Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Comment atteindre les villes

6 novembre 2014

new-york-taxiNOUS POUVONS FAIRE PLUS QUE NOUS L’IMAGINONS

Une histoire familière nous raconte qu’un jeune homme marchait sur une plage de l’océan, lorsqu’il aperçut au loin un vieil homme qui marchait dans sa direction.

De temps en temps, ce vieil homme se baissait, ramassait quelque chose et le jetait dans l’océan. Le jeune homme l’observa avec curiosité se baisser à de nombreuses reprises, ramasser un objet et le jeter dans l’eau.

Lorsqu’il fut tout près de lui, le jeune homme lui demanda ce qu’il faisait. Le vieil homme lui expliqua qu’il rejetait dans l’eau les étoiles de mer rejetées sur le rivage par les vagues.

Incrédule, le jeune homme dit : « Pourquoi ? Ça ne sert à rien ! Il est impossible de sauver la vie à toutes les étoiles de mer. La tâche est trop grande. Ce que vous faites ne fait aucune différence ! »

Sans répondre, le vieil homme se baissa, ramassa une autre étoile de mer et la rejeta dans l’eau. Puis il répondit tranquillement : « Si ! Ça fait une différence pour celle-ci ! »

Nous ne pouvons pas tout faire ; mais nous pouvons faire quelque

chose. Nous ne pouvons pas changer le monde ; mais nous pouvons changer celui dans lequel nous vivons. C’est ce que Jésus désire que nous fassions dans la ville ou dans la communauté dans laquelle nous habitons : apporter une différence ! Comment pouvons-nous apporter une différence ? En faisant du bien, comme Jésus l’a fait : délibérément, passionnément, de manière créative et permanente.

Différentes approches

Jésus faisait du bien partout où il allait. Bien qu’il n’existe aucune formule exacte pour témoigner et gagner des âmes, la Bible et les publications chrétiennes nous révèlent toute une variété de méthodes que nous pouvons employer lorsque nous témoignons et faisons du bien. En voici quelques-unes :

Les appels d’une personne à une autre, comme Philippe dans Actes 8.26–40, ou Jésus dans Jean 3.1–21.

Raconter une histoire, comme Salomon dans Proverbes 7.6–27, ou Jésus dans Matthieu 12 à 15.

Une confrontation directe, comme Étienne dans Actes 7.1–51, ou Jésus dans Matthieu 15.3– 9.

La proclamation de l’Évangile, comme Pierre dans Actes 3.12-26, ou les 70, d’après les instructions de Jésus, dans Luc 10.1–22.

Une conversation intellectuelle, comme Paul dans Actes 17.22–34, ou Jésus dans Matthieu 22.29–32.

Un témoignage personnel, comme l’aveugle dans Jean 9.1– 34, ou Jésus dans Jean 14 et 15.

Un dialogue, comme André dans Jean 1.40–42, ou Jésus avec la Samaritaine dans Jean 4.1–26.

Un appel qui constitue une invitation, comme Jésus dans Luc 5.27.

Un service/une interaction, comme les amis du paralytique dans Marc 2.1–12, ou Jésus dans Jean 13.1–20.

Des actes animés par une puissance surnaturelle, comme les apôtres dans Actes 5.12–16, ou Jésus dans Jean 4.46–54.

Le mot clé est « Faites » : faites quelque chose de bon, et faites-le maintenant. Comme l’a écrit Ellen G. White, « Il y a dix-neuf [vingt-et-un – note du traducteur] siècles, le monde désirait ardemment la révélation du Christ. Il en est encore ainsi aujourd’hui. Il nous faut une réforme totale. Seule la grâce du Sauveur peut accomplir cette œuvre de restauration qui s’impose au triple point de vue physique, mental et spirituel. »1

Elle poursuit en disant : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi.” »2

Un défi audacieux

Depuis quelques mois, on adresse aux adventistes du septième jour du monde entier, qui totalisent maintenant 18 millions de membres, un défi d’évangélisation nouveau et audacieux, appelé « Mission aux villes ». On demande personnellement à chaque adventiste de se tourner vers son voisinage, sa communauté et la ville dans laquelle il/ elle habite pour servir de manière pratique comme l’a fait Jésus. Cet appel inclut tous les membres et est délibéré. Chaque croyant peut montrer son amour pour Dieu et pour son prochain en partageant la Bonne Nouvelle, centrée sur le Christ et qui change la vie, telle qu’on la trouve dans la Bible dans le contexte du message adventiste du septième jour.

Les adventistes respectent les diverses fois religieuses qui fondent leurs croyances sur la Bible. Cependant, nous croyons passionnément que le message adventiste, le message des trois anges (Apocalypse 14.6–12), est le message de Dieu pour cette époque décisive pour l’Histoire du monde. Nous croyons que Dieu a appelé les adventistes à partager cette vérité.

