Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 10 Novembre

10 novembre 2017

Une vie monde

« Même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour » 2 Corinthiens 4.16

La maturité, l’accomplissement familial et professionnel, font partie de la première moitié de la vie. Que peut-on attendre de la deuxième phase de l’existence ? Pour plusieurs, le mitan de la vie est un moment de questionnements : comment traverser celle-ci alors que nous vivons dans un monde qui valorise la jeunesse, la performance et la beauté ? Nous sommes tous, à un moment donné de notre vie, placés devant un choix : redouter ce moment de la vie comme lourd de dangers, chemin de déclin et d’inutilité, ou en saisir les promesses et les possibilités.Il est alors possible d’entrer dans la sagesse de l’âge, d’en tirer les leçons de force, de sérénité, de fécondité et d’en cueillir les fruits.

« Vieillir sans être vieux » pourrait être l’adage de l’apôtre Paul. Si le corps ne peut plus répondre aux exigences du passé, quelque chose se met en marche. Il y a encore une vie pour se mettre au monde. Nous sommes placés devant un défi : accepter le processus du vieillissement, accepter les pertes et les deuils qui lui sont associés, et ouvrir nos cœurs et nos yeux avec émerveillement et reconnaissance aux beautés de la création (Psaume 19).

Lors d’une randonnée dans les montagnes du Valais (Suisse), Marie de Hennezel rencontre un homme âgé de 80 ans, qui marchait lentement et