Dieu nous guide pas à pas
« Les gardes revinrent vers les grands prêtres et les Pharisiens, qui leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? Les gardes répondirent : Jamais un homme n’a parlé ainsi. Les Pharisiens leur répliquèrent : Est-ce que, vous aussi, vous vous êtes laissés égarer ? Y a-t-il quelqu’un parmi les chefs ou les Pharisiens qui ait mis sa foi en lui ? […] Nicodème […] leur dit : Notre loi juge-t-elle un homme sans qu’on l’ait d’abord entendu et qu’on sache ce qu’il fait ? Ils lui répondirent : Serais-tu de Galilée, toi aussi ? Cherche bien, et tu verras qu’aucun prophète ne vient de Galilée. » Jean 7.45-52
Le monde de Jésus continua à s’effondrer tandis qu’il entrait désormais dans une période sombre de confrontations incessantes avec les chefs juifs. Il savait ce qui se passait, pourtant il ne recula pas face à la pression, parlant ouvertement dans le temple et remettant en question les autorités religieuses de la nation. Le problème devint évident, au point que beaucoup de gens commencèrent à se demander pourquoi les autorités ne prenaient pas des mesures à son encontre. Ils se posaient des questions : « Est-ce que les chefs auraient vraiment compris qu’il est le Christ ? »(Jean 7.27). C’en était trop. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Les autorités envoyèrent une délégation pour arrêter Jésus et mettre fin au désordre. Cependant, cette décision eut des conséquences inattendues. Impressionnés par Jésus, les officiers de la loi revinrent les mains vides, affirmant qu’ils n’avaient jamais entendu quiconque parler comme Jésus.
Cet incident aurait pu attirer l’attention des Pharisiens et les inciter à réfléchir. Mais la seule réponse qu’ils firent est que seuls les paysans ignorants croyaient en Jésus. Aucun membre du Sanhédrin, aucun responsable du temple ni aucun Pharisien ne l’avait accepté.
C’est dans ce contexte que l’un des dirigeants du Sanhédrin prit la parole. Nicodème, qui était allé voir Jésus en toute discrétion une nuit (récit relaté dans Jean 3), déclara que, selon la loi juive, on ne pouvait pas juger un homme sans l’avoir entendu auparavant. Ses paroles furent reçues avec le plus grand mépris.
Notez que Nicodème fit preuve de prudence en s’exprimant ainsi. Il ne défendit pas vraiment Jésus. Il ne dit pas ouvertement qu’il était l ’un de ses disciples. Mais les mots qu’il prononça soulignent que le souffle mystérieux du Saint-Esprit était à l’œuvre dans son cœur et dans sa vie (voir Jean 3.7-8). Nicodème ne poursuivit pas. Apparemment, comme le déclara quelqu’un, son cœur lui disait de défendre Jésus, mais sa tête lui recommandait de ne pas prendre de risques. Néanmoins, il avait fait un pas de plus sur le chemin qui devait l’amener à se dévoiler davantage, quand lui et Joseph d’Arimathée, ensevelirent le Christ crucifié (Jean 19.38-42).
Dieu le guida pas à pas. Il nous guide de la même façon, vous et moi. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)