Ce n’est pas une vérité nouvelle. Des croyants fidèles l’ont crue et pratiquée au travers des siècles, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse. Les adventistes sont appelés à attirer l’attention des humains vers les vérités éternelles qui ont été perdues, ignorées ou

attaquées au travers des siècles. Les adventistes sont appelés à « rebâtir sur les ruines d’autrefois » et à « relever les fondations des générations passées » (Ésaïe 58.12).

Comment vous sentez-vous donc lorsque vous vous trouvez confronté(e) à cet appel à vous impliquer dans une action d’évangélisation personnelle ? Vous demandez-vous si vos efforts apporteront une différence ? Certains croyants sont impressionnés par la grandeur même de la tâche et en ressentent de l’enthousiasme, et même de l’excitation. D’autres, en considérant le sacrifice que ceci implique, se sentent déprimés. Pour d’autres encore, l’apparente impossibilité de la tâche qui consiste à atteindre les 7 milliards d’habitants de notre planète les amène à la croire irréalisable, et ils sombrent dans un état d’indifférence et de paralysie.

La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons répondre avec succès au défi de servir la communauté dans laquelle nous vivons. Nous pouvons adopter avec énergie et enthousiasme le défi de « Mission aux villes ». L’apôtre Paul nous aide à accepter ce défi d’employer efficacement la méthode du Christ pour atteindre les villes.

Des principes qui nous équipent

Dans Actes 20.17–24, Paul expose quatre principes simples pour un témoignage et une évangélisation couronnés de succès. Dans un langage succinct, il résume à la fois l’attitude et l’action des disciples du Christ qui veulent faire du bien.

Il commence par rappeler aux anciens d’Éphèse comment il a personnellement approché l’évangélisation. Il insiste sur la manière exemplaire dont il a vécu parmi eux lorsqu’il travaillait à Éphèse (verset 18). Il raconte comment il a servi avec humilité, sans laisser l’opposition handicaper son service (verset 19). Il leur rappelle les différentes formes d’évangélisation qu’il avait employées, depuis la prédication publique jusqu’aux entretiens de cœur à cœur et à l’enseignement dans les maisons (versets 20 et 21). Puis il encourage les croyants en leur disant qu’il est « lié par l’Esprit », c’est-à-dire poussé par l’Esprit, à évangéliser la grande ville de Jérusalem (versets 22 et 23).

Il atteint un point culminant en disant que, quelles que soient les épreuves et les tribulations qui l’attendent, « je ne fais aucun cas de ma propre vie ». Pourquoi ? « Pourvu que je mène à bonne fin ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » (verset 24). Il poursuit en identifiant par son exemple quatre attitudes d’un ouvrier efficace du Christ :

Le Saint-Esprit était le partenaire de Paul. Pour Paul, l’évangélisation était un travail d’équipe, et non une activité en solo (versets 22 et 23). Le Saint-Esprit, son compagnon, était une source permanente de soutien et de direction.

Paul recevait la force de surmonter les obstacles. Il faisait passer le devoir avant le danger (verset 23). Il maintenait cette attitude en communiquant avec son divin Partenaire, en se concentrant sur sa haute vocation et en se souvenant pourquoi il faisait ce qu’il faisait. Il gardait à l’esprit le fait que le monde avait désespérément besoin de la Bonne Nouvelle qu’il lui offrait.

Paul trouvait un encouragement dans l’opposition. Il faisait passer les perspectives éternelles avant les avantages temporels (ver-

set 24). Il savait que, dans chaque épreuve, Dieu réserve un bienfait.

Paul savait que Dieu avait un objectif pour sa vie. Il était conscient que, tout en ne pouvant pas accomplir les desseins de Dieu à l’égard des autres, il pouvait les accomplir à l’égard de lui-même. Il s’acquittait de la tâche qui lui était assignée, sachant que Dieu se chargerait d’accomplir le reste.

Nous rencontrerons le succès si nous adoptons la même attitude que Paul : ne pas nous laisser déborder par l’immensité de la tâche, faire du bien là où nous sommes chaque fois que nous pouvons le faire, et faire confiance à Dieu pour le résultat. Tandis que Dieu travaille en faveur des milliards d’habitants de notre monde, nous devons travailler pour ceux vers lesquels il nous dirige dans notre propre monde. Alors nous pourrons, comme Paul, avec joie, « mener à bonne fin notre course et notre ministère » (verset 24).

DELBERT W. BAKER EST VICE-PRÉSIDENT GÉNÉRAL DE LA CONFÉRENCE GÉNÉRALE DES ADVENTISTES DU SEPTIÈME JOUR.

1, 2 Le ministère de la guérison, p. 118.

Commentaires

Pas de commentaire

RSS

Your email address will not be published. Required fields are marked *

*