Nous avons soif d’amour et d’intimité. Nous aspirons à l’assurance, à la connaissance et au sentiment d’être spécial, compris et important. Cependant, avec des intérêts divergents et des valeurs contradictoires, beaucoup considèrent le développement d’une relation conjugale durable comme étant une entreprise difficile et exigeante. Les malentendus sont fréquents. L’absence de lien pour former et maintenir des relations saines laisse beaucoup de couples confus, désenchantés et isolés. Peu de gens semblent avoir un modèle adéquat pour résoudre la colère et les conflits ; la réconciliation et le pardon sont difficiles. Beaucoup de couples cherchent des solutions pour relancer une relation mourante ou stagnante. Pour beaucoup, les problèmes relationnels sont devenus la préoccupation première.

Dans ce contexte, la lettre de l’apôtre Paul semble particulièrement appropriée. L’église d’Éphèse traversait des moments difficiles. Disputes et débats allaient bon train parmi les « engagés » fidèles, de profondes divisions commençaient à apparaître dans la congrégation. La lettre aux Éphésiens suit un style de discours typique de Paul. Tout d’abord, il met l’accent sur la grâce de Dieu comme seule base du salut et de la guérison. Ensuite, il souligne les implications comportementales, montrant comment la grâce est révélée dans la vie du croyant. Les chapitres 1 à 3 établissent les bases de la rédemption et l’unité chrétienne. Là, l’apôtre affirme que Dieu nous a destinés à être Ses fils et Ses filles « en Christ ». En tant que tels, nous recevons une bénédiction spéciale (Eph. 1 : 5-8) et sommes tous rendus vivant par la grâce de Dieu (Eph. 2 : 4-10). Paul déclare que la véritable paix et harmonie au sein de la communauté des croyants n’est réalisable que par le Christ. Il affirme que :

• Christ détruit les barrières de séparation (2:14).
• Christ abat les murs de l’hostilité (2:14).
• Christ crée l’unité dans la diversité (2:15).
• Christ nous unit tous dans la même famille (2:19).

La paix, l’harmonie et le développement d’un sentiment d’unité et de solidarité sont tous rendus possibles et réalisables par la grâce de Dieu. Peu importe ce que nous voulons devenir ou réussit, cela n’est possible que par Dieu, qui est riche en miséricorde et en amour et qui nous enveloppe de Son incroyable bonté et grâce. L’accent mis sur la grâce par Paul constitue la pierre angulaire de son argumentation sur la façon dont l’unité dans l’église peut être atteinte et les relations entre membres peuvent être construites.

La grâce est le thème favori de Paul. Pour lui, la grâce de Dieu n’est pas seulement un calmant en cas de gêne. Cela avait transformé sa vie. La grâce de Dieu est la dynamique qui apporte la réconciliation et inspire le développement des relations responsables et satisfaisantes. Et c’est par la grâce et la grâce seule, que les croyants chrétiens seront motivés à se rassembler dans l’unité de but. Comme Charles Stanley dit dans son livre « A Touch of His Peace » (1993), « Où la grâce surabonde, la paix se développe. Où la grâce est freinée, la paix se dessèche. »

Après avoir exposé son expérience de la grâce dans les trois premiers chapitres de sa lettre aux Éphésiens, Paul s’attarde maintenant (chapitres 4 à 6) à fournir des suggestions pratiques sur la façon dont la grâce agit dans notre vie pour que nous marchions « dans la charité » (5:2), « d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée » (4:1).