Le péché impardonnable (1)
«Mais il existe un péché qui mène à la mort. Ce n’est pas au sujet de ce péché-là que je vous demande de prier.» 1 Jean 5 : 16b
Nous disons assez facilement qu’il n’y a pas de péché que Dieu ne puisse nous pardonner. Or ces paroles de l’apôtre Jean, de prime abord, sont troublantes. L’apôtre Jean est clair et sans détour : « Il y a un péché qui mène à la mort».
Et il rajoute en plus : « Ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. ». Quel est ce péché qui mène à la mort ? Dieu serait-il à court de pardon dans ce cas précis ? Selon ce que l’on entend des paroles de Jean, il existe bel et bien un péché impardonnable.
Mais qu’est-ce qui a tant impressionné l’apôtre pour qu’il en parle si catégoriquement ?
Eh bien, ce sont les paroles prononcées par Jésus au cours d’une vive discussion sur sa messianité : « C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. »Matthieu 12 : 31, 32
En effet, ces paroles font suite aux paroles des détracteurs de Jésus, les pharisiens, qui lui indiquaient sans aucun scrupule que sa puissance lui venait de Satan : « Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons. » Matthieu 12 :24.
D’un côté, « blasphémer » contre Jésus, cela semble réversible. De l’autre, « blasphémer » contre l’Esprit, les conséquences sont irrémédiables. Nous sommes donc en droit de nous poser une question : le Saint-Esprit serait-il plus grand que Jésus ?
J’ai peine à le croire mais Jésus veut nous révéler quelque chose d’une grande importance sur le Saint-Esprit précisément : parler contre le Saint-Esprit, c’est parler contre la lumière que l’Esprit de vérité communique à notre intelligence, à notre conscience et à notre cœur ; c’est se soustraire, le sachant et le voulant, à l’action de la vérité qui sauve ; c’est fermer son âme à la repentance (et cela ne se fait pas du jour au lendemain), à la foi, à la vie ; c’est se condamner soi-même, en connaissance de cause, à la mort éternelle.
L’apôtre Jean avait bien perçu en son temps l’importance du ministère du Saint-Esprit mais le percevons-nous encore aujourd’hui ?
Que le Seigneur renouvelle notre intelligence afin que nous marchions avec une claire vision de sa volonté.
Sony GENE