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1 Sur les bords des fleuves de Babylone, Nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion.
2 Aux saules de la contrée Nous avions suspendu nos harpes.
3 Là, nos vainqueurs nous demandaient des chants, Et nos oppresseurs de la joie: Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Sion!
4 Comment chanterions-nous les cantiques de l’Eternel Sur une terre étrangère?
5 Si je t’oublie, Jérusalem, Que ma droite m’oublie!
6 Que ma langue s’attache à mon palais, Si je ne me souviens de toi, Si je ne fais de Jérusalem Le principal sujet de ma joie!
7 Eternel, souviens-toi des enfants d’Edom, Qui, dans la journée de Jérusalem, Disaient: Rasez, rasez Jusqu’à ses fondements!
8 Fille de Babylone, la dévastée, Heureux qui te rend la pareille, Le mal que tu nous as fait!
9 Heureux qui saisit tes enfants, Et les écrase sur le roc!
COMMENTAIRE
Je ne sais pas ce que c’est d’être captif en terre étrangère, mais je sais ce que c’est d’avoir le mal du pays.
Alors que j’étais étudiante missionnaire, je passais plusieurs heures avec ma meilleure amie à me rappeler ma maison aux États-Unis. Nous écrivions des chants sur notre terre natale et regardions les avions décoller au coucher du soleil, nous disant qu’« un jour ce sera nous qui rentrerons à la maison ». Une fois, en voulant être sûre que nous ne nous souvenions pas de notre pays avec un regard nostalgique, je fis cette remarque « Tu sais, l’Amérique a aussi ses problèmes. » Mon amie acquiesça, puis répondit, « mais mon point de vue sur l’Amérique n’a pas de problèmes. » Sans aucun doute nous avions le mal du pays et tout à la maison semblait bon.
Parfois, je ressens ce même genre de nostalgie pour le paradis. Je désire ardemment retrouver ma mère, rétablie, en pleine santé, et libérée du mal. Maintenant que j’y pense, peut-être que je sais très bien ce que c’est d’être captif en terre étrangère, car assurément ce monde n’est pas ma maison. Parfois mon désir pour le monde meilleur est si intense que je me retrouve abattue et piégée sur la Planète Terre.
Mais comme ce psalmiste, qui fait allusion à la peur d’oublier sa terre natale, je préfèrerais avoir le mal du paradis plutôt que d’être attachée à ce monde. Pas vous ?
Lori Futcher
Écrivaine indépendante et éditrice
Cleveland, Tennessee, USA
Traduction : Séphora Panon