Une merveilleuse invitation
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous la charge ; moi, je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Car mon joug est bon, et ma charge légère. » Matthieu 11.28-30
Comment trouver Dieu ? Cette question est posée inlassablement depuis la nuit des temps. Les auditeurs de Jésus se la posaient certainement aussi. Dans Matthieu 11.27, il avait déclaré que, pour connaître le Père, il fallait le connaître, lui. Puis Jésus leur lança une invitation : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous la charge ; moi, je vous donnerai le repos. ».
Le mot « repos » est au cœur de ce texte. La traduction de la Septante (traduction en grec) d’Exode 33.14 utilise le même mot pour parler du repos que Dieu voulait donner à Israël grâce à l’action de Moïse. Tout au long du premier Évangile, Matthieu compare Jésus à Moïse, et son développement est similaire à l’expérience de l’Exode. Pour Matthieu, Jésus était un prophète comme Moïse, dont Dieu avait dit qu’il l’élèverait (Deutéronome 18.15,18).
Cependant, le second Moïse allait réussir là où le premier avait échoué. Le second allait apporter ce « repos » promis par Moïse mais qui ne devint jamais une réalité (Matthieu 11.28-29) . Cette idée est au cœur des chapitres 3 et 4 de l’épître aux Hébreux, qui soulignent que le Christ est plus grand que Moïse parce qu’il apporte le véritable « repos » à son peuple.
L’autre mot-clef du texte d’aujourd’hui est « joug ». Les rabbins parlaient du « joug de la loi » comme d’une grande bénédiction, mais en réalité, leur interprétation en avait fait un véritable fardeau. Plus tard, Jésus accusa les scribes et les Pharisiens de faire peser sur les gens des « charges lourdes, difficiles à porter », à savoir leurs exigences légalistes (Matthieu 23.4). Avec leurs milliers de règles et de lois, ils avaient déformé l’intention de Dieu exprimée dans la loi de Moïse.
Cependant, Jésus voulait encourager ses disciples à revenir au véritable plan de Dieu. La loi devait être une bénédiction, à condition de prendre en compte l’esprit de la loi et pas uniquement la lettre. En raison de tout ce que les Juifs y avaient ajouté, il était devenu impossible de la respecter.
Malheureusement, certaines personnes cherchent encore à faire de la loi un joug toujours plus lourd en y ajoutant des règles et des restrictions. Par conséquent, le premier réflexe consiste à essayer d’échapper à la loi au lieu d’en faire ses délices, comme c’était le cas pour le psalmiste (Psaumes 119.47,70,77).
Gardons le regard fixé vers Jésus, car il nous permet de comprendre l’esprit de la loi, mais il nous explique aussi que la mort nous mènera au « repos » ultime. ( George Knight – TOurnez les yeux vers Jésus )