La dernière extrémité
« Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer de tout. Il se mit au service d’un des citoyens de ce pays, qui l’envoya dans ses champs pour y faire paître les cochons. Il aurait bien désiré se rassasier des caroubes que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. Rentré en lui-même, il se dit : « Combien d’employés, chez mon père, ont du pain de reste, alors que moi, ici, je meurs de faim ? » Luc 15.14-17
Il m’est arrivé de me demander pourquoi Jésus précisait dans la parabole que ce pauvre jeune homme avait accepté de s’occuper de cochons. Après tout, il était juif. Il aurait été préférable qu’il s’occupe de poulets, ce qui aurait été plus agréable pour lui. Ou mieux encore, de moutons. Je me souviens très bien des troupeaux de moutons qui paissaient sur les collines vertes de Californie, au printemps. Un bon souvenir !
Dans sa parabole, Jésus raconta que le jeune homme faisait paître des cochons, les animaux domestiques les plus sales et les plus impurs qui soient pour un Juif. Pire encore, ce jeune homme est souvent représenté en train de convoiter la nourriture des cochons. Je ne sais pas si vous avez déjà vu ce que les cochons mangent dans une ferme traditionnelle, mais je vous assure que vous n’auriez pas envie de partager leur repas !
Ce que Jésus veut dire en mentionnant la nourriture des cochons, c’est que ce jeune homme en était arrivé à la dernière extrémité. Il n’avait plus d’argent. Il avait tout dépensé avec ses amis, certainement des femmes, pour commencer, puis des hommes. Or, désormais, il était pauvre et plus personne ne voulait le fréquenter. Puis ce jeune homme dut travailler pour gagner sa vie. Il avait été gâté toute sa vie durant, ce qui fut probablement un choc pour lui, surtout d’accomplir ce genre de tâche particulièrement repoussante. Il en était arrivé à la dernière extrémité.
Cependant, c’est souvent quand nous en sommes arrivés à la dernière extrémité que le Dieu prodigue peut le plus aisément nous toucher. Notre dernière extrémité est un début pour lui. Le Saint-Esprit, qui ne renonce jamais, trouva le jeune homme dans une porcherie. La Bible nous dit que, lorsqu’il toucha le fond, il rentra en lui-même. Il se rendit compte de ce que signifiait le fait de vivre sans le Père. Il constata où l’avait mené sa vie de révolte.
Arrivé à un moment crucial de son existence, il comprit mieux que jamais auparavant à quel point il avait besoin du Père. Avec l’aide du Saint-Esprit, il prit la décision de changer de vie et de rentrer chez lui.
Père, aide-moi à prendre conscience que j’ai vraiment besoin de toi. S’il te plaît, ne me laisse jamais oublier que je dépends de toi. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)