Un enfant, un cadeau ?
Voici, des fils sont un héritage de l’Éternel, Le fruit des entrailles est une récompense. Psaume 127:3
Le psaume 127 est souvent cité lors des préparations au mariage ou lors des cérémonies nuptiales. Il est vrai que le verset 1 donne le principe de réussite à la vie en couple : mari et femme doivent s’appuyer sur Dieu pour bâtir et réussir leur mariage. Mais ce texte peut aussi s’appliquer à l’éducation des enfants. D’ailleurs, le contexte le suggère, car après avoir expliqué que ceux qui s’appuient sur Dieu gagnent autant que ceux qui se tuent au travail (verset 2), Salomon indique que les enfants, tout comme le pain quotidien, sont un don précieux de Dieu.
Soyons clairs. Il ne s’agit de pointer du doigt ou de culpabiliser les couples qui n’arrivent pas à avoir d’enfants. Dieu n’est pas un père fouettard qui agite le bâton de la stérilité (ou de la maladie ou de la souffrance…) pour punir ou corriger.
Il s’agit de reconnaître que le miracle de la vie est bien cela : un miracle, c’est-à-dire un cadeau de Dieu. Juste une illustration tirée de la biologie humaine : au moment où les spermatozoïdes, les cellules « mâles », arrivent dans l’appareil de reproduction féminin, ils sont loin d’être les bienvenus et sont considérés comme des envahisseurs à éliminer comme des microbes. Les sécrétions acides détruisent plusieurs centaines de millions d’entre eux ; les survivants doivent ensuite passer par la glaire cervicale, véritable toile d’araignée piégeant 90% de ces survivants. Les plus vaillants se retrouvent ensuite nez-à nez avec les globules blancs qui feront un véritable carnage(1). Enfin quelques dizaines arrivent à leur but et un seul pourra réaliser avec l’ovule, la cellule « femelle », une fusion mystérieuse : un vrai miracle, celui de la vie.
Les enfants sont donc un miracle et, d’après le psaume 127, un cadeau de Dieu. On pourrait se demander si ceux qui reçoivent ce cadeau en sont dignes ou non, mais le texte ne pose pas la question : la question – et la réponse – reviennent à Dieu. Quoiqu’il en soit, la vraie question est celle-ci : Considérons-nous nos enfants comme des cadeaux précieux venant de Dieu ou comme un accident, une charge, un poids presque indésirable ?
Aucune naissance ne prend Dieu au dépourvu et aucun enfant n’est un poids pour lui.
« Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux existât. » Psaume 139:16 « Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais… » Jérémie 1:5
Regardons nos enfants aujourd’hui avec les yeux d’amour du Seigneur !
Sébastien RÉGIS
(1) voir par exemple Science et Vie Hors-Série n°234 « Neuf mois pour venir au monde »