Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Explication en profondeur sur les Dons Spirituels et les Ministères

21 avril 2016

Dons et fruit : En quoi sont-ils reliés ?

Les Écritures nous enseignent que le fruit de l’Esprit, la « voie par excellence » que mentionne Paul dans 1 Corinthiens 12.31, donne à nos actions une grande valeur devant Dieu (1 Co 13.1- 3). Après tout, dans le sermon sur la montagne, Jésus a dit à ses disciples : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. » (Mt 7.16) Ces ouvriers qui ont fait étalage des différents dons de l’Esprit, tels que le don de prophétie et celui des miracles, sans connaître le Seigneur reçoivent cette étiquette : « vous qui commettez l’iniquité » (Mt 7.22, 23). Ellen White elle-même déclare que « La vie chrétienne n’a pas d’autre raison d’être que de porter du fruit »2, soulignant ainsi l’importance primordiale d’être plutôt que de faire.

Dans notre monde hyperactif, nous avons chaque jour le privilège de nous asseoir, comme Marie, aux pieds de Jésus, ce qui vaut mieux que le désir d’exercer l’hospitalité de Marthe

(Lc 10.42), lequel l’avait conduite à critiquer sa sœur. Dans les pays bouddhistes tels que la Thaïlande, j’ai souvent dit aux membres d’église qu’à moins de prendre du temps pour approfondir notre vie spirituelle, à l’instar des moines, eh bien les stress de la vie quotidienne nous feront perdre les pédales.

Fondement biblique des dons spirituels

Plusieurs textes bibliques fournissent une compréhension de base à la croyance fondamentale des dons spirituels. Tout d’abord, 1 Corinthiens 12.11 nous dit que le Saint-Esprit détermine le ou les dons accordés à chacun des membres. En termes pratiques, nous pouvons dire que chaque membre d’église a au moins un don, mais que personne ne possède tous les dons. Paul utilise l’interdépendance du corps pour souligner à la fois la diversité et l’unité essentielles au bon fonctionnement de l’organisme.

L’enseignement biblique des dons spirituels évite les extrêmes qui consistent à s’attendre à ce que tout le monde fasse la même chose (comme, par exemple, donner des études bibliques), et à croire que seuls quelques-uns sont appelés à accomplir l’œuvre de l’Église. Les Écritures mentionnent 20 dons spécifiques, dont certains sont nommés plus d’une fois. Romains 12.6-8 dresse la liste des sept dons suivants : prophétie, service, enseignement, exhortation, libéralité, leadership, et miséricorde.

Outre ces sept dons, 1 Corinthiens 12.7-10 et 12.28-30 en ajoute 11 autres, soit les dons de sagesse, de connaissance, de foi, de guérison, des miracles, du discernement, des langues, de l’interprétation des langues, d’apostolat, d’aide, et d’administration. Finalement, Éphésiens 4.11 ajoute les dons d’évangéliste et de pasteur. Bien que certains commentateurs limitent la liste aux dons spécifiquement mentionnés dans ces textes, d’autres ont avancé que l’Église du Nouveau Testament a manifesté d’autres dons tels que l’hospitalité, l’intercession, et la mission, et que ceux-ci méritent de se trouver sur la liste.

Les dons accordés à un individu ne sont pas statiques, mais, comme dans le cas de Paul, ils peuvent être accordés par l’Esprit lorsque surgit le besoin de guérison (Ac 14.9,10) ou de prophétie (Ac 27.23-25). Je crois qu’il serait en harmonie avec les Écritures qu’un individu ou un groupe de croyants manquant d’un certain don prient le Seigneur d’accorder ce don spécifique à ceux qui sont présents, ou d’envoyer une personne l’ayant reçu, afin de servir de façon plus efficace. Les dons doivent être entretenus et développés. Paul a encouragé Timothée à « ranimer la flamme » du don qu’il avait reçu par l’imposition des mains (2 Tm 1.6).

