Le fruit de la persévérance
« Ne nous lassons pas de faire ce qui est bien, car nous moissonnerons en temps voulu, si nous ne nous relâchons pas. » (Galates 6.9)
Le 6 janvier 1982, un jury attribua le prix Nadal, le plus grand prix littéraire décerné en Espagne, à Carmen Gémez Ojea, une écrivaine de 36 ans, mariée, mère de cinq enfants et femme au foyer, également licenciée en Philologie Romane et qui collaborait à plusieurs journaux et revues. Peu de jours avant, elle avait également reçu un autre prix pour ses nouvelles courtes : le prix Tigre Juan de Oviedo. Aussi, elle s’était présentée à trois autres concours, pour lesquels elle obtint deux prix. Elle ne désespérait pas et se présentait à de nombreux concours. Son attitude persévérante porterait des fruits plus tard. Mais ce n’est pas le seul cas grâce auquel on peut faire l’éloge de la persévérance et du courage. La cinquième symphonie de Bruckner fut composée en 19 ans. Chez ces personnes il n’y a ni lieu, ni temps pour le divertissement. La constance, la capacité à encaisser les échecs apparents, le don de maintenir l’espoir au milieu des difficultés, entraine souvent, comme dit dans le texte, une récolte gratifiante.
Souvent, on a considéré la patience et la persévérance comme des vertus passives : pouvoir supporter et tolérer les adversités de la vie sans se lamenter, endurer, souffrir, se résigner. Mais ces vertus ont toutes une composante active très importante : la constance, la force, la fermeté, le courage, l’attente active. Dans l’Évangile de Matthieu une phrase se répète à deux occasions : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » (Mt 10.22) Le terme grec employé pour persévérer est « hupomeinas », qui a un large éventail de significations, entre autres : « attendre de pied ferme », « survivre à l’attaque », « entreprendre », «s’opposer à », « oser ». En ce qui concerne le texte d’Apocalypse 14.12, plus familier pour les adventistes : « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus », le terme grec traduit par persévérance est un substantif de la même racine que le précédent qui signifie « persévérance », « patience », « persistance », « attente ».
En un temps d’inconstance idéologique, de perte facile d’identité, de désertion, d’opportunisme religieux et de pragmatisme intéressé, quand il est habituel de « se faire une place au soleil », en un temps de fatigue et de léthargie pour les chrétiens, causées par une longue attente, Dieu nous demande que nous ayons la force, la fermeté, de persévérer parce que très bientôt « nous moissonnerons si nous ne nous relâchons pas ».
Persévérez aujourd’hui pour être un meilleur croyant. Ne vous découragez pas. En temps voulu, vous verrez d’attractifs résultats.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)