La Mort et la Résurrection
Le salaire du péché, c’est la mort. Mais Dieu, qui seul est immortel, accordera la vie éternelle à ses rachetés. En attendant, la mort est un état d’inconscience pour tous. Quand le Christ « ’qui est notre vie »’ paraîtra, les justes ressuscités et les justes encore vivants lors de sa venue seront glorifiés et enlevés pour rencontrer leur Seigneur. La seconde résurrection, celle des réprouvés, aura lieu mille ans plus tard.
« Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur. » Romains 6.23 :
Nous serons tous heureux de savoir que Jésus a le pouvoir de pardonner les péchés. Il peut nous libérer du sentiment de responsabilité qui nous attache à nos actes. Il efface l’identité négative que le péché nous a collé à la peau. Le voleur n’en est plus un. Le menteur non plus. Le pécheur redevient un juste. Le pardon nous libère aussi de la conséquence de nos actes néfastes. Le coupable est amnistié. Il sauve sa vie.
Jésus peut user du pouvoir de pardonner parce qu’il est Dieu. Qui peut lui dire ce qu’il doit faire ou ne pas faire ? Pourtant, il ne nous pardonne pas d’une manière arbitraire. Il a choisi d’acquérir ce droit en respectant une règle de cohérence avec lui-même. La faute est pardonnée parce qu’elle a d’abord été réparée, au prix le plus élevé : « Tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu. Mais Dieu, dans sa bonté, les rend justes à ses yeux, gratuitement, par Jésus-Christ qui les délivre du péché. Dieu l’a offert en sacrifice afin que, par sa mort, le Christ obtienne le pardon des péchés en faveur de ceux qui croient en lui. […] Dieu montre comment il rend les hommes justes à ses yeux, car il veut à la fois être juste et rendre justes tous ceux qui croient en Jésus. » Romains 3.23-26.
Si nous sommes libérés de la responsabilité de nos actes, c’est parce que Jésus a choisi de les assumer à la place de ceux qui croient en lui, jusque dans leurs conséquences ultimes. Ainsi il reste fidèle à lui-même — car il a établi la loi de cause à effet — en même temps qu’il nous sauve des conséquences de nos actes, en devenant le « responsable » de nos agissements, comme s’il les avait commis à notre place : « le Christ lui-même a porté dans son corps nos péchés sur la croix, afin que nous mourions au péché et que nous vivions d’une vie juste. C’est, par ses blessures que vous avez été guéris. » 1 Pierre 2.24.
La mort de Jésus sur la croix est un don gratuit. Personne n’a forcé Jésus à risquer autant pour nous sauver. Il s’est donné sans autre raison que son amour pour nous et que son sens aigu de la justice. Plus qu’un don, la croix est un sacrifice. Un don ne coûte pas forcément grand-chose. L’idée de sacrifice, au contraire, comme le précise le dictionnaire, est « un renoncement volontaire à quelque chose, une perte que l’on accepte, une privation ». Jésus a échangé son statut de « juste » avec notre statut de « pécheur », avec le sort qui correspond. Le sacrifice est évident. Recevons avec respect une délivrance acquise à un prix si élevé ! Revue Signe des Temps 2009