Le sens de la loi, (1ère partie)
« Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre ; celui qui commet un meurtre sera passible du jugement. Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement. » Matthieu 5.21-22
Avec les versets 21 et 22, nous abordons les six illustrations de la façon dont notre justice doit surpasser celle des scribes et des Pharisiens (verset 20). Dans ces six exemples, Jésus précise de quelle manière il accomplit la loi (verset 17).
Dans chacune de ces illustrations, nous trouvons les expressions : « Vous avez entendu qu’il a été dit… » et « Mais moi, je vous dis… ». Ceux qui avaient défini la première partie de ces phrases étaient les chefs juifs comme les scribes et les Pharisiens qui, à partir de la loi divine de l’Ancien Testament, avaient créé une tradition orale pour la protéger et la mettre en pratique. Ces chefs juifs étaient généralement sincères dans leurs efforts pour donner du sens à la loi, mais leur sincérité ne les empêchait pas de faire des erreurs.
C’est la raison pour laquelle Jésus intervint, en ajoutant : « Mais moi, je vous dis… ». Ces mots ont une importance capitale pour comprendre à la fois le texte de Matthieu 5.21-48 et tout le Sermon sur la montagne. En effet, Jésus déclara qu’il avait toute autorité sur la loi, mais il ne fondait pas son enseignement sur le jugement d’autrui. Au contraire, il exerçait sa propre autorité sur la loi. Son approche n’était donc pas celle d’un enseignant, mais celle de celui qui établit la loi, qui connaît le sens de la loi parce qu’il est Dieu et qu’il est celui qui la donna dès le commencement.
Ce faisant, il rejeta l’approche pharisaïque de la loi. Comme Jésus allait le montrer, les Pharisiens étaient excellents quand il s’agissait de la lettre de la loi, mais démunis quant à l’esprit de la loi. Au fond, ils étaient perfectionnistes, et tous les perfectionnistes ont besoin d’établir une liste de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut pas faire. Ils voulaient obéir parfaitement à la loi et, pour y parvenir, ils devaient donc la réduire. De tout temps, les Pharisiens ont fait cela en définissant le péché à leur façon. Pour eux, les péchés étaient en réalité uniquement certaines actions que l’on peut accomplir.
Pourtant, Jésus réfuta leur approche. Refusant de jouer le jeu des Pharisiens, il alla au-delà de la lettre de la loi et expliqua son objectif spirituel. Ainsi, il souligna le fait que le problème de fond n’est pas la façon dont nous agissons, mais les pensées et les attitudes qui motivent nos actions. Ainsi, Jésus remit en question le perfectionnisme facile des Pharisiens de son temps et du nôtre.
Seigneur, aide-moi à mieux comprendre le sens véritable de la loi, et pas uniquement ses manifestations extérieures. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)