« J’entendis parler un saint ; et un autre saint dit à celui qui parlait : pendant combien de temps s’accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur ? Jusques à quand le sanctuaire et l’armée seront-ils foulés ? Et il me dit : deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié. » Daniel 8.13-14
Au terme des deux mille trois cents jours — en 1844 —, le sanctuaire terrestre avait disparu depuis bien des siècles; la déclaration: “Deux mille trois cents soirs et matin; puis le sanctuaire sera purifié” ne pouvait donc s’appliquer à rien d’autre qu’au sanctuaire céleste. Mais dans quel sens le sanctuaire céleste avait-il besoin d’être purifié ? En approfondissant le saint Livre, les étudiants de la prophétie parvinrent à la conclusion qu’il ne pouvait s’agir de faire disparaître des impuretés physiques. En effet, la purification du sanctuaire étant accomplie avec du sang, celle-ci devait donc se rapporter au péché. L’apôtre déclare : “Presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière (par le sang des animaux), que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là (c’est-à-dire par le sang précieux du Christ)”. Hébreux 9:22, 23 (Segond).
La purification du sanctuaire
De même qu’autrefois, les péchés du peuple étaient transférés, en image, dans le sanctuaire terrestre par le sang de l’offrande pour le péché, de même, nos péchés sont transférés en réalité par le sang du Christ dans le sanctuaire céleste. Et de même que le sanctuaire terrestre était symboliquement purifié par l’élimination des péchés qui l’avaient souillé, de même, il faut que le sanctuaire céleste soit réellement purifié grâce à l’élimination — ou à l’effacement — des péchés qui y sont consignés. Mais cela suppose que les registres du ciel soient examinés afin de déterminer quels sont ceux qui, par la repentance et la foi en Jésus, pourront bénéficier de son expiation. La purification du sanctuaire implique donc un jugement préliminaire. Ce jugement doit avoir lieu avant la venue du Christ pour le salut de son peuple puisque, à son retour, “il accordera à chacun selon ce qu’il aura fait”. Apocalypse 22:12.
Voilà comment ceux qui marchaient dans la lumière croissante de la parole prophétique ont compris qu’au lieu de venir ici-bas en 1844 — au terme des deux mille trois cents jours —, le Christ est entré à ce moment-là dans le lieu très saint du sanctuaire céleste, en la présence même de Dieu, pour y achever l’œuvre de propitiation qui doit préparer sa venue en gloire.
Richard Lemay