« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » Hébreux 4.14-16
Après son baptême, le Fils de Dieu entra dans le désert aride où il fut tenté par le diable. Il ne but ni ne mangea, pendant quarante jours ; il se rendit compte alors de ce que représente l’appétit humain ; il supporta cette épreuve jusqu’à son point culminant pour sauver l’homme pécheur. Cette victoire ne peut être appréciée que par un nombre restreint de personnes. Seule la longueur du jeûne que notre Sauveur supporta alors, quand il aurait pu mettre fin à cette épreuve, peut nous faire comprendre la possibilité que nous avons de contrôler un appétit immodéré et le grave péché de s’y complaire. Le Christ est venu sur la terre pour unir son pouvoir divin à nos efforts ; ainsi, à travers la force et le pouvoir moral qu’il nous accorde, pouvons-nous triompher dans notre propre vie.
Ce n’étaient pas les morsures de la faim seulement qui rendaient les souffrances de notre Rédempteur intolérables ; c’était le sentiment qu’il avait de la culpabilité des hommes livrés à leurs passions dont les conséquences apportèrent le malheur sur la terre; voilà ce qui oppressait si cruellement l’âme du Christ.
Revêtu de la nature humaine et portant le poids accablant des péchés, notre Rédempteur vainquit la puissance de Satan sur la plus grande des tentations qui mettent les âmes en danger: l’intempérance. Si l’homme surmontait cette tentation, il remporterait la victoire sur tous les fronts. L’intempérance est à la base de tous les maux d’ordre moral qu’affronte l’homme. Le Christ commença son œuvre de rédemption sur le point précis qui est à l’origine de la ruine de notre monde. Le manque de contrôle de nos premiers parents sur leurs appétits provoqua leur chute. Dans l’œuvre de la rédemption, le Christ nous demande d’abord de renoncer à nos désirs immodérés. Quel merveilleux amour le Christ nous a manifesté en venant dans le monde pour porter nos péchés et nos infirmités ! Il a marché dans le sentier de la souffrance afin de nous montrer par sa vie sans tache comment nous devons avancer et vaincre le mal comme il l’a vaincu lui-même. {PG 165.2-4}