Les dons spirituels : Applications pratiques

Pour ce qui est des ressources, le livre Spiritual Gifts Can Help Your Church Grow de Peter Wagner, facile à lire, demeure un classique dans ce domaine. Bien qu’il y ait beaucoup de tests en ligne pour découvrir nos dons spirituels, nombre d’entre eux appuient une théologie charismatique, tendancieuse par rapport à certains dons tels que celui de guérison, du parler en langues, et de prophétie. Ils ne fournissent que fort peu d’exemples de la façon dont les dons devraient être compris ou dons spirituels, ont été produits par des pasteurs et des dirigeants adventistes et sont disponibles sur Internet.

Il y a plusieurs années, alors que je voulais me servir du lave-vaisselle, je me suis vite rendu compte qu’il n’y avait plus de savon pour le lave-vaisselle. Croyant que n’importe quel savon ferait l’affaire, j’ai mis du détersif à lessive dans le distributeur. Quelle a été ma surprise de découvrir peu après que le lave-vaisselle s’était transformé en faiseur de bulles et que le plancher de la cuisine était couvert de mousse ! La doctrine des dons spirituels enseigne l’importance de mettre les gens au bon endroit dans l’église.

Parfois, voyant qu’un diacre excelle dans sa position, on décide de le consacrer comme premier ancien… et les problèmes se mettent de la partie. Comme le détersif dans mon bon vieux lave-vaisselle, le membre n’est pas « mauvais », mais on lui a confié la mauvaise responsabilité. Après nous avoir encouragés à mémoriser 1 Corinthiens 12 et 13, voici ce que suggère Ellen White : « Par son serviteur Paul, le Seigneur nous exhorte à examiner ces sujets. Que ceux qui ont le privilège de porter ensemble des responsabilités pour l’Église le fassent dans l’unité, la bienveillance et l’intelligence. » Une compréhension biblique des dons spirituels nous unira à la fois dans la compréhension et la créativité tandis que nous reflétons davantage l’esprit de service de Jésus et remplissons la mission de Dieu pour son Église.

Revue Adventiste Janvier 2010

Vigile matinale 21 Avril

21 avril 2016

« Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu, si quelqu’un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu ; si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplit selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen ! » 1 Pierre 4.10-11

Le Seigneur désire que son Église reflète sur le monde la plénitude et la richesse que nous trouvons en lui. C’est en faisant part à nos semblables des bienfaits que Dieu ne cesse de répandre sur nous que nous réfléchirons l’amour et la miséricorde du Christ. Tandis que le ciel s’émeut et envoie des messagers dans toutes les parties de la terre pour hâter l’œuvre de la rédemption, l’Église du Dieu vivant doit aussi travailler avec le Christ. Nous sommes les membres de son corps mystique. Il est la tête qui dirige tous les membres de son corps. Jésus lui-même, dans sa miséricorde infinie, travaille dans les cœurs, y opérant des transformations qui sont pour les anges des sujets d’étonnement et de joie. Le même amour désintéressé qui caractérise le Maître se retrouve dans la vie et le caractère de ses vrais disciples. Le Christ s’attend à ce que les hommes deviennent participants de sa nature divine, non seulement en réfléchissant ici-bas sa gloire, à la louange de Dieu, mais en illuminant le monde de la lumière du ciel. Ainsi s’accompliront ses propres paroles : « Vous êtes la lumière du monde. » Matthieu 5:14.

