Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Dans les yeux d’un enfant : Le Christ et les enfants

13 février 2013

Comme la plupart des chrétiens, les adventistes du septième jour se préoccupent du développement de leurs enfants. Les sommes investies pour l’éducation de nos enfants et dans la construction d’écoles, de collègues, de lycées et d’universités adventiste démontrent combien nous prenons ce sujet au sérieux. Nous voulons qu’ils grandissent et deviennent chrétiens, qu’ils grandissent dans l’église que nous aimons et qu’ils croient comme nous nous croyons. Nous voulons qu’ils soient sauvés et qu’ils soient au ciel. Nous avons donc tous naturellement fait des sacrifices, vécu sobrement, retardé des achats importants, allant parfois jusqu’à prendre des emplois supplémentaires afin de pouvoir subvenir à leurs besoins.

En dépit de nos préoccupations et de notre investissement sur eux, nous sommes douloureusement conscients que beaucoup de nos enfants choisissent de suivre des chemins différents de ce que nous avions tracé pour eux. D’autres, qui semblent pourtant avoir grandi au sein d’une éducation religieuse solide, finissent par s’éloigner de celui dont ils répétaient inlassablement le nom durant leur enfance.

Il est difficile de comprendre pourquoi les enfants, en entrant dans adolescence ou la préadolescence, font de tels choix. Un point important qu’il nous faut souligner est que le développement spirituel n’est pas un endoctrinement. Pourtant, l’éducation religieuse de beaucoup de jeunes ressemble plus à un endoctrinement qu’à un développement spirituel. Presque n’importe qui peut apprendre un ensemble de règles ou mémoriser des déclarations doctrinales, mais une relation vivante avec Jésus, même si elle inclut la compréhension doctrinale, représente certainement beaucoup plus que cela.

Jésus honorait les enfants

Jésus s’est étroitement identifié aux enfants. Jésus honorait les enfants et nous enseignait à propos de leur développement spirituel. Un jour, Il prit un enfant et le tenant dans ses bras dit « Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même » (Marc 9 : 37). Quel propos curieux venait-il de prononcer ! Quel rapport cela avait-il avec le nouveau royaume ? Nous pourrions presque qu’entendre Ses disciples penser, « qu’est ce qu’Il sait des petits enfants ? Sait-Il quelle pagaille ils peuvent mettre, ce que coûte leur éducation ou leur frais de scolarité à l’école de la synagogue ? »

Jésus élevait la foi des enfants. Un passage lié ajoute une pensée supplémentaire, « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » (Matt. 18 : 3). Comme il est étonnant de voir Jésus considérer la foi d’un enfant comme norme pour l’entrée dans le Royaume ! Les enfants croient-ils en Dieu ? Jésus affirmait que oui. Notons Ses mots, « … ces petits qui croient » (Marc 9 : 42).

Robert Coles, Psychiatre pour enfant (1990) mena une intéressante étude dans laquelle il interrogeait des enfants de différent milieu (Catholique, Baptiste, Méthodiste, Juif, Musulman, Bouddhiste, Amérindien, Athée, et même Adventiste du Septième Jour). Il apprit que les enfants, en particulier durant les premières années de la préadolescence, ont une vie spirituelle active et une opinion précise sur l’importance de Dieu dans leur vie. La plupart de ceux qui ont déjà pris le temps d’écouter réellement les enfants ne trouveront pas cela étonnant. Se pourrait-il que nous ayons oublié l’importance du travail du Saint-Esprit dans la vie des tous petits, une œuvre qui s’accomplit que nous leur racontions l’histoire de Jésus ou non, que nous les endoctrinions ou non ? Avons-nous oublié que Dieu tente d’atteindre ces petits, peu importe ce qu’ils sont et où ils sont ? Pourquoi ne le ferait-Il pas ? Pourquoi Dieu, qui déverse sa grâce sur toute l’humanité, n’accorderait-il pas de l’intérêt aux esprits humains jeunes, frais et plus disposés à entendre sa voix ?

Jésus avertit ceux qui seraient une occasion de chutes pour les enfants.

Dans les premiers versets de Marc 9, nous constatons que les disciples avaient été en litige pour savoir qui serait le plus grand et ils étaient quelque peu mal à l’aise avec la leçon de Jésus, comme l’indique leur réponse. Le disciple Jean changea de sujet en parlant d’un incident concernant un homme à qui les disciples reprochèrent de chasser les démons au nom de Jésus. Jésus honora Jean par une brève réponse, mais, ensuite, Il ramena la discussion sur le thème des enfants. « Et quiconque sera une occasion de chute pour un des petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui mît au cou une pierre de meule, et qu’il fût jeté dans la mer. » (Marc 9:42 – Darby).

De quoi Jésus parle-t-il lorsqu’il annonce une si terrible conséquence pour ceux qui offensent un enfant ? Qu’est-ce que cela signifie d’être une occasion de chute pour un enfant ? Peu de parents apprennent délibérément à un enfant à voler, à assassiner ou à commettre quelconques péchés. Jésus doit faire référence à quelque chose de différent. Se pourrait-il que Jésus considérer tout ce qui porte atteinte à la foi de l’enfant en Lui comme une offense contre les enfants ? Évidemment, Jésus se réfère à des attitudes et des actions qui conduisent un enfant loin Dieu, le décourage, ou qui rendraient difficile le développement de sa foi en un Dieu d’amour et de grâce. Jésus encourageait le développement spirituel de nos enfants et des enfants de l’Église par l’enseignement, par le témoignage de la grâce, de l’amour, de la paix et de la joie et par toutes les manifestations du fruit de l’Esprit. Il existe plusieurs moyens pratiques permettant cela.

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