Le sens de la loi, (2ème partie)
« Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une femme de façon à la désirer a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. » Matthieu 5.27-28
C’est un sujet sérieux.
Je me souviens de la première fois où ce passage me posa problème. J’avais dix-neuf ans, et j’avais été baptisé quelques mois auparavant. Je venais d’une famille agnostique. Je me trouvais dans un magasin et, alors que j’attendais ma femme, je me mis à dévisager la femme qui se trouvait en face de moi. En fait, je ne me contentais pas de la dévisager. Des pensées me vinrent à l’esprit, des pensées que j’entretenais volontiers avant de devenir chrétien. Soudain, j’eus une prise de conscience. Le Saint-Esprit parla à ma conscience de façon très claire : « Tu ne peux pas faire cela. Il n’est pas bien de convoiter une femme, d’avoir ce genre de pensées ».
Je ne fis pas vraiment attention à ce message. Après tout, je me divertissais de façon « innocente » et il fallait qu’il intervienne dans mes pensées ! J’avais envie de dire au Saint-Esprit d’aller ailleurs.
En réalité, je commençais à comprendre que le péché est plus qu’un acte : c’est une disposition d’esprit. Je commençais à saisir la vérité enseignée par Jésus, quand il déclara que le péché « provient du cœur » (Matthieu 15.18). Jésus voulait dire la même chose quand il déplaça l’enjeu du sixième commandement du meurtre à la colère (Matthieu 5.21-22). Je préférais le commandement tel qu’il était avant. Après tout, je n’avais jamais tué personne et il était probable que cela ne m’arrive jamais. C’est une pensée qui me rassurait. Mais bien plus que cela encore : non seulement je n’avais jamais tué personne, mais personne ne m’avait jamais accusé d’un tel acte. Je pensais donc être quelqu’un de bien, quelqu’un de solide.
Pourtant, mon sentiment de justice personnelle fut ébranlé quand je commençai à comprendre le sens nouveau que Jésus voulait donner à la loi. En fait, Jésus nous dit que nous ne pouvons pas nous mettre en colère, ou, plus exactement, que nous ne devons pas entretenir notre colère, refuser de la combattre et chercher à nous venger. Les paroles de Jésus nous concernent donc directement.
Certes, je n’ai jamais tué personne, mais je suis en colère après certaines personnes de mon entourage. Peut-être n’aimons-nous pas cette nouvelle théologie. Nous préférons notre propre définition, qui nous donne le sentiment d’être des gens respectables. Mais le but de Jésus n’est pas celui-ci. Il veut nous aider à comprendre la nature du péché et à quel point nous avons besoin de son pardon et de sa grâce qui nous sauve.
Seigneur, aide-moi à mettre la loi en pratique dans ma vie selon le sens que tu lui donnes. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)