« Nous sommes ouvriers avec Dieu… dispensateurs des diverses grâces de Dieu. » 1 Corinthiens 3 :9 ; 1 Pierre 4 :10. La connaissance de la grâce de Dieu, les vérités de sa Parole, ses dons matériels — temps, moyens, talents, influence — viennent de lui et doivent être employés pour sa gloire et le salut de l’humanité. La plus grande offense que nous puissions faire à Dieu qui nous dispense si généreusement ces dons, c’est de les utiliser égoïstement sans rien lui rendre. Le Christ est aujourd’hui au ciel ou il nous prépare des demeures. Plus que des demeures, en vérité, il nous prépare un véritable royaume. Mais tous ceux qui participeront à ces bénédictions auront été animés de l’esprit de renoncement et de sacrifice du Christ en faveur de leurs semblables. {TE2 383.1-2}

Vigile matinale 20 Avril

20 avril 2016

« Qu’on les éprouve d’abord, et qu’ils exercent ensuite leur ministère, s’ils sont sans reproche. » 1 Timothée 3.10

Chaque jeune [ou chacun] devrait prendre conscience de la valeur qu’il a aux yeux de Dieu, parce que le don le plus riche qui soit lui a été confié. Il a le privilège d’être un courant de vie par lequel Dieu peut communiquer les trésors de sa grâce et les richesses inappréciables du Christ.

Nos péchés peuvent nous apparaitre comme des montagnes; cependant, si nous humilions nos cœurs et si nous nous confessons à lui, plaçant notre confiance dans les mérites du Sauveur crucifié et ressuscité, nous serons pardonnés et purifiés de toute iniquité. La profondeur de l’amour du Sauveur est révélée à travers notre salut. Si nous acceptons ce salut, notre témoignage sera le suivant : « Nous avons la rédemption par son sang. » Éphésiens 1 : 7. La loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ nous a libérés de la loi du péché et de la mort. Nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés et s’est livré pour nous.

C’est précisément ici, dans ce monde, que nos talents doivent être employés. Nous sommes appelés à conduire des âmes à « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». Jean 1:29. Notre tâche et notre joie consistent à révéler dans nos vies les incommensurables richesses du Christ. Nous pouvons faire des progrès quotidiens dans le sentier de la sainteté et trouver encore de plus hauts sommets à atteindre ; mais chaque effort de nos muscles spirituels, chaque mouvement du cœur et du cerveau mettra en lumière l’abondance de l’offre de la grâce essentielle pour nous faire aller de l’avant. Plus nous contemplons les réalités éternelles, plus nous révélerons les mérites du sacrifice du Sauveur, la protection que nous assure sa justice, la plénitude de sa sagesse et la puissance par laquelle il nous présente devant le Père sans tache ni ride ni rien de semblable. — The Youth’s Instructor, 30 novembre 1899. {VRP 212.2-4}

Vigile matinale 19 Avril

19 avril 2016

« C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient plein d’Esprits-Saints et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. » Actes 6.3

L’Église choisit donc sept hommes pleins de foi, ayant la sagesse de l’Esprit de Dieu, afin qu’ils remplissent cette fonction dans l’œuvre du Seigneur. On choisit en premier Étienne qui était Juif de naissance, mais qui parlait le grec et connaissait bien les us et coutumes des Grecs. C’est pourquoi on estima qu’il était le mieux à même de diriger et de superviser la distribution des fonds destinés aux veuves, aux orphelins et aux vrais pauvres. Ce choix fut approuvé de tous, et le mécontentement et les murmures cessèrent.

Les sept hommes ainsi choisis furent solennellement consacrés pour leur tâche par la prière et l’imposition des mains. Ceux qui furent mis à part pour cet office ne furent pas exclus pour autant du ministère de la prédication, bien au contraire; il nous est dit: « Étienne, qui était rempli de force par la bénédiction de Dieu, accomplissait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. » Actes 6:8. Ces hommes étaient pleinement qualifiés pour enseigner la vérité. Leur calme, leur discernement et leur discrétion les rendaient aptes à résoudre des cas difficiles en matière de litiges, de plaintes ou de jalousies.

