Le joug de la loi
« En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. Voyant cela, les Pharisiens lui dirent : Tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat. » Matthieu 12.1-2
Le joug de la loi devint rapidement un sujet de conflit entre Jésus et les Pharisiens. En fait, il surgit aussitôt après les paroles de Jésus invitant ses auditeurs à prendre sur eux son joug, car il est bon et sa charge légère (Matthieu 11.30). Cela se produisit alors que Jésus et ses disciples traversaient un champ de blé le jour du sabbat. Ceux-ci se mirent non seulement à arracher des épis, mais aussi à les frotter entre leurs mains de façon à séparer le grain de la balle. C’est alors que les Pharisiens, qui semblaient être toujours dans les parages, s’exclamèrent : « Regarde, ce que font tes disciples n’est pas autorisé le sabbat ! ».
Aujourd’hui, nous aurions peut-être tendance à penser qu’ils étaient contrariés parce que les disciples avaient arraché des épis qui ne leur appartenaient pas. Mais ce n’était pas le problème. En fait, la loi de Moïse autorisait explicitement une personne à arracher des épis de blé et à en manger les grains alors qu’elle traversait un champ. Le texte de Deutéronome 23.25 déclare qu’elle était autorisée à cueillir des épis de blé à la main, mais qu’il ne fallait pas utiliser la faucille. Le problème, c’est que les disciples agirent ainsi un jour de sabbat, ce qui revenait à moissonner. Or, la moisson était un travail, et travailler le sabbat était un péché. De plus, ils ne se contentèrent pas de moissonner : ils battirent le blé, puisqu’ils frottèrent les grains entre leurs mains. C’était également une activité interdite le jour du sabbat. Puis, bien sûr, les Pharisiens auraient également pu les accuser de voyager. Selon leur tradition, faire plus de 1 999 pas pour se rendre quelque part était une violation du sabbat. Les Pharisiens s’attendaient peut-être à ce que Jésus demande immédiatement à ses disciples de cesser ce qu’ils faisaient. Cependant, ils se doutaient certainement que ce ne serait pas le cas. À leur grande surprise, il se mit à leur raconter une histoire qui se trouve dans 1 Samuel 21.1-6 et dans laquelle David enfreignit la lettre de la loi parce qu’il avait faim. Pourtant, Dieu le bénit malgré tout.
Cet épisode nous permet de découvrir plusieurs vérités. La première est que les besoins humains sont toujours plus importants que la lettre de la loi. La deuxième est que « le Fils de l’homme est maître du sabbat » (Matthieu 12.8), et qu’il savait probablement quelle était son intention quand il établit la loi.
Finalement, cette histoire nous incite à nous interroger également. De quelle façon percevons-nous la loi de Dieu ? Considérons-nous cette loi comme une bénédiction ou comme un joug insupportable ? ( George Knight -Tournez les yeux vers Jésus )