« Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, » Jean 5.22
Jésus étant le seul vrai modèle, quiconque se donne en exemple aux autres prend la place du Christ. Et puisque le Père « a remis tout jugement au Fils » (Jean 5:22), celui qui a la prétention de juger les mobiles des autres usurpe en outre les prérogatives du Fils de Dieu.
Ces prétendus juges et critiques se placent ainsi dans les rangs de l’Antichrist « qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu ». 2 Thessaloniciens 2:4. {HCQ 103.2}
L’humble Jésus de Nazareth revendique sa véritable noblesse. Il s’élève au-dessus de l’humanité, met de côté l’humiliation attachée à la nature humaine et paraît comme celui qui est honoré des anges, le Fils de Dieu, égal au Créateur de l’univers. Les gouverneurs des Juifs et la multitude attentive sont muets sous le charme de ces vérités puissantes et de la dignité de son maintien. Nul homme n’avait jamais prononcé des paroles comme celles-ci, ni n’avait agi avec cette majesté royale. Son langage est clair et simple; il déclare pleinement sa mission et le devoir du monde. « Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout pouvoir de juger; afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne sera point sujet à la condamnation, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité je vous dis que le temps vient, et qu’il est déjà venu, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et que ceux qui l’auront entendue vivront. Car comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même; et il lui a aussi donné l’autorité d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. » {VJC 161.2}
Ici Jésus rejette sur les gouverneurs leurs accusations contre lui, et leurs tentatives de lui dicter son œuvre, et de juger, par leur étroitesse et leur bigoterie, ses actes de miséricorde et de bienfaisance. Il se déclara lui-même leur Juge, et le Juge de tout le monde. Lorsqu’il vint sur la terre comme Rédempteur, le monde fut placé entre ses mains et c’est à lui que tous les hommes devront rendre compte. Il se chargea du fardeau de l’humanité, afin qu’il délivrât les hommes des conséquences de leurs péchés. Il est à la fois leur Avocat et leur Juge. Ayant bu jusqu’à la lie la coupe de la tentation et de l’affliction humaines, il peut comprendre la fragilité et les péchés des hommes et prononcer sur eux son jugement. C’est pourquoi, le Père a remis cette œuvre entre les mains de son Fils, sachant que celui qui résista victorieusement aux tentations de Satan, pour l’amour de l’homme, sera infiniment sage, juste et miséricordieux dans ses relations avec ce dernier. {VJC 162.1}