De Munich à Oslo, A moi la vengeance 1ère partie
« Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: « A moi la vengeance, à moi la rétribution », dit le Seigneur. Romains 12.17-19
Le 06 septembre 1972, le groupe terroriste palestinien « Septembre noir » exécutait 11 athlètes israéliens après une prise d’otages effectuée sur le village olympique de Munich.
Vous connaissez tous l’opération vengeance baptisée « Colère de Dieu » menée par les services secrets de l’état israélien, dirigé alors par Golda Meir (premier ministre de mars 1969 à avril 1974), au cours des mois et années suivants et dont Spielberg a fait un film célèbre sorti en décembre 2005 aux Etats-Unis (et en janvier 2006 en France).
Ce que ne dit pas le film, c’est que cette vengeance conduisit à l’assassinat « par erreur » d’un homme dont le seul tort fut d’avoir un terroriste comme sosie.
En effet, Ahmed Bouchikhi, maghrébin d’origine vivant en Norvège, ressemblait, pour son malheur, à Ali Hassan Salameh, un des chefs présumés de « Septembre noir ».
Ahmed Bouchikhi fut assassiné en pleine rue, et selon certaines sources devant son épouse norvégienne enceinte, par les services du Mossad (dont le commando fut arrêté plus tard par la police norvégienne) le 21 juillet 1973. Cet exemple illustre de façon dramatique comment la vengeance, loin d’apaiser les rancœurs, crée au contraire de nouveaux drames et accentue la spirale de la violence.
Celui qui rédige ces lignes doit avouer qu’il n’a pas lui-même été un adepte du pardon et de la non vengeance par le passé, loin de là ! Et malgré ma bonne volonté et mes beaux discours – c’est au pied du mur qu’on voit l’ouvrier (ou plus précisément le maçon)-, je ne tiens pas à savoir comment je réagirais effectivement dans la douleur, que Dieu m’en préserve !
Bien qu’étant résolument contre la peine de mort, je suis en revanche pour une véritable incarcération à vie pour les grands criminels et meurtriers récidivistes, et non pas juste 25 à 30 ans de sûreté au maximum, comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui en France.
Mais le plus important et rassurant, c’est que Jésus-Christ lui-même, le juste juge et le meilleur des avocats nous dit : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. » Apocalypse 22.12
Olivier RÉGIS