« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. » Jean 14.16-18
Des trois personnes de la Divinité, le Saint-Esprit est la moins comprise. Il est ironique de penser que la Personne la plus proche de nous, l’Être qui produit en nous la nouvelle naissance, qui demeure en nous et qui nous transforme, est aussi celle dont nous connaissons si peu. Pourquoi cela? Pour commencer, la Bible est moins explicite au sujet du Saint-Esprit qu’elle ne l’est à propos du Père et du Fils. On trouve de nombreuses références à l’Esprit dans la Bible, mais elles sont en majorité métaphoriques ou symboliques. La Bible nous donne d’amples informations sur l’œuvre accomplie par l’Esprit, mais elle parle peu de sa nature. Une autre raison vient du ministère même du Saint-Esprit. Il essaie constamment de garder notre attention fixée sur le Christ, et non sur sa propre personne. Au sein du plan du salut, l’Esprit joue un rôle de subordonné, servant le Père et le Fils, bien que cette fonction n’implique pas une infériorité en substance.
Défenseur, Conseiller et Consolateur sont différentes traductions du terme grec paraklètos, qui est compose de la préposition para signifiant à côté, et de l’adjectif kletos, « appelé. » Il signifie donc littéralement « quelqu’un qui est appelé aux côtés de, » avec l’idée d’une « personne appelée à l’aide. » Il peut faire référence à un médiateur, un intercesseur, un aide, un conseiller, ou même un avocat.
Il n’y a que Jean qui utilise le terme paraklëtos dans le Nouveau Testament. Il est intéressant de remarquer qu’il a également appliqué ce mot à Jésus lui-même (1 Jn 2.1). Pendant son ministère terrestre, Jésus a été le Conseiller, l’Aide, et le Consolateur des disciples. Par conséquent, il est tout à fait approprié que son successeur reçoive le même nom. Le Saint-Esprit est envoyé par le Père à la demande du Fils, et au nom du Fils (Jn 14.16, 26). L’Esprit poursuit l’œuvre du Christ sur cette terre. Par l’intermédiaire du Saint-Esprit, les disciples avaient la présence de Jésus. « Je ne vous laisserai pas orphelins : je viens à vous »(Jn 14.18), a dit le Seigneur. Il ne parlait pas de leur rendre visite à l’occasion, ce qui ne serait pas d’un grand réconfort pour des « orphelins » sans défense. Il annonçait plutôt une relation permanente et intime : « moi en vous »(Jn 14.20). Cela était possible uniquement grâce à la présence du Saint-Esprit.
Bien entendu, la nature humaine du Christ l’empêchait d’être personnellement partout en même temps. Le Saint-Esprit, d’un autre côté, est omniprésent (Ps 139.7). Par l’Esprit, notre Sauveur devait être accessible à tous, indépendamment de l’endroit où ils se trouvaient ou de la distance physique les séparant du Christ.
Extrait du questionnaire EDS sur le Saint Esprit.