Le choix de ces hommes chargés de s’occuper des affaires de l’Église, afin que les apôtres soient disponibles pour enseigner la vérité, fut grandement béni de Dieu. L’Église progressa en nombre et en force. « La parole de Dieu se répandait de plus en plus. Le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem et de très nombreux prêtres acceptaient la foi ». Actes 6:7. {HR 268.1-3}

Vigile matinale 18 Avril

18 avril 2016

« C’est pourquoi il est dit: Étant monté en haut, il a emmené des captifs, et il a fait des dons aux hommes. » Éphésiens 4.8

Les talents que le Seigneur a confiés à son Église représentent avant tout les dons et les grâces que lui communique le Saint-Esprit. « À l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. » tous ne reçoivent pas les mêmes dons, mais à chacun est promis quelque don de l’Esprit. {PJ 282.5}

Avant de quitter ses disciples, Jésus « souffla sur eux, et leur dit: recevez le Saint-Esprit ». Il leur dit encore: « J’enverrai sur vous ce que mon Père a promis. » mais ce don ne fut accordé dans sa plénitude qu’après l’ascension. Quand les disciples s’abandonnèrent totalement, par la foi et la prière, à l’action du Saint-Esprit, celui-ci fut déversé sur eux.

C’est alors, d’une façon toute spéciale, qu’ils reçurent les biens du ciel. « Étant monté en haut, il a emmené des captifs; et il a fait des dons aux hommes. » « À chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ », le Saint-Esprit « distribuant [ces dons] à chacun en particulier comme il veut ».6 Grâces au Christ, ces dons nous sont déjà acquis, mais pour les posséder réellement, il faut que nous ayons l’Esprit de Dieu.

La promesse du Saint-Esprit n’est pas appréciée à sa juste valeur. Elle ne se réalise pas comme cela serait possible. C’est l’absence de l’Esprit qui affaiblit le ministère évangélique. On peut avoir la science, les talents, l’éloquence, tous les dons naturels ou acquis: sans le Saint-Esprit, aucun cœur ne sera touché, aucune âme gagnée à Jésus-Christ. D’autre part, s’ils vivent en communion avec le Sauveur, s’ils ont part aux dons de l’Esprit, les disciples les plus pauvres et les plus ignorants auront le pouvoir d’agir sur les cœurs. Dieu fera d’eux des instruments par lesquels opérera la plus grande puissance de l’univers. {PJ 283.1-3}

Vigile matinale 17 Avril

17 avril 2016

« Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.  Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. » 1 Corinthiens 12.27-28

Dieu a fait de son Église un instrument par lequel il communique sa volonté aux hommes. Il ne permet pas que l’un de ses serviteurs fasse une expérience indépendante ou contraire à celle de l’Église elle-même. Il ne donne pas non plus à un homme en particulier la connaissance de ses desseins pour toute l’Église, tandis qu’il laisse entièrement cette dernière, qui est le corps du Christ, dans une ignorance totale. Dans sa providence, il met étroitement en rapport ses serviteurs avec son Église, afin qu’ils aient moins de confiance en eux-mêmes, et se fient davantage aux hommes que Dieu dirige pour l’avancement de son règne. {CP 143.3}

Il y a toujours eu dans l’Église des membres portés à agir avec un esprit d’indépendance. Ils semblent incapables de comprendre que celui-ci conduit souvent l’homme à avoir une trop grande confiance en lui-même, à se fier à son propre jugement plutôt qu’à celui de ses frères et, en particulier, de ceux que Dieu a appelés pour remplir une tâche importante. Le Seigneur a investi son Église d’une autorité particulière, que personne n’a le droit de déprécier, car ce serait déprécier la voix de Dieu.

Ceux qui sont portés à considérer comme infaillible leur propre jugement, courent un grave danger. Satan s’efforce alors de les séparer des hommes de Dieu, véritable porte-lumière, par lesquels le Seigneur agit pour édifier et développer son œuvre ici-bas. Dédaigner ou mépriser ceux qui sont chargés de diriger l’Église, c’est rejeter les moyens qu’il a donnés pour aider, encourager et fortifier son peuple.

