Prévoir ou hypothéquer le futur

« Oubliant ce qui et en arrière et tendant vers ce qui est en avant. » (Philippiens 3.13)

Franck Crane (1861-1928), ministre presbytérien, présentateur, conférencier, chroniqueur et auteur écrivit « El Credo del necio » (Le Credo de l’insensé) comme une dénonciation de ceux qui idolâtrent le présent, sans prévoir le futur : « Je crois dans le présent. Je crois que les appétits ont été faits pour être comblés et non contrôlés. Je crois au divertissement, on n’est jeune qu’une seule fois. Je crois que je peux hypothéquer le futur et utiliser l’argent du présent. »

Ce que Paul dit du présent est justement tout le contraire : j’ai aujourd’hui une chose urgente, responsable et conséquente à faire. Le présent est examen, réflexion ; mais à la fois, je crée, je projette, j’agis et, comme le texte de ce jour poursuit, le regard en arrière, j’oublie tous les aspects négatifs du passé et regardant vers l’avant, je vois et prévois les possibilités que m’offre le futur.

L’apôtre reconnait humblement qu’il n’a toujours pas atteint la perfection, par conséquent, le passé a été décevant, raison pour laquelle il veut oublier, il ne permettra pas que les expériences frustrantes vécues jusqu’alors le conditionnent, le rendent amer et incapable d’aller de l’avant. En effet, nous devons éviter de vivre martyrisés, aigris par ce que nous avons fait ou n’avons pas fait, par ce que d’autres nous ont fait dans le passé. Les histoires tristes, les échecs, les erreurs du passé, ce qui reste derrière ne doit pas être un poids que nous trainons. Christ dit : « Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas bon pour le royaume de Dieu. » (Lc 9.62) Nous sommes de nouveaux hommes, de nouvelles femmes, avec de nouveaux projets, avec des forces renouvelées et une plus grande confiance.

Mais s’étendre vers ce qui est à l’avant est un acte d’espérance et de confiance dans le futur ; c’est visualiser positivement l’avenir, sans craintes ni mauvais présages. C’est voir de nouvelles providences ouvertes au perfectionnement et à la prolongation de la grâce sanctifiante ; c’est un temps opportun, une occasion, une conjecture ou circonstance favorable ; c’est recommencer avec une nouvelle vision, nouvelle consécration, nouvelle communion avec Christ, nouvel amour et nouvelle fidélité tout cela grâce à la régénération de l’Esprit Saint.

Ne vous arrêtez pas aujourd’hui dans votre but de suivre Jésus. Il vous accompagnera.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)