Et j’entends souffler le vent…
« Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. » 1 Pierre 4.12
En Iran, dans la province de Yadz et la ville du même nom, les températures diurnes atteignent, en été, les 40°C. Dans cette ville, vieille de 4 000 à 5 000 ans, des tours à vents ou tours des vents (en persan, « badgir » ou « bââd-gir » signifiant littéralement « attrape-vents ») ont été bâties au-dessus des riches demeures afin de créer un système de ventilation naturelle, en fait un système de clim écolo avant la lettre et vieux de plusieurs siècles.
Les tours des vents, qui sont de grandes cheminées verticales hautes d’une quinzaine de mètres et larges de 3 à 5 m, captent les vents chauds du désert. Cet air descend à l’intérieur de la demeure où, au pied du conduit (ou de la cheminée d’aération), se trouve un bassin d’eau qui rafraîchit l’air et permet de ventiler toute la maison en faisant chuter la température de 15° ; soit une température de 40°C à l’extérieur et… 25°C à l’intérieur !
Et tout ça, sans électricité ou énergie fossile, uniquement avec une construction (la tour est triée verticalement à l’extérieur et séparée en deux à l’intérieur pour avoir un courant ascendant et un autre en sens contraire) permettant la circulation de l’air.(1)
Permettez-moi de prendre cette image pour vous rappeler que dans nos vies soufflent fréquemment, dans la solitude désertique de l’âme éprouvée, les vents chauds, brûlants, hurleurs et destructeurs des tracas, épreuves et agitations de toute sorte…
…avec souvent, comme résultat, « difé anlè nou !* ». C’est ce que rappelle l’apôtre Pierre dans sa première épitre, au chapitre 4 v. 12.
*[Traduction, selon le contexte : « être plongé au milieu du feu (ou d’une fournaise)», « être au cœur de l’épreuve», « marcher sur des braises », etc…]
Cependant, il est possible, à défaut de les faire disparaître, d’en atténuer les effets à condition de pouvoir les canaliser et de disposer d’une bonne source d’eau (vive, vivifiante, de grâce) pour, Dieu voulant, rafraîchir et apaiser notre vie et celles de notre entourage.
Je vous laisse avec cette pensée qui, je l’espère, rafraîchira votre journée et vous permettra de garder la tête sinon froide, du moins sereine ou apaisée, en dépit des soucis.
« …là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! » Romains 5.20
Que la grâce de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous et repose sur vous !
Olivier REGIS
(1)Sources : Magazine Géo N° spécial Déserts / Site internet spécialisé sur énergies propres