Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 29 mai

29 mai 2022

Le salut selon les membres d’Église

Or, le fils aîné était aux champs. Lorsqu’il revint et s’approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses. […] Il se mit en colère ; il ne voulait pas entrer. Son père sortit le supplier. Alors il répondit à son père : « Il y a tant d’années que je travaille pour toi comme un esclave, jamais je n’ai désobéi à tes commandements, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis ! Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a dévoré ton bien avec des prostituées, pour lui tu as abattu le veau engraissé ! » Luc 15.25-30

Tout le monde n’aime pas les fêtes ! C’était le cas du fils aîné. J’avais dix-neuf ans et je venais de me convertir quand je découvris ce texte. Je pensai aussitôt que le fils aîné avait raison. Après tout, ses arguments étaient valables. Pourquoi se réjouir du retour de son frère ? Celui-ci avait dépensé sa part d’héritage de façon inconsidérée et peut-être voulait-il maintenant dépenser celui de son frère ! Pourquoi se réjouir ? C’était bien vu ! N’oublions pas la raison pour laquelle le plus jeune fils avait décidé de rentrer à la maison. Rappelez-vous qu’il était dans le dénuement total et qu’il mourait de faim. Que pouvait-il faire d’autre ? Il n’est pas étonnant que le frère aîné se soit mis en colère. Je crois que j’aurais réagi de la même façon.

« Pourquoi organiser cette fête ? s’écria le frère aîné. Donnez-lui ce qu’il mérite. Laissez-le se tuer à la tâche et peut-être pourrait-il alors manger les miettes qui tombent de ma table ! ». C’était une excellente description de la justice humaine : donnez-lui ce qu’il mérite. C’est aussi la logique humaine : donnez aux autres ce qu’ils méritent. En revanche, dans sa logique, le Père désire offrir aux êtres humains ce dont ils ont besoin, ce qu’ils ne méritent pas, autrement dit, la grâce.

Il est une chose que ce membre fidèle ne parvint pas à comprendre. Prêtez attention à son cri de colère : « J’ai toujours obéi à tes ordres et pourtant tu n’as jamais organisé de fête pour moi. Penses-tu vraiment que j’aime tous ces rites religieux ? Je vais à l’Église tous les sabbats et pourtant je déteste cela ! Mais je le fais quand même, tu pourrais le prendre en considération. »

C’était les pensées qu’il avait au fond du cœur : « Voilà que ton soi-disant fils revient. Il est allé voir des prostituées pendant que je récurais les saletés de la bergerie après avoir travaillé dur dans les champs. J’aurais bien aimé faire comme lui. Mais au lieu de cela, j’ai travaillé comme un forçat dans ta stupide ferme. Je méritais bien que tu organises une fête en mon honneur, mais tu ne l’as jamais fait ». Le côté tragique de ce récit, c’est que le bon fils, le fils qui n’avait jamais quitté la maison de son père ou l’Église, le fils qui avait tous les privilèges, ne comprit jamais le Père. Quel gâchis ! Il avait passé sa vie dans la maison du Père en ayant l’état d’esprit d’un employé, et non celui d’un fils ou d’une fille. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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