Paroles téméraires
« Maintenant je fais, je te prie, un paris avec mon maître, le roi d’Assyrie : Je te donnerai deux mille chevaux si tu peux trouver des cavaliers pour les monter. » (Ésaïe 36.8)
L’armée assyrienne était une des plus puissantes du monde. Senaquerib, son roi, était en guerre contre l’Égypte et, même si le petit règne de Juda, allié de l’Égypte, ne représentait pas un ennemi dangereux, il envoya le grand échanson avec une grande armée pour qu’il assiège la ville de Jérusalem et somme son roi, Ézéchias, de se rendre et de changer d’alliance. Le messager assyrien, sachant que l’armée d’Ézéchias manquait de chevaux, lui offrit un pacte avantageux : « Je te donnerai deux mille chevaux si tu peux trouver des cavaliers pour les monter. » Mais Juda ne disposait pas de deux mille cavaliers ! Aussi, pour qu’on ne puisse douter de son historicité, il fut écrit dans tous les détails sur une inscription cunéiforme trouvée dans les ruines de Ninive, et les chroniques grecques aussi le citent, attribuant la destruction de l’armée assyrienne non à l’ange Jéhovah, comme le dit la Bible, mais à une épidémie.
En faisant une application homilétique du passage, deux mille chevaux sont les opportunités et moyens que Dieu peut mettre à disposition de chacun d’entre nous, comme mesures réelles, pour résoudre les circonstances difficiles que nous réserve le futur. Et les deux mille cavaliers existent, ils ne sont pas une hypothèse, et encore moins une fiction. Nous, les deux mille cavaliers, sommes tous ceux qui sont disposés à nous aventurer, à nous adapter, à apprendre, à essayer, à expérimenter, à risquer. Pour cela, nous devons être des hommes et des femmes à la foi ferme, qui croyons aux promesses de Dieu, qui accordons leur confiance aux plans divins, qui obéissent à ses ordres ; des hommes et des femmes de vision qui voient les nouvelles opportunités qui s’offrent, qui savent ce que l’église doit faire, qui se fixent des objectifs ; des hommes et des femmes qui savent travailler en équipe ; des hommes et des femmes consacrés, disposés au sacrifice, infatigables ; des hommes et des femmes qui ont acquis une formation, comme David à l’usage de sa fronde, comme Paul de qui Dieu dit : « Va, car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour porter mon nom devant les nations et les rois, comme devant les Israélites. » (Ac 2. 15)
Il s’agit de l’application spirituelle que nous pouvons donner à la réelle histoire des envoyés de Senaquerib et Ézéchias. L’imprévisible arriva et la providence divine envoya son ange qui donna la victoire au roi de Juda.
Parce qu’il y a un Dieu dans les cieux. Il ne permettra pas que son peuple soit détruit. Au final, il lui donnera la victoire.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)