La culture de la violence
« La terre était pervertie aux yeux de Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu vit que la terre était pervertie, car tous s’étaient pervertis sur la terre. » (Genèse 6.11-12)
En mars l977, Israel Drapkin, professeur à l’Université Hébraïque de Jérusalem, publia un essai intitulé « La culture de la violence », où il essayait de montrer que le monde vivait immergé dans un horizon culturel caractérisé par la violence dans toutes les dimensions dans lesquelles se manifeste la culture d’une période historique : la littérature, l’art, la musique, la politique, les relations internationales, la vie familiale, les relation interpersonnelles, l’économie, les relations professionnelles, entre autres. D’un bout à l’autre de ce monde nous avons entendu tant de crimes organisés, persécutions politiques et religieuses, séquestrations, massacres, que nous nous sommes habitués à de tels scénarios, qui sont arrivés à faire partie de notre environnement. De même, la violence génère des conditions propices à son développement. Avec cela, on a affirmé le règne de la terreur et de la culture de la peur dans la société, où la capacité de penser s’avère extrêmement compliquée et il résulte plus facile de céder la liberté en échange de la sécurité.
Trente-cinq années ont passé depuis que cette analyse de la culture de la violence fut conçue comme un diagnostic de ce temps. Certains penseurs autrefois pronostiquèrent que la dite crise passerait vite, mais non, la crise n’a pas été surmontée. Le livre d’lsrael Drapkin est toujours d’actualité, nous sommes toujours plongés dans l’horizon culturel de la violence et les présages futurs ne se sont pas non plus améliorés. Pourquoi ? Parce que la généralisation de la violence ne peut que conduire ce monde à sa fin, au jugement de Dieu, qui un jour dit : « La fin de tous est arrivée, je l’ai décidée, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; je vais les anéantir avec la terre. » (Gn 6.13)
Cela signifie que le mal ne prévaut pas. Ceux qui croient que la violence est l’unique chemin pour survivre dans ce monde découvriront très tôt qu’il y a un Dieu dans les cieux… Quel privilège est le nôtre de connaître ce qui va se passer et de pouvoir construire à temps l’ « arche » dans laquelle nous sauver !
Aujourd’hui je vous invite à exercer, en contrepoids à la culture de la violence, la culture de l’amour ; comme dit Jésus : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a jamais connu Dieu, car Dieu est amour. » (1 Jn 4.7-8)
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)