Si un homme méprise ceux que le Seigneur a choisis pour accomplir son œuvre, s’il croit qu’il ne recevra la lumière que de Dieu seul, il s’expose à être le jouet de Satan. {CP 144.1-3}

Vigile matinale 16 Avril

16 avril 2016

« En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l’interprétation des langues.  Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut. » 1 Corinthiens 12.8-11

Un ouvrier peut être un orateur éloquent ; un autre peut se révéler un écrivain talentueux ; un autre peut avoir le don de la prière sincère, fervente et sérieuse; un autre peut avoir reçu le don du chant; un autre peut avoir un don spécial lui permettant d’expliquer la parole de Dieu avec clarté. Chaque don est appelé à devenir une puissance de Dieu parce que celui-ci collabore avec l’ouvrier. À l’un Dieu donne une parole de sagesse, à un autre la connaissance, à un autre la foi; mais tous doivent agir sous l’autorité du même Chef. La diversité des dons a pour conséquence la diversité des actions, mais c’est « le même Dieu qui opère tout en tous ». 1 Corinthiens 12 : 6.

Le Seigneur désire que les serviteurs qu’il s’est choisis apprennent comment s’unir en vue d’un effort harmonieux. Certains peuvent penser que le contraste existant entre leurs dons et ceux d’un compagnon de service sont trop importants pour leur permettre de s’unir dans un effort harmonieux. Mais quand ils comprennent que beaucoup d’âmes doivent être touchées et que certaines rejetteront la vérité telle qu’elle est présentée par un ouvrier, ils entreprendront avec beaucoup d’espoir d’œuvrer ensemble dans l’unité. Leurs talents, quoique variés, peuvent être placés sous le contrôle du même Esprit. Dans chaque parole et dans chaque action, la bienveillance et l’amour seront manifestés ; et si chaque ouvrier assume fidèlement la fonction qui lui a été assignée, la prière du Christ en faveur de l’unité de ses disciples sera exaucée et le monde saura que ceux-là sont ses disciples. {VRP 194.2-3}

Vigile matinale 15 Avril

15 avril 2016

Les Dons Spirituels et les Ministères

À toutes les époques, Dieu pourvoit tous les membres de son Église de dons spirituels, que chacun d’eux doit employer afin d’exercer un service d’amour pour le bien commun de l’Église et de l’humanité. Accordés par l’intermédiaire du Saint-Esprit, qui les distribue à chacun en particulier comme il veut, les dons mettent à disposition de l’Église toutes les compétences et les ministères nécessaires à l’accomplissement de sa mission divine. D’après les Écritures, ces dons peuvent s’exercer dans le domaine de la foi, de la guérison, de la prophétie, de la prédication, de l’enseignement, de l’administration, de la réconciliation, de la compassion et du service d’amour désintéressé pour le soutien et l’encouragement d’autrui. Certains sont appelés par Dieu et qualifiés par le Saint-Esprit pour remplir des fonctions reconnues par l’Église: pastorat, évangélisation, apostolat et enseignement, ministères particulièrement nécessaires pour former les membres en vue du service, pour développer la maturité spirituelle de l’Église et maintenir l’unité de la foi et de la connaissance de Dieu. Lorsque les membres emploient ces dons spirituels, comme de fidèles économes des divers bienfaits de Dieu, l’Église est préservée de l’influence délétère des fausses doctrines; elle se développe conformément à la volonté divine et s’édifie dans la foi et dans l’amour.

« Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.  Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi; que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. » Romains 12.4-8

Nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et chacun de ces membres remplit ses fonctions sous l’impulsion de l’intelligence qui gouverne le corps tout entier. Ainsi les membres de l’Église du Christ doivent être unis dans un corps bien ordonné, soumis à l’intelligence sanctifiée de l’ensemble.

