Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 7 mars

7 mars 2016

« Les apôtres dirent au Seigneur: Augmente-nous la foi. » Luc 17.5

Une demande précise
Ce n’est que lorsque nous nous trouvons vraiment face à nous-mêmes, que nous commençons à comprendre ce qui nous manque.

Trop souvent, il nous est demandé tant de choses, même impossibles… Dans le cas du texte de Luc, c’est pardonner sept fois; pour un autre, ce sera d’accepter l’inacceptable : le handicap, la maladie, le deuil… Pour un autre encore, il faudra assumer une écharde dans la chair : un problème de santé, une profession et un avenir incertains, une difficulté familiale, etc…

Devant toutes ces angoisses, les disciples nous montrent le chemin : pas de discussions ni de revendications. Et l’on imagine fort bien qu’il y ait eu un silence ou une concertation entre les versets 4 et 5, car les disciples sont d’accord sur les termes de la demande de grâce : «Augmente-nous la foi» !

Et même si le contenu de la prière reste quelque peu maladroit, son principe est très révélateur : cette requête s’enracine dans la prise de conscience de leur propre faiblesse… C’est cette même révélation qui avait déjà fait dire aux disciples : «Seigneur, apprends- nous à prier» (Luc 11.1). Mais si nous avons la certitude que Dieu est puissant et qu’Il nous écoute quand nous Lui présentons nos requêtes, alors ne craignons pas de faire de tous nos besoins une prière permanente (Luc 18.1).

Une réponse surprenante
Ce qui nous permet de sonder le décalage entre les disciples, leur besoin exprimé, et le Seigneur, c’est la réponse de Celui-ci (v.6). Jésus ne répond pas directement à la requête, et surtout ne donne aucune «recette» susceptible de satisfaire immédiatement les disciples.

Jésus va d’abord souligner l’efficacité de la foi – d’un grain de foi ! …Une force capable de soulever des montagnes, comme l’indique le sigle F.O.I. : une Force qui Ouvre l’Impossible…

Peut-être faut-il noter que les montagnes déplacées, les arbres déplantés, … Jésus ne l’a pas effectué Lui-même ! Etait-ce en effet bien utile ? Une foi qui serait démonstrative, sollicitée par Satan lui-même : «Si tu es le Fils de Dieu, ordonne…»(Matt 4.3).

Et pour nous, quelle utilité ? Prouver à d’autres que nous avons la foi ? Or, qu’avons-nous à prouver, si ce n’est l’authenticité de notre vie avec Christ ? Il peut y avoir des montagnes à déplacer dans notre vie. Mais que nous enseigne Jésus à ce sujet ?

Une réponse parabole
Au verset 6, Jésus ne répond pas quant à la taille de notre foi – au principe « d’en posséder davantage ». Mais, en évoquant un phénomène physique bizarre, Jésus amène ses disciples à voir que l’exploit à réaliser – pardonner à son frère – est de la même nature : impossible à vues humaines, possible par la foi !

«Tout est possible à celui qui croit», (Luc 9.23). Mais attention à nous-mêmes ! (Luc 17.3). Dieu ne recherche pas de notre part davantage de foi ou plus de capacités. Ce dont Il a besoin, c’est de notre disponibilité et de l’exercice de notre foi, de «cette mesure de foi accordée à chacun par Dieu» (Rom 12.3), de cette foi qui nous est personnelle… Sans reproche dans la voix, Jésus dévoile à ses disciples ce qu’ils possèdent déjà ! Et Il souligne, non la quantité, mais l’efficacité de ce que Dieu a planté en nous.

Le projecteur braqué sur le superbe aveu de faiblesse des disciples, Jésus le porte maintenant sur le magnifique trésor qui nous est accordé par Dieu. Déjà, dans l’Ancien Testament, il nous est dit d’une autre manière : «Va, avec la force que tu as»(Jug 6.14). Ainsi, pourquoi nous arrêterions-nous à notre incrédulité qui en réclame toujours davantage, plutôt qu’à Jésus qui révèle la foi que nous possédons déjà et qui reste inopérante ?

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