Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

1 Corinthiens 13

20 juin 2018

1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

2 Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien.

3 Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

4 La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n’est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil,

5 elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal,

6 elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité;

7 elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

8 La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.

9 Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,

10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.

11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.

12 Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu.

13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.

COMMENTAIRE

L’amour est le plus grand des dons. Il est d’autant plus important que la diversité de dons spirituels mentionnés dans le chapitre précédent (aussi important qu’ils soient !). Paul élève la voix par-dessus toutes les divisions et polémiques stupides pour parler aux croyants de ce qui compte vraiment. L’Amour !

Dans le monde gréco-romain, il y a plusieurs mots qui signifient « amour ». L’apôtre Paul utilise un mot très distinctif : « agape » pour nous rappeler l’amour désintéressé et la kénose de Dieu. Ceci est en contraste avec les concepts de l’amour que nous avons des médias, d’internet et des publicités mensongères. L’amour de Dieu est différent. Cela importe peu que vous soyez éloquent ou quels dons spirituels vous pourriez avoir (v.1, 2), si vous n’avez pas l’amour, « Je ne suis rien. » (v.2b). On peut nourrir les pauvres ou devenir un martyr, mais cela peut être fait pour de mauvaises raisons et ne pas faire beaucoup de différence ! (v.3)

Puis Paul décrit ce genre d’amour agape (v.4-8). Bien que ce soit un passage que beaucoup de pasteurs, y compris moi, utilisent pour les mariages, c’est un passage de l’Écriture auquel nous ferions mieux de nous mesurer alors que nous continuons à grandir dans notre expérience chrétienne. Nous devons nous demander : « Est-ce que tout ce que nous faisons nous aide à devenir un “chrétien plus aimant et appréciable” ? » (Ellen G. White, Ministère de la Guérison, p.470). En tant que pasteur, je devais parfois remettre en question la théologie ou les pratiques de vie des membres d’Église, même s’ils avaient raison, si cela faisait d’eux des individus désagréables. Une des expériences les plus difficiles que j’ai vécu fut de régler un conflit d’église qui s’est terminé en une réunion administrative durant laquelle le couple fut radié. Bien qu’il n‘a cessé de souligner qu’il avait raison théologiquement, il a été radié des registres de l’église par les membres à cause de son esprit méchant, ce couple n’arrêtait pas de souligner les erreurs des autres. En d’autres termes, il n’a pas montré l’amour de Dieu, au contraire il provoquait de profondes souffrances à leurs frères croyants et aux nouveaux membres potentiels. Le test important de la croyance chrétienne et de son application est le désir de montrer l’amour de Dieu.

Plus nous nous rapprochons de Jésus, plus nous voyons à quel point nous avons besoin de Jésus. C’est la raison pour laquelle Paul nous fait un rappel sur la maturité chrétienne. « Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. » (v.11). Ou pour utiliser un autre exemple : « Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face » (v.12). Dans les deux circonstances, on nous rappelle qu’aucun d’entre nous n’a l’amour que nous devrions avoir, mais alors que nous nous rapprochons quotidiennement de Jésus, nous devenons comme Lui.

Michael W. Campbell, Ph.D
Professeur adjoint, Études d’histoire et de théologie
« Adventiste International Institute of Advanced Studies »
(Institut International Adventiste d’Études Supérieures)

Traduction : Carole et Charles SAINT-LOUIS       

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