Les progrès de l’Église sont retardés par la mauvaise manière d’agir de membres. Bien que ce soit un acte important et nécessaire de s’unir à l’Église, cet acte ne fait pas d’un homme un chrétien et n’assure pas le salut. Nous n’acquérons pas le droit d’avoir une place au ciel en faisant inscrire nos noms sur le registre d’une église tandis que nos cœurs sont éloignés du Christ. Nous devrions être ses fidèles représentants sur la terre, travaillant avec lui à l’unisson. « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu. » 1 Jean 3:2. Il faut nous souvenir sans cesse de cette sainte filiation et ne rien faire qui déshonore la cause de notre Père. {TE1 508.1-2}

Notre profession de foi est des plus élevées. Comme adventistes, observateurs du sabbat, nous professons obéir aux commandements de Dieu et attendre la venue de notre Rédempteur. Le Seigneur a confié un message d’avertissement des plus solennels à un petit nombre de chrétiens fidèles. Nous devrions montrer par nos paroles et par nos œuvres que nous comprenons la grande responsabilité qui nous incombe. Notre lumière doit luire si clairement que d’autres puissent voir que nous glorifions le Père dans notre vie journalière ; que nous sommes en communion avec le ciel, et cohéritier de Jésus-Christ. Lorsqu’il paraîtra avec puissance et dans une grande gloire, nous serons semblables à lui.

Chacun de nous devrait sentir sa responsabilité personnelle de membre de l’Église visible et d’ouvrier dans la vigne du Seigneur. Ne nous attendons pas que nos frères, faibles comme nous, nous viennent en aide constamment, car notre Sauveur nous a invités à nous joindre à lui afin d’unir notre faiblesse à sa force, notre ignorance à sa sagesse, notre indignité à ses mérites. Aucun de nous ne peut rester neutre, car notre influence agit pour ou contre le Christ. Nous sommes les instruments du Sauveur ou de l’ennemi. Nous assemblons avec Jésus ou nous dispersons. La vraie conversion opère une transformation radicale. Toute la force d’impulsion de l’intelligence et les inclinations du cœur doivent être changées et la vie renouvelée en Christ. {TE1 509.1-2}

Explication en profondeur sur la Sainte Cène

14 avril 2016

La communion

« Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. » Jean 6 : 53-56.
Essayons de rassembler les éléments que nous avons trouvés tout au long de notre parcours et appliquons-les à la sainte Cène.

Les sacrifices

La succession des gestes et leur symbolisme ont été brièvement esquissés lors du précédent article ; nous nous attarderons maintenant un peu plus sur la consommation du sacrifice.

Nous connaissons tous le texte de Jean 6 : 53-56 dans lequel Jésus explique que sa chair doit être consommée pour que nous possédions la vie éternelle. Quelques versets plus haut (35 et suiv.) il disait être ce pain qui donne la vie. Jésus connaissait les rites du temple et venait les accomplir. Il est évident que nous devons chercher dans ces rites la compréhension de la Cène (Mat. 26 : 26-29; 1 Cor. 11 : 23, 24). La sainte Cène est la phase terminale du sacrifice. C’est le dernier acte de cette longue quête de Dieu, c’est la réponse à son invitation.

Quel honneur de partager la table De Dieu ! Pour y être invité, il faut avoir été purifié, pour être purifié il faut avoir reçu le pardon. Le pardon est acquis par la prière sincère et fervente avec imposition des mains, c’est-à-dire que nous l’acquérons dans une identification au Christ ; il nous donne sa pureté, nous lui transmettons notre péché. Se mettre en règle est la première chose à faire, d’ailleurs Jésus nous le recommande formellement dans Matthieu 5 : 23-26. L’acceptation du pardon, en d’autres termes, la justification, est l’identification avec le Christ (Gai. 2 : 20) et cela non pas symboliquement, mais réellement.

J’irai jusqu’à dire, avec Zwingli, que s’il y a transsubstantiation, ce n’est en tout cas pas dans les espèces, mais dans le croyant.

