« Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? » Matthieu 6 :30
Le Christ enseigna à ses disciples que la mesure de la sollicitude divine accordée à chaque œuvre de Dieu est proportionnée au rang que cet objet occupe sur l’échelle de la création. Le petit moineau brun, apparemment le plus humble des oiseaux, est surveillé par la Providence. Aucun ne tombe à terre sans que notre Père céleste ne le sache. Les fleurs des champs, l’herbe qui revêt la terre de verdure — tout profite de l’attention et des soins de notre Père céleste.
“Regardez les oiseaux du ciel, a dit le Christ : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.” Matthieu 6 :26-29. Si les lis des champs sont des objets dignes de la sollicitude du grand Artiste, puisque leur beauté surpasse la gloire de Salomon, le plus grand roi ayant jamais tenu un sceptre ; si l’herbe des champs constitue un magnifique tapis pour la terre, pouvons-nous concevoir la sollicitude de Dieu envers l’homme, qui a été formé à son image ?
Dieu a donné des facultés intellectuelles à l’homme afin qu’il puisse comprendre de plus grandes choses que ces magnifiques objets de la nature. Il entraîne l’intermédiaire humain vers un niveau supérieur de vérité, conduisant l’esprit de plus en plus haut et lui révélant l’esprit divin. Et dans le livre de la providence de Dieu, le livre de vie, chacun reçoit une page. Cette page contient tous les détails de son histoire. Même les cheveux de sa tête sont comptés. Dieu a toujours présent à l’esprit chacun de ses enfants.
Et bien que le péché existe depuis si longtemps, cherchant à contrecarrer la miséricordieuse marée d’amour s’écoulant de Dieu vers la race humaine, cependant l’amour et la sollicitude que Dieu accorde aux êtres qu’il a créés à son image n’a pas cessé d’augmenter en richesse et en abondance. “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.” Il mit un comble à sa bienveillance par le don inestimable de Jésus. Par ce sacrifice, un flot bienfaisant de vie et de grâce divine a été répandu sur notre monde. C’était le don de Dieu à l’homme, un don incommensurable. — Lettre 4, 1er juillet 1896, “Aux hommes qui occupent des postes de responsabilité dans l’œuvre”.
Méditation du jour tirée de « Levez vos Yeux en Haut » [Ellen G. White – 1982]