Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 05 Décembre

5 décembre 2025

Maravillosismos

« Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce qui n’est pas venu au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. » (1 Corinthiens 2.9)

Ce texte s’appliqua fréquemment aux bénédictions qui entouraient les rachetés dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre et, il n’y a pas de doute qu’en raison de ses limites la connaissance humaine n’est pas capable de décrire comment seront les choses célestes. Mais le contexte immédiat de ce texte de Paul est en relation aussi avec le présent, avec l’ici et maintenant. Il est en relation avec la compréhension de l’œuvre merveilleuse que Dieu accomplit avec ceux qui décident de s’introduire dans l’« atelier-laboratoire » de l’Esprit Saint, les fruits de sa grâce et de son amour, la conversion, la transformation du caractère. C’est le miracle des miracles, la preuve la plus évidente du pouvoir de l’Esprit Saint dans les cœurs humains qui préparent le règne de la gloire future et réalisent le règne de la grâce actuelle.

J’ai qualifié la phénoménologie de l’œuvre de la conversion de « maravillosismos » [extrêmement merveilleux], un néologisme toujours non accepté par l’Académie Royale de la Langue (castillane), qui pourrait se définir comme la parole merveilleuse, c’est-à-dire, comme un événement ou une chose extraordinaire qui cause l’admiration, mais auquel s’ajoutent des nuances telles que l’imprévu, l’inouï, l’impensable, tous les éléments incorporés par l’apôtre au texte d’introduction. Les « maravillosismos » se donnent dans un contexte de phénomènes surprenants, étranges, stupéfiants, et aussi inexplicables pour ceux qui en sont témoins. Par conséquent, c’est un terme beaucoup plus emphatique plus fort que le mot « merveille » duquel il provient. Il semblerait qu’on commença à l’utiliser au XVIIe siècle, période durant laquelle, selon les chroniques de l’époque, il se passait fréquemment des faits prodigieux qui alimentaient les fantasmes, l’esprit exorbité de cette société baroque exaltée, décadente, tourmentée, avide de sensations fortes.

Frédéric Godet dit : « Par la réunion de ces trois termes voir, ouïr et monter au cœur, l’apôtre veut désigner les trois moyens de connaissance naturelle : la vue, ou l’expérience immédiate : l’ouïe, ou la connaissance par voie de tradition ; enfin les inspirations du cœur, les découvertes de l’intelligence propre. Par aucun de ces moyens l’homme ne peut arriver à la conception des biens que Dieu lui a destinés. » (Commentaire sur la Première Épitre aux Corinthiens, I, p. 132).

Ce n’est que par la foi et l’illumination de l’Esprit Saint que nous serons « capables de comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et de connaitre l’amour du Christ qui surpasse la connaissance, de sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. » (Ép 3.18-19)

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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