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1 Où est allé ton bien-aimé, O la plus belle des femmes? De quel côté ton bien-aimé s’est-il dirigé? Nous le chercherons avec toi.
2 Mon bien-aimé est descendu à son jardin, Au parterre d’aromates, Pour faire paître son troupeau dans les jardins, Et pour cueillir des lis.
3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi; Il fait paître son troupeau parmi les lis. –
4 Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, Agréable comme Jérusalem, Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières.
5 Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, Suspendues aux flancs de Galaad.
6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis, Qui remontent de l’abreuvoir; Toutes portent des jumeaux, Aucune d’elles n’est stérile.
7 Ta joue est comme une moitié de grenade, Derrière ton voile…
8 Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, Et des jeunes filles sans nombre.
9 Une seule est ma colombe, ma parfaite; Elle est l’unique de sa mère, La préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse; Les reines et les concubines aussi, et elles la louent. –
10 Qui est celle qui apparaît comme l’aurore, Belle comme la lune, pure comme le soleil, Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières? –
11 Je suis descendue au jardin des noyers, Pour voir la verdure de la vallée, Pour voir si la vigne pousse, Si les grenadiers fleurissent.
12 Je ne sais, mais mon désir m’a rendue semblable Aux chars de mon noble peuple. –
13 Reviens, reviens, Sulamithe! Reviens, reviens, afin que nous te regardions. -Qu’avez-vous à regarder la Sulamithe Comme une danse de deux choeurs?
COMMENTAIRE
Le chapitre 6 contient le second des trois refrains du cantique du couple. Nous y trouvons l’égalité, l’unité, l’amour réciproque et mutuel. La Sunamite dit de son mari « Je suis à mon bien-aimé et il est à moi » (6:3)
On trouve aussi dans ce chapitre le troisième couplet décrivant la beauté de son bien-aimé (pour les trois autres, voyez les versets 3:6-11, 4:8-15, et 6:13-7:9). Certains se réfèrent aux 60 reines et 80 concubines (v : 8) pour prouver que Salomon était polygame, mais durant les 20 premières années de son règne, Salomon avait une seule femme (voyez 1R 3:1, 6:38, 7:1, 8:9-10,24). Ce cantique laisse entendre qu’il avait une relation exclusive avec la Sumanite (chapitre 1:7, 2:2, 3 ; 7,165 : 1-10 7 ; 10,8 : 6-7). Dans ces versets Salomon ne dit pas qu’il a des reines, des concubines ou des vierges pour femmes, mais affirme il y a des reines, des concubines et des vierges en grands nombres et ajoute que sa bien-aimée est unique pour lui. Salomon affirme que, peu importe les rangs sociaux de ce grand nombre de femmes, sa bien-aimée est l’unique et la seule. Dieu désire que nous ayons l’exclusivité dans nos couples.
La femme de Salomon est décrite comme « belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières » (v10) Ellen White applique ce langage à la victoire prochaine de l’église « aussi longtemps qu’elle sera unie, l’église avancera belle comme la lune pure comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières. » Rien ne pourra empêcher le progrès. L’église avancera de victoire en victoire, glorieuse, remplissant la mission divine et proclamant la bonne nouvelle au monde (Actes des apôtres 9:1 cf Apocalypse 21)
« Seigneur que se soit l’expérience de ton église en ce temps de la fin ! Amen
Richard M. Davidson
Professeur d’interprétation de l’Ancien Testament
Université de théologie d’Andrews
Traduction : Judex Bodinate