Des attitudes désobligeantes
« À peine sortis, les Pharisiens tenaient conseil avec les Hérodiens contre lui, sur les moyens de le faire disparaître. » Marc 3.6
L’attitude de certaines personnes de l’Église est vraiment désobligeante. Les Pharisiens étaient ainsi. Ils venaient juste d’être témoins d’une manifestation puissante de l’amour de Dieu, mais ils étaient tellement contrariés, que la seule chose qui les préoccupait était de trouver un moyen de tuer Jésus, parce qu’il n’observait pas correctement le sabbat.
La religion aggrave parfois certains aspects négatifs de la nature humaine. Elle pousse les gens à chercher les défauts d’autrui, alors qu’ils devraient et pourraient s’émerveiller de la puissance et de la miséricorde de Dieu. Ainsi, ils ont tendance à s’intéresser surtout aux interprétations inexactes de l’intention de Dieu exprimée dans sa loi.
La caractéristique commune à toutes les formes de légalisme est le fait de placer la loi au-dessus des considérations humaines et de la miséricorde. Mais lors des miracles de guérison qu’il fit le sabbat, comme dans le Sermon sur la montagne, Jésus essaya d’aider les chefs religieux à comprendre la nature spirituelle de la loi et l’importance d’ancrer l’obéissance dans l’agape – l’amour – afin de lui donner tout son sens. Malheureusement, les chefs juifs ne comprenaient pas la loi à laquelle ils étaient pourtant si attachés. Par conséquent, quand Jésus leur rappela son fondement, l’amour, ils commencèrent à réfléchir aux « moyens de le faire disparaître » (Matthieu 12.14).
C’est le paradoxe du légalisme. Dans leur soi-disant amour pour Dieu et pour la loi, les légalistes se fâchent contre tous ceux qui sont en désaccord avec leurs interprétations théologiques. Ils sont si contrariés qu’ils sont prêts à tuer leurs opposants ou à détruire leur réputation. Or, selon Jésus, ce type de colère est effectivement l’équivalent d’un meurtre (Matthieu 5.21-26).
Tous ceux qui sont dans l’Église depuis un certain temps savent que l’esprit du pharisaïsme n’est pas mort. Il est bien vivant encore aujourd’hui chez ceux qui dénigrent et critiquent les autres en raison de leurs différences d’opinions.
En effet, on trouve des Pharisiens dans toutes les Églises. Plus inquiétant encore, cet esprit pharisaïque est potentiellement en chacun de nous. Il menace aussi de s’imposer dans toutes les Églises d’un monde en faillite. Tous les chrétiens doivent se souvenir que la compassion est bien meilleure que les sacrifices (Matthieu 12.7) et que l’agape est au cœur de la loi de Dieu.
Pensons donc à rentrer en nous-mêmes, vous et moi. Notre religion nous encourage-t-elle à faire preuve de désobligeance ou d’amour ? Comment pouvons-nous le savoir ? ( George Knight – Tournez les yeux vers Jésus )