A bout de souffle !
« …la navigation devenait dangereuse …C’est pourquoi Paul avertit les autres, en disant: O hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes. Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul. » Actes 27.9b-11
Tout semblait perdu pour Gilbert et Radjiv ! Mais il restait une issue : abandonner le canot et regagner le rivage à la nage. Seul hic ! Bien que sachant nager, aucun des deux garçonnets n’avait jamais nagé au-dessus de telles profondeurs ni sur une aussi longue distance !
Gilbert prit alors une décision grave. Il se « résigna » à abandonner son cousin et nagea en direction de la plage. Au bout d’un temps qui lui parut une éternité, après avoir manqué de boire la tasse, il parvint à nager jusqu’à sur la plage. Ce n’est qu’alors qu’il tourna la tête et aperçut son cousin continuant à dériver sur l’eau tandis qu’un de ses oncles courant sur une caye (NDLR : il s’agissait d’un récif accessible depuis l’extrémité ouest de la plage) parvint finalement à attraper le canot.
Lorsque toujours essoufflé et recroquevillé sur la plage, Gilbert redressa la tête, ce fut pour apercevoir, debout juste au-dessus de lui, la mère de Radjiv ! La tante de Gilbert ne lui reprocha même pas d’avoir laissé son fils seul sur le canot mais l’accusa d’avoir provoqué la dérive du canot en plongeant pour tenter vainement de « remorquer » l’esquif vers le rivage.
Gilbert se dit alors en lui-même qu’au lieu de parvenir à cette conclusion fort « pertinente », sa tante aurait mieux fait de leur venir en aide quand cela était encore possible.
Tout comme Gilbert qui n’écouta pas les recommandations de son père, nous avons parfois tendance à agir comme cet enfant vis-à-vis de notre Père à tous.
Il y a approximativement 1950 ans, un petit groupe de 276 hommes vécut une expérience similaire à celle des deux cousins : « Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près l’île de Crète. Mais bientôt un vent impétueux, qu’on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l’île. Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. » Actes 27.13-15
Paul réprimanda gentiment cette petite troupe puis les rassura sur leur sort, en dépit des circonstances défavorables. Même si tout semblait perdu, Dieu les délivrerait (Actes 27 :20-26).
Des marins expérimentés, des soldats aguerris et des prisonniers endurcis réalisèrent qu’ils étaient incapables de se sauver par eux-mêmes ! Mais quelqu’un leur rappela qu’il existe un Dieu suprême qui peut délivrer de tout danger. Et Il les délivra.
Ce même Dieu rappellera un jour à la vie ceux qui sont déjà descendus dans la tombe ou dans les abysses. Gardez courage ! Demeurez fidèles, par la grâce de Dieu. Maranatha !
Olivier REGIS