Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 28 Octobre

28 octobre 2025

La vie, c’est le Christ

« Car, pour moi, la vie, c’est le Christ, et la mort est un gain. » (Philippiens 1.21)

En juin 1964, je fus diplômé de la Faculté théologique Adventiste de Collonge-sous-Salève (France). Notre invité était Charles Winandi et notre devise « La vie, c’est le Christ » ; et cette dernière fut aussi le titre de mon premier sermon à l’église de Liria, où l’on m’envoya débuter mon ministère. « Vivre, c’est le Christ » est une interprétation de la véritable vie pour un chrétien. Après avoir reçu ce message de l’apôtre Paul, je ne peux pour le moins que me souvenir de cette autre interprétation de la vie que Calderén de la Barca écrivit dans « La vida es sueño » [La vie est un rêve] :

« Qu’est-ce que la vie ? Une frénésie.
Qu’est-ce que la vie ? Une illusion,
une ombre, une fiction
et le plus grand bien est petit ;
toute la vie est un rêve,
et les rêves sont des rêves. »

C’est le contraste entre la vision pessimiste, décevante de la vie et une exaltante manifestation du tout de la vie d’un chrétien.

Que signifie vivre pour Paul ? Nous pouvons déduire de ce texte et d’autres parallèles (Ga 2.20) que le christianisme est plus que l’appartenance à une religion, plus qu’un corps de croyances, plus qu’un code comportemental. Le christianisme est Christ, une expérience d’identification avec lui, une manière de donner une signification au quotidien. Qui suis-je ? Et pour l’éternité, où vais-je ?

L’apôtre Paul donne trois dimensions à la compréhension de sa devise « la vie, c’est le Christ ». Premièrement, vivre grâce à Christ, parce qu’il est notre Créateur : « Pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père […] et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes » (1 Co 8.6) et il est aussi notre Rédempteur qui alors que nous étions « morts du fait de nos fautes » (Ep 2.1) nous a rendus vivants. Deuxièmement, vivre en Christ se réfère à l’expérience de la conversion et de la communion avec lui : « Si quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle. Ce qui est ancien est passé : il y a là du nouveau. » (2 Co 5.17) Paul utilise l’expression « en Christ » cent soixante-cinq fois dans ses épîtres toujours pour nous associer à la nouvelle relation du croyant avec le Sauveur. Troisièmement, vivre pour Christ est la dimension du service, la vie comme sacrifice, comme le don de soi-méme à Dieu : «et s’il est mort pour tous, c’est afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et s’est réveillé pour eux. » (2 Co 5.15)

Peut-on exprimer autant en si peu de mots ?

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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