Comme ont été les jours de Noé

« En effet, comme ont été les jours de Noé, ainsi sera l’avènement du Fils de l ‘homme En effet, aux jours qui précédèrent le déluge, les gens mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour ou Noé entra dans l ‘arche ; et ils ne se doutèrent de rien jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous ; il en sera de même de l’avènement du fils de l’homme. » (Matthieu 24.37-39)

Jésus convertit en un signe des temps l’analogie entre le temps de la fin et l’époque antédiluvienne. Ellen White décrit ainsi les jours de Noé : « Celui qui convoitait les femmes ou les biens de son prochain les lui prenait de force, et se glorifiait de ses prouesses. […] L’homme devenant ainsi de plus en plus cruel et sanguinaire, la vie humaine était sacrifiée avec une incroyable indifférence. » (Patríarches et Prophètes, p. 69) Il est vrai qu’aujourd’hui beaucoup d’attitudes immorales ou corrompues ont des formes plus sophistiquées et subtiles qu’autrefois et que, sous le manteau de l’égalité, la liberté, l’émancipation et le surpassement des tabous, la société contemporaine endosse des pratiques ouvertement contraires aux bonnes mœurs, à l’équilibre et au bien commun.

Certaines de ces ruptures sont aussi contre nature, c’est-à-dire, contre les lois invétérées que nous a toujours dictées la nature, par exemple, le mariage entre personnes de même sexe.

Pouvons-nous mettre ces pratiques au rang des signes des temps comme dit Jésus ? Sans doute, parce qu’elles représentent la mutation des choses qui semblaient avoir un état figé, par leur généralisation et leur acculturation, et de par les conséquences funestes qu’on leur attribue. Je vous propose un exercice simple : prenez un journal, n’importe lequel, et prenez trois marqueurs de trois couleurs différentes : rouge, vert et noir ; passez ses pages en revue et lisez les titres. Chaque fois que vous rencontrez un titre en rapport avec la violence (crime, terrorisme, vols, séquestrations, meurtres, guerres, révolutions, agressions) mettez un signe rouge ; chaque fois que vous rencontrez un titre en rapport avec la corruption, l’immoralité, la malhonnêteté, les pots-de-vin, mettez un signe vert ; et chaque fois que vous rencontrez un titre en rapport avec d’autres signes (faim, tremblements de terre, maladies, populations en détresse, persécutions religieuses) mettez un signal noir. Faites le compte. Quel est le résultat ? Une description statistique surprenante de la chronique d’un jour de notre époque, un cri déchirant, urgent des signes de la fin. « Comme ont été les jours de Noé », c’est l’époque dans laquelle nous vivons.

Restez attentif aux signes, parce qu’il y a un Dieu dans les cieux… qui reviendra bientôt sur terre.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)