Le sang recueilli était apporté dans le sanctuaire, mais, avant d’y pénétrer, le sacrificateur devait procéder à une purification (Ex. 30:17-21). Il devait se purifier et se re-consacrer. S’il est exact que sa consécration a été faite une fois pour toutes, sauf s’il se renie (Ex. 29 ; Lév. 8 ; Nomb. 8), le sacrificateur doit néanmoins se purifier, mais d’une manière qui ne rappelle que la première consécration (où il avait été entièrement lavé, Ex. 29 : 4) : il lui suffit de se laver les pieds et les mains (Ex. 30:19-21). Ce n’est pas parce que cette purification était mineure (pieds et mains) qu’elle était inutile. Le verset 20 explique clairement que la vie du prêtre en dépendait. Après le pardon, la purification. Après la justification, la sanctification. Telle est la seconde étape qui nous mène vers la communion. À quel symbole chrétien peut-on rattacher cette phase ?

L’ablution des pieds

1) Situation de ce rite

Nous avons vu que la consommation du sacrifice était un symbole de la Cène. Avant de pouvoir manger la chair de cet agneau, le pain de communion, il faut s’arrêter à la cuve des ablutions pour une cérémonie vitale.

Or, dans tout l’enseignement du Nouveau Testament, une seule institution, décrite dans Jean 13 : 1-17, corresponds à cette cérémonie. De manière claire et irréfutable, pour qui est de bonne foi, cet épisode se place pendant le repas pascal et avant la sainte Cène (v. 2, 19-30), respectant ainsi l’ordre cérémoniel par sa place dans le service. Le verset 8 nous permet de comprendre que cet acte est une condition sine qua non pour communier.

Les versets 9 et 10 sont encore une confirmation du parallélisme de ces deux cérémonies, celle de l’Ancien (Ex. 29 : 4 ; 30 : 20, 21) et celle du Nouveau. Du point de vue chrétien la cérémonie qui consistait à laver entièrement le sacrificateur représente le baptême, cet « engagement d’une bonne conscience envers Dieu », qui fait de nous des sacrificateurs (Apoc. 1 : 6) ; c’est ce que Christ appelle être lavé (Jean 13 :10). Mais cette purification n’est pas un acte magique qui efface à tout jamais le péché. Ce n’est qu’un engagement devant Dieu et les hommes, le point de départ d’une nouvelle vie, pleine de force et de promesses. Cette purification du corps et l’engagement de notre conscience ont besoin d’être renouvelés, d’être renforcés ; c’est le sens de l’ablution des pieds tel qu’il se dégage de l’enseignement du sanctuaire, confirmé par le Christ (Jean 13 : 17).

2) Sacrement

II a été défini par certains théologiens que les sacrements devaient comprendre ; des paroles d’institution, un ordre du Christ. D’après quelle règle biblique a-t-on défini cette notion du sacrement ? Comment en a-t-on trouvé sept dans la religion catholique ?

Ayant jugé valable cette définition du sacrement, les protestants ne reconnaissent néanmoins que deux sacrements : le baptême et la sainte Cène.

Mais qu’est-ce qui interdit de considérer l’ablution des pieds comme un sacrement ?

Jésus a lui-même institué ce sacrement (Jean 13 : 14, 15) et l’a recommandé comme condition pour participer à sa table (v. 8, 17). Alors que les disciples se disputaient pour savoir qui était le plus grand, Jésus se met à leur laver les pieds. En cette circonstance, aucune autre parole n’aurait eu plus d’impact que : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait (v. 14, 15)».

Reprenons maintenant le chemin du sanctuaire après cette halte au bassin des ablutions. Le prêtre asperge de sang les cornes de l’autel.

Les cornes sont un symbole de la puissance divine ; le sang, c’est ma vie qui entre en contact avec Dieu, grâce au Christ (représenté par la victime) qui s’est substitué à moi.

