Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 14 mars

14 mars 2016

 « Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » Ephésiens  1.22-23

Que tous ces titres de dignité empruntés aux pouvoirs d’ici-bas désignent des ordres divers parmi les intelligences célestes ; que nous devions entendre par là seulement les anges restés purs, ou les anges déchus, également assujettis à la puissance du Christ ; que ces noms puissent s’appliquer à des pouvoirs de la terre ou uniquement à des êtres célestes (Philippiens 2.9-11 et surtout Colossiens 1.16-20, ), quelque idée qu’on se fasse sur ces questions, la grande pensée de l’apôtre doit ici arrêter toute l’attention, et cette pensée, c’est que Christ est élevé au-dessus de tout ce qui est créé, de quelque nom qu’on le nomme, (Philippiens 2.9) soit dans le temps, soit dans l’éternité : Dieu a mis toutes choses sous ses pieds ! (Psaumes 8.7 ; 1Corinthiens 15.27) Tel est l’objet de la contemplation du chrétien, le fondement de son espérance, la source de sa force ; car ce vainqueur tout-puissant est son Sauveur. En Grec : «Et il l’a donné pour Chef sur toutes choses à l’Église.» Donné signifie, par hébraïsme, établi, institué (Éphésiens 4.11 ; comparez avec  1Corinthiens 12.28) ; mais ce mot peut très bien aussi retenir son sens ordinaire. (Jean 3.16) – Dominateur sur tout l’univers, (Éphésiens 1.21, 22) Christ est, dans un sens spécial, donné pour chef suprême à l’Église.

Ce même Jésus-Christ, ainsi élevé au-dessus de la création tout entière, ayant toute puissance au ciel et sur la terre, est spécialement le Chef de l’Église : (Colossiens 1.16-18) il en est la tête (Grec :), «elle est son corps» Cette image, si admirable de justesse et de profondeur, à la fois si facile à saisir et mystérieuse revient souvent sous la plume de Paul. (Romains 12.5 ; 1Corinthiens 6.15 ; 10.16, 17 ; 12.12, 13,27 ; Colossiens 1.18, 22,24) Elle nous fait pénétrer dans le rapport intime, vivant, réel, qui existe entre Christ et son Église. La volonté, la pensée, la vie, tout dépend de la tête, le reste du corps n’est rien sans elle, ne subsiste que par elle. Tel est Christ à l’égard de l’Église. Cette Église, corps de Christ, est encore appelée ici la plénitude de Celui qui accomplit (ou remplit) tout en tous, c’est à dire la plénitude de Christ lui-même. Comment exposer la pensée profonde de l’apôtre, rendue plus difficile encore par les termes mêmes de l’original, et qui tous ont été expliqués de tant de manières différentes ?

L’Église est la plénitude de Christ, dans un sens passif, c’est-à-dire que ce n’est pas elle qui remplit ou complète Christ, comme étant son corps (idée de Calvin et d’autres) ; mais, au contraire, c’est Christ qui la remplit de sa présence, de sa gloire, de toutes ses grâces, de sa vie, en un mot, de lui-même. C’est en elle qu’il manifeste sa gloire, ses perfections, aux yeux de l’univers entier, et ainsi il  remplit et accomplit tout en tous.

Non seulement il accomplit toute l’œuvre divine en chacun des membres de son corps, jusqu’à ce qu’ils parviennent «à la stature de sa plénitude,» (Éphésiens 4.13) mais il remplit la création tout entière (Éphésiens 1.10) et la conduit aux fins voulues par le conseil et la sagesse de Dieu. (Éphésiens 1.21,22 ; Colossiens 1.16-18) D’autres entendent par «Celui qui remplit tout en tous» Dieu le Père, dont la plénitude de la divinité habite en Christ et en son Église. (Colossiens 2.9 ; Éphésiens 3.19) Cette pensée est vraie au fond et dans les résultats définitifs de la rédemption ; mais l’ensemble de notre passage, son sens immédiat conduit plutôt à l’interprétation indiquée d’abord, car évidemment l’apôtre y décrit les rapports profonds, l’unité vivante de Christ et de l’Église, qui est son corps et sa plénitude.

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

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