Le caractère pleinement divin du Fils
À la base, trois grands types de preuves bibliques attestent le caractère intrinsèquement divin de Jésus, semblable, en nature et en substance, à son Père.
1. Dans le Nouveau Testament, Jésus est expressément appelé Dieu. Hébreux 1 le compare aux anges. Dans les versets 7 et 8, l’auteur affirme que, si Dieu a « fait de ses anges des esprits, de ses serviteurs un feu flamboyant »*, pour le Fils il dit : « Ton trône, ô Dieu, est établi pour toujours. » Le verset 8 est l’un des sept cas d’application directe à Jésus, dans le Nouveau Testament, du mot grec signifiant Dieu (theos) — les six autres étant : Jean 1.1,18 ; 20.28 ; Romains 9.5 ; Tite 2.13 et 2 Pierre 1.1.
Soyons bien clair sur ce que les auteurs du Nouveau Testament, en particulier celui d’Hébreux, disent dans ces versets : ils font référence à Jésus comme Dieu, et dans Hébreux l’auteur interprète l’Ancien Testament en appliquant à Jésus un Psaume (45.6) adressé, à l’origine, au Dieu de l’Ancien Testament.
2. Jésus s’applique à lui-même des affirmations et des titres divins. On en trouve l’exemple le plus évident dans Jean 8.58 : « Jésus leur dit : Amen, amen, je vous le dis, avant qu’Abraham vienne à l’existence, moi, je suis. » Jésus dit tout simplement là qu’il n’est personne d’autre que le Dieu de l’Exode, et il le dit en s’appliquant à lui-même Exode 3.14 : « Et Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui est. » (Segond)
De plus, ce Dieu qui parle dans Exode 3.14 poursuit l’explicitation de son identité : « le Seigneur (YHWH), le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ». Autrement dit, Jésus disait être non seulement le Dieu de l’Exode, mais aussi le Seigneur (YHWH) des patriarches. On ne saurait donc s’étonner que les pharisiens, incrédules, « prirent des pierres pour les lui jeter » (Jean 8.59) — le châtiment prescrit dans l’Ancien Testament pour le blasphème (voir Jean 5.17 où Jésus affirme la même chose).
3. Les auteurs du Nouveau Testament donnent à Jésus des noms divins. Dans Hébreux 1.10-12, l’inspiration donne à Jésus le titre vétérotestamentaire suprême de Dieu : YHWH. L’auteur d’Hébreux le fait en appliquant à Jésus le Psaume 102.26-28. Il n’était pas rare que les auteurs du Nouveau Testament procédassent ainsi, mais ce qui frappe dans cet usage est que le Psaume en question s’adressait, à l’origine, au Seigneur (YHWH) de l’Ancien Testament. L’auteur du Nouveau Testament se sentait donc tout à fait à l’aise en appliquant à Jésus des passages originellement adressés au Dieu auto-existant d’Israël. Il en découle avec force que Jésus EST le Seigneur YHWH de l’Ancien Testament. Apocalypse 1.17 décrit un usage similaire d’un titre vétérotestamentaire : « le premier et le dernier ».
La divinité du Christ : ses implications
En premier lieu, avant que la Trinité fût en mesure de faire en sorte que l’efficience de la vie et de la mort salvatrices du Christ agît sur le salut des pécheurs, il y avait un urgent besoin de révéler aux humains, aliénés par le péché, qui était véritablement Dieu. Or, le seul être capable de ce genre de révélation de la nature divine ne pouvait être que Dieu lui-même. Telle fut donc la mission première de Jésus, divin Fils de Dieu.
Si l’on en vient au dispositif du salut, et en particulier à la mort expiatoire du Christ, seul l’égal du Père en sa divine nature pouvait offrir un sacrifice qui satisfît pleinement la divine justice de Dieu. Et seul un Christ pleinement divin pouvait être, par le Saint-Esprit, assez puissant pour recréer des êtres humains ravagés par le péché, et pour les recréer pareils à la personnalité du divin. Autrement dit, seul le divin Fils pouvait réaliser la conversion, ou nouvelle naissance, des pécheurs et susciter des changements de personnalité reflétant l’image du divin. En résumé, seul le Fils, amour incarné, pouvait manifester et rendre effectif un amour à ce point transformateur.
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