Le prêtre ressort alors et verse le sang au pied de l’autel. Maintenant, il est possible de consommer la chair qui revient à l’offrant ; chair qui s’est symboliquement chargée de la force et de la vie divine qui sort de l’autel. Pardonné, purifié, l’homme peut manger à la même table que Dieu.

La communion

1) Ceci est mon corps

Ayant été inaugurée au cours d’un repas pascal, la sainte Cène reprend tout naturellement la suite et l’accomplissement des symboles de la Pâque. Comme il était dit : « Ceci est le pain de l’affliction », il est raisonnable de penser que Jésus aura repris cette phrase en lui donnant son sens chrétien, « ceci est mon corps ». Le verbe être n’a pas plus de signification ici que là. D’ailleurs, en araméen, il était simplement sous-entendu ; on ne le mettait dans une phrase que s’il fallait lui donner une emphase particulière. Faire allusion à la transsubstantiation dans ce contexte, c’est faire un contresens.

2) Le levain

Souvent symbole de péché (Gal. 5:9), le levain était en tout cas proscrit de toute offrande (Lév. 2) ; il était formellement exclu aussi bien de la nourriture que des boissons offertes qu’il faisait fermenter. Les prêtres se présentant pour le service devaient s’abstenir de toute boisson fermentée (Lév. 10:8-11). Nous pouvons dès lors nous demander s’il est raisonnable de symboliser la chair du Christ par du pain levé et son sang par du vin.

3) Le pain

On n’offrait pas que des sacrifices sanglants, mais aussi des offrandes de farine, de pain, etc. Lors de la Pâque, on mangeait du pain azyme (pain sans levain). La sainte Cène étant le moment le plus propice pour nous rappeler toutes les promesses de Dieu, son sacrifice, son pardon, son amour et notre condition, il est normal de manger à ce moment-là du pain sans levain (Nombre. 9:11; Deut. 16:3; 1 Cor. 11 : 24). D’autre part, le pain sans levain était accompagné de deux éléments :

– Le sel (Lév. 2 : 13). Toutes les offrandes devaient être salées. Le sel, à l’inverse du levain, empêche la fermentation. Il est le symbole de la purification (Ez. 16 : 4 ; 43 : 24 ; Mat. 5 : 13 ; Marc 9 : 49-51 ; Col. 4 : 6). Un peu de sel dans le pain de sainte Cène ne nous rappellerait-il pas ces textes ?

– L’huile, symbole de l’Esprit-Saint. Elle devait faire partie de nombreuses offrandes. Le pain était pétri avec de l’huile (Ex. 29: 2-40; Lév. 21 : 4 ; 7: 10). Revue Adventiste Juin 1997

Vigile matinale 14 Avril

14 avril 2016

 « Jésus lui dit : Celui qui est lavé n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous. » Jean 13.10

Un lieu de fraternité

La sainte cène est pour nous un service de communion, mais si nous ne sommes pas unis à Dieu et les uns aux autres, la communion est-elle possible ? Satan a pour but de faire de nous des étrangers en nous faisant douter de la puissance de réconciliation de l’Évangile. Avant de nous asseoir à la table de la fraternité chrétienne, réconcilions-nous dans l’amour. C’est pourquoi Jésus a ordonné aux disciples : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres : car je vous ai donné un exemple. » (Jean 13.14,15.)

Le lavement des pieds est un symbole d’humilité et de service : Dieu condescend à venir sous forme humaine accomplir ses desseins cosmiques, dans le cadre du plan de la rédemption. En y participant, nous nous joignons à son ministère en faveur du plus pauvre des pauvres, des personnes solitaires, délaissées, fatiguées, non désirées ou même de celles qui nous méprisent. Ce sacrement « a pour but de dissiper ces malentendus, d’arracher l’homme à son égoïsme, de lui inspirer l’humilité du cœur qui le disposera à servir son frère. » Jésus Christ pg 653.

Revue Adventiste Mars 1996