Je cours vers le but

« Je cours vers le but Pour obtenir le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. » (Philippiens 3.14)

Le Point culminant de l’expérience que Paul raconte aux Philippiens sur la perfection est l’expression emphatique « je cours vers le but ». Face au constat sincère de son imperfection et prévoyant le futur, il pouvait adopter quatre attitudes différentes :

1. Abandonner. Les échecs du passé et la reconnaissance de son impuissance ne lui permettent pas de continuer la lutte, il veut se libérer de la tension que provoque la recherche de la perfection.
2. Insécurité. Face aux petits progrès et aux grandes régressions, il n’ose pas abandonner mais n’avance pas non plus. En réalité, la situation est chaque fois pire, il s’appauvrit.
3. Justifier les erreurs commises. Essayer de trouver des coupables et les rendre responsables de son état. Se sentir victime des circonstances. Cette attitude, loin de l’innocenter, l’avilit.
4. Poursuivre, continuer à lutter, persévérer, en dépit des difficultés et des échecs antérieurs. C’est ce que Paul fait réellement, avec des encouragements renouvelés, il dit au Seigneur : Seigneur, je Continue, compte sur moi, Sois patient et aide-moi à m’améliorer.

Quand l’apôtre Paul prononce ces paroles, il se trouve à Rome, privé de liberté. Depuis la prison, au milieu de l’affliction de sa cellule, il écrit aux Philippiens et leur raconte que, une fois de plus, il a dit « Oui » à Dieu, qu’il a rénové son engagement avec lui dans la conquête de la perfection. Peut-être la souffrance est-elle nécessaire Pierre : « Celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché. » (1 P 4.1)

Et quelle est la cible ou le but de la lutte pour la perfection ? Qu’espère Paul à la fin de ce chemin à la recherche de la sainteté ? Littéralement, le prix du combat :

« l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ » ou, dit d’une autre façon, le renouvèlement de l’appel de Dieu, pour Paul c’est une répétition de cette rencontre sur le chemin de Damas ou il écouta pour la première fois l’appel du ciel.

De la même façon, dans notre expérience chrétienne nous devons renouveler fréquemment notre adhésion à Dieu et lui dire beaucoup de fois, dans beaucoup de circonstances, « Oui Seigneur, je poursuis vers la cible, compte sur moi ». Le Seigneur réitère avec insistance sa vocation sainte, sa Promesse, la sécurité de la perfection en Christ.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)