en Christ. Est-il normal qu’ils subissent le même châtiment ?

Le Christ a dit : « Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté sera battu d’un grand nombre de coups. Mais celui qui, ne l’ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiments sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié. » (Luc 12 : 47, 48).

Sans aucun doute, ceux qui sont entrés en rébellion contre Dieu subiront davantage que ceux qui ne l’ont pas fait. Cependant, il faut comprendre cette ultime souffrance à la lumière des conditions dans lesquelles le Christ a fait l’expérience de la « seconde morte » sur la croix. Là il a porté les péchés du monde. Et c’est la terrible séparation d’avec son Père, provoqué par le péché, qui provoqua l’angoisse qu’il subit — une angoisse morale au-delà de toute mesure. Ainsi en est-il des pécheurs. Ils récoltent ce qu’ils ont semé, non seulement pendant cette vie, mais au travers de leur destruction finale. En présence de Dieu, la culpabilité qui les tenaille à cause des péchés qu’ils ont commis leur fera subir une indescriptible agonie. Et plus la culpabilité sera grande, plus terrible sera l’agonie. Satan, l’instigateur et l’auteur du péché, subira l’agonie la plus pénible. [18]

   LA TERRE EST PURIFIÉE.
En décrivant le jour du Seigneur, quand toute trace de péché aura été éliminée, Pierre déclare : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. » (2 Pierre 3 : 10).

Le feu qui détruit les réprouvés purifie la terre de la pollution du péché. Des ruines de cette terre, Dieu fera surgir « un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu » (Apocalypse 21 : 1). De cette terre purifiée, recréée — la demeure éternelle des rachetés –, Dieu bannira à jamais les deuils, les cris et les douleurs (Apocalypse 21 : 4). Finalement, la malédiction apportée par le péché aura disparu (Apocalypse 22 : 3).

En vue de la venue du jour du Seigneur, au cours duquel le péché et les pécheurs impénitents seront détruits, Pierre dit : « Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu. » En fondant son espérance sur la promesse du retour du Christ, il affirme : « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix. » (2 Pierre 3 : 11, 13, 14).

Vigile matinale 30 Juin

30 juin 2016

« Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. » Apocalypse 21.7

Dans le monde où nous vivons, l’homme en général accepte rarement la défaite. Rappelez en 1985, quart final de coupe du Monde au Mexique, le Brésil va perdre contre la France. Résultats certaines personnes se sont suicidées, tout cela parce qu’il n’admettait pas que Brésil pouvait perdre. Ces personnes veulent être toujours du côté des vainqueurs. Dans n’importe quel domaine de la vie, sport, travail et étude, l’homme a toujours ce sentiment de vouloir gagner. Parfois ce désir, lui fait écraser son prochain. Dans la mythologie grecque, la déesse de la victoire s’appelle Nee kay dans l’original, mais on l’appelle aussi Nike. Elle personnifie la victoire. Les images de cette divinité étaient populaires dans la culture grecque. Pour les Romains on l’appelait Victoria.

Il faudrait que vous sachiez que le mot vaincra se répété 10 fois dans l’Apocalypse. Ce mot vient du verbe vaincre qui veut dire en grec « Nikao » c’est de la que vient le mot Nike. Maintenant à chaque fois que vous voyez et entendez le mot « Nike » ayez à l’esprit la victoire et la réussite.

Alors, quoi vaincre ? Jésus veut que nous soyons vainqueurs sur les défis qui se présentent à nous chaque jour. Quels sont ses défis ?

  • Nos habitudes
  • Nos choix
  • Nos valeurs
  • Nos comportements

En d’autres mots, il veut que nous soyons vainqueurs sur notre Caractère. Le caractère d’une personne en dit long sur ce qu’elle est.

Si elle est immorale                            On dira d’elle qu’elle est perverse.
Si elle est timide                                On dira d’elle qu’elle est peureuse.
Si elle est violente                              On dira d’elle qu’elle est méchante.

Jean 15 : 2, nous dit que nous devons laisser Jésus façonner notre vie. Sans le travail de Jésus dans nos vies, on restera comme on est. Souvent, on devient pire de ce qu’on était auparavant. Vaincre l’immoralité sexuelle, le vice du jeu, le mensonge, le vol, la jalousie, la paresse, etc.… Ce n’est pas chose facile. C’est une force qui nous dépasse et surpasse. On veut faire le bien, mais souvent on fait le mal qu’on ne veut pas. 1 Jean 1 : 9, si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Pour vaincre ce mal qui est en nous, il nous faut confesser nos péchés. Reconnaître là où on a mal agit et demander son pardon. Lorsqu’on a fait cela, Jésus va nous pardonner et bien plus encore IL va nous purifier. C’est-à-dire, nous nettoyer de ce mal. La solution pour que nous ayons un caractère transformé se trouve en Christ Jésus.

Avec Jésus, un terroriste est devenu un disciple
Avec Jésus, un voleur est devenu un évangéliste
Avec Jésus, une prostituée est devenue une missionnaire
Avec Jésus, un persécuteur est devenu un prédicateur
Quant est-il de toi, voudrais-tu le laisser transformer ta vie ?

Le dernier livre de la Bible nous donne à plus de sept reprises, les éloges du vainqueur. Ces éloges sont pour ceux qui ont vaincu leur caractère avec Jésus. Ce Jésus, Lui aussi IL a vaincu le Mal.

Vigile matinale 29 Juin

29 juin 2016

« Par la multitude de tes iniquités, par l’injustice de ton commerce, tu as profané tes sanctuaires ; je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, je te réduis en cendre sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent. Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples sont dans la stupeur à cause de toi ; tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais ! Ezéchiel 28.18-19

Satan a été contraint de reconnaître la justice de Dieu et la suprématie de son Fils ; mais son caractère n’est point changé. À nouveau, un esprit de rébellion éclate en lui en un torrent impétueux. Dans sa frénésie, il refuse de reconnaître sa défaite, et le moment lui paraît venu de faire une tentative suprême contre le Roi des cieux. Se précipitant au milieu de ses sujets, il s’efforce de leur inspirer sa fureur, et de les pousser à engager aussitôt la bataille. Mais parmi les millions d’êtres qu’il a entraînés dans sa révolte, aucun ne veut plus maintenant reconnaître sa suprématie. Son règne est terminé. Tout en nourrissant contre Dieu la même haine que lui, les méchants voient que leur cause est désespérée, et qu’ils ne peuvent rien contre Jéhovah. Leur rage se tourne alors contre Satan et contre ceux qui l’ont aidé à les tromper. {TS 729.2}

« Parce que tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu, dit le Seigneur, voici, je ferai venir contre toi des étrangers, les plus violents d’entre les peuples ; ils tireront l’épée contre ton éclatante sagesse, et ils souilleront ta beauté. Ils te précipiteront dans la fosse. » « Je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes. Je te jette par terre, je te livre en spectacle aux rois. Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, je te réduis en cendre sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent. Tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais ! » 1 {TS 730.1}.