Lucifer eut-il l’occasion de se repentir ?
« Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. » (Apocalypse 12.7-8)
C ‘est par cette image suggestive que l’Apocalypse explique le commencement du grand conflit entre Christ et Satan dans le ciel. Au début, Satan n’avait pas le visage d’un être démoniaque, mais celui d’un être céleste qui participait à la cour du Seigneur et pouvait dialoguer familièrement avec lui. Devenu Satan, l’adversaire, Lucifer aurait-il pu faire marche arrière et se repentir ? Ellen White nous éclaire à ce sujet : « Dans sa grande miséricorde, Dieu supporta longtemps Lucifer. Il ne le destitua pas de sa haute position dès les premières manifestations de son mécontentement, ni même lorsqu’il commença à propager ses idées parmi les anges fidèles. Le pardon lui fut offert à plusieurs reprises à condition qu’il se repente et se soumette. […] S’il l’avait fait, il eût pu être sauvé, et bien des anges avec lui. Il n’avait pas encore, à ce moment-là, levé ouvertement l’étendard de la révolte contre Dieu. [. . .] Mais l’orgueil l’empêcha de se soumettre. » (Tragédie des siècles, p. 539)
Devant les êtres célestes, Satan, le grand usurpateur, continua à accuser Dieu d’être injuste. Finalement, la controverse arriva à un point de non-retour. L’ange rebelle avait épuisé ses possibilités de repentance et fut jeté hors du ciel. Le plan de la rédemption allait s’ouvrir sur un autre scénario : la terre. Là, Christ et Satan poursuivraient le conflit avec pour point de mire la créature humaine. Jésus viendrait dans notre monde pour sauver l’homme et le racheter en l’arrachant à la domination de Satan. Mais il y avait encore un autre motif en jeu dans ce scénario : laver devant l’univers le caractère de Dieu, mis en doute par Lucifer.
« Dans la lutte entre le Christ et Satan, durant le ministère du Sauveur, le véritable caractère du grand séducteur se révéla. Rien ne fut plus propre à éteindre chez les anges et chez toutes les intelligences de l’univers la dernière étincelle d’affection pour Lucifer, que sa guerre cruelle contre le Rédempteur du monde. […] Son sacrifice consommé, […] désormais, la culpabilité de Satan était inexcusable. Il s’était montré tel qu’il est : menteur et meurtrier. » (Ibid, p. 544)
La croix tua temporairement le Fils de l’homme mais écrasa définitivement Satan. Par elle, « le prince de ce monde fut jeté dehors » et scella sa perdition éternelle. Acceptez cette vérité dans votre vie aujourd’hui.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)