Nous avons déjà découvert trois des six façons dont la grâce influence le mariage : privilégier le positif, communiquer dans l’amour et gérer de manière constructive la colère et les conflits. Découvrons en trois de plus.
Se pardonner (Ephesians 4:32). Alors que nous sommes appelés à pardonner, nous savons qu’en réalité ce n’est pas chose facile. Bien que le pardon peut ne pas être en mesure d’éliminer les conséquences du mal commis, le vrai pardon signifie que nous sommes prêts à libérer l’autre personne de tout le poids de notre jugement et condamnation, surtout quand elle n’a rien fait pour mériter cette décharge. Renoncer à l’amertume, au ressentiment et à la douleur est vraiment un acte de grâce, un don de Dieu. Il maintient la vitalité des relations et élimine tout risque d’isolement ou de rejet. Le pardon implique au moins deux facettes spécifiques :
* Un des aspects est que nous accordons un pardon inconditionnel à ceux qui nous ont blessés parce que Jésus nous a lui-même pardonné (Eph. 4 : 32). Une telle renonciation ne nous est pas naturelle et il nous faut compter sur l’Esprit de Dieu pour nous aider. Il doit d’abord naître à l’intérieur de notre cœur (la partie la plus difficile) et ensuite s’offrir humblement et sincèrement. Nous devons être conscients que nous, qui pardonnons, nous ne sommes pas plus juste que ceux à qui nous accordons notre indulgence. Un tel pardon inconditionnel et basé sur la grâce a un effet libérateur pour celui qui pardonne, et peut créer un environnement où les offenseurs sont amenés à se repentir, mais ça ne doit pas être notre motivation.
* Un autre aspect du pardon concerne un processus par lequel l’offensé et l’offenseur doivent s’engager (Luc 17 : 3, 4). Cela ne peut être efficace que si le premier aspect du pardon est présent dans le cœur de l’offensé et si l’humilité, la confession et la repentance sont présentes dans celui de l’offenseur. Si le but du processus est de conduire à la réconciliation, il doit y avoir réciprocité. Cela implique un dialogue autour des causes de la blessure et un engagement à communiquer, à gérer sa colère, et à résoudre plus efficacement les problèmes pour que la blessure et l’isolement ne s’aggravent pas.
Être mutuellement soumise (Éphésiens 5:21). Le principe de l’égalité et de la mutualité en Christ est clairement établi par Paul dans Éphésiens 2 : 14-16. La grâce de Dieu nous permet de nous soumettre les uns aux autres plutôt que s’assumer une position de supériorité, de domination ou de contrôle sur l’autre. Paul exhorte les hommes et les femmes, les maris et les épouses à être « remplis de l’Esprit » (5 : 18), afin qu’ils puissent vivre une vie d’amour et de respect de l’autre (5 : 33). Ici, dans Éphésiens 5 : 21, Paul pose un principe central qui concerne toutes les relations chrétiennes, en particulier pour les exemples suivants :
- La relation conjugale (Eph. 5:22-33),
- La relation parent-enfant (Eph. 6:1-4),
- La relation maître-esclave (employeur-employé) (Eph. 6:5-9).
Paul nous dit que nous devons nous lancer dans l’éducation et le service de l’autre. Pour montrer que nous acceptons, respectons et prenons soin les uns des autres, nous développons un sens de la mutualité et acceptons chaque autre cadeau, nous devons éviter toute forme de luttes de pouvoir inutiles qui se traduit par la domination d’un sur l’autre.
S’engager à s’aimer les uns les autres (Éphésiens 5:1, 2). Paul nous invite à « marcher dans la charité. » C’est un aperçu de l’appel de la grâce. Ce n’est que dans le contexte de la grâce reçu que nous sommes nous-mêmes motivés à nous aimer les uns les autres librement et courtoisement comme l’apôtre nous y invite. Aimer c’est choisir de se comporter envers l’autre de façon aimable en démonstration de nos sentiments à son égard. La notion d’amour de Paul implique plus qu’un simple sentiment de tendresse et d’affection. Pour lui, l’amour exige un engagement et des actes. L’engagement est un ingrédient vital d’une relation durable, un comportement essentiel de toutes relations amoureuses. Prendre un engagement consiste à déclarer sa loyauté, promettre d’être fidèle et honnête envers la relation et envers l’autre. C’est une des qualités qui contribue le plus à la croissance, au développement et à la stabilité des relations conjugales et familiales.
Aimer est aussi un verbe d’action, une attitude qui se démontre par notre comportement. Aimer c’est choisir de se comporter envers l’autre de façon aimante, en se laissant dicter par nos sentiments, ou parfois, dans certains cas, en dépit de nos sentiments. Des liens étroits produisent beaucoup de sentiments, mais un amour fidèle peut affronter et résoudre les difficultés et rendre une relation durable. Telle est la nature de l’amour que nous sommes invités à témoigner en harmonie avec la vie que nous avons été appelés à vivre.
Conclusion
Tout comme l’apôtre Paul a mis l’accent sur la grâce de Dieu, nous devons la placer au centre de notre être. Nous aussi nous nous passionnerons pour l’amour incroyablement extravagant de Dieu pour nous lorsque nous aurons accepté la grâce dont Il nous a enveloppés. Les bonnes nouvelles de la bonté et de la grâce de Dieu envers nous changeront radicalement nos couples lorsqu’elles posséderont et intégreront nos vies. La grâce nous ouvre la voie à une relation interpersonnelle bienveillante qui construit la confiance et le respect de l’autre et qui aide à se libérer du stress et de l’anxiété de la vie familiale. La grâce nous rend bienveillants !
Demain, venez découvrir
« LA LUMIÈRE DE DIEU DANS LES YEUX D’UN ENFANT »