Par la grâce de Dieu, le mariage peut être transformé. Quand nous apprenons comment le Saint-Esprit nous fortifie et lorsque nous invitons Sa présence en nous, nous découvrons la clé de la « grâce totale » des couples et des familles. Gérald May, dans « Addiction and Grace » dit : « La puissance de la grâce se répand plus largement lorsque l’homme choisit d’agir en harmonie avec la volonté divine » (1988, p. 139). Découvrons un certain nombre de façon dont, selon Paul, la grâce travaille dans la vie du croyant. Elles sont vitales pour un mariage heureux et en bonne santé. Ce sont des moyens simples et efficaces pour nous faire « marcher dans la charité ».

Privilégier le positif (Éphésiens 4:1-3). La grâce nous mène à nous concentrer sur le positif plutôt que le négatif. Paul mentionne quatre valeurs personnelles qui nous aideront à « conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. » (v. 3) :

* L’humilité – humblement au service des autres (vs. 2).

* La douceur – être doux et respectueux, montrant que nous nous soucions de l’autre et que nous ne voulons rien prendre pour acquis (v. 2).

* La patience – être lent à se venger des torts subits et à exercer des représailles lorsqu’on a été blessé par quelqu’un (v. 2)

* La tolérance – se supporter les uns les autres dans l’amour. La tolérance mutuelle permet à deux êtres humains de vivre ensemble dans la paix et l’amour (v. 2).

Ces quatre qualités sont essentielles pour deux conjoints s’ils construisent des ponts de compréhension entre eux, prennent la responsabilité de leur relation et s’encouragent mutuellement dans leur estime d’eux-mêmes.

Communiquer dans l’amour (Éphésiens 4:15, 29). Les bonnes relations dépendent énormément d’une communication honnête et ouverte. L’essence de la communication honnête est une volonté d’être vulnérable, de partager sa part de fragilité et de sensibilité avec l’autre, au risque de réveiller ses peurs et ses doutes, et d’écouter activement les pensées et les sentiments de l’autre. Se révéler à l’autre c’est entrer en intimité avec elle. C’est l’inviter à connaître et à comprendre qui nous sommes réellement.

De nombreuses couples piétinent parce qu’ils ne sont tout simplement pas prêts à mettre leur confiance en l’autre. La peur les pousse à cacher une part d’eux-mêmes à l’autre ou à s’engager dans une série d’échange négatif qui inhibe l’entente et empêche le développement de la relation. La grâce de Dieu nous incite à communiquer l’amour et l’acceptation plutôt que d’utiliser la défensive, l’égoïsme et les manipulations tactiques. Si, au lieu de la communication bienveillante de l’amour et de l’acceptation, il y a invalidation, minimisation de l’autre, indifférence ou critique, alors de tels échanges toxiques détruisent la relation et conduisent soit à une escalade de conflit et d’incompréhension ou soit au retrait et au silence.

Gérer de manière constructive la colère et les conflits (Éphésiens 4:25, 26, 31). Paul nous conseille de cesser de recycler nos reproches et désaccords. Ici, il indique que la grâce de Dieu nous permet de reconnaître les moments où nous sommes en colère et de gérer ces sentiments de façon constructive. Beaucoup pensent que la colère est un péché. Ils utilisent d’ailleurs Éphésiens 4:26 pour leur argumentaire. Mais la colère est une émotion donnée par Dieu. Il agit comme un système d’alerte qui nous indique lorsque nous avons été blessés par une autre personne. Paul ne condamne pas la colère, mais souligne que nous devons faire face à nos blessures et nos désaccords et ne pas laisser les jours passer sans les résoudre à l’amiable. Tenir sa colère mène à l’amertume, le ressentiment et le désir de vengeance.

Une incapacité à gérer la colère et les conflits est l’une des causes les plus fréquentes de la souffrance et de l’échec dans le mariage. « Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté disparaissent du milieu de vous. » (v. 31), suggère que nous devons apprendre comment tourner la page en se débarrassant des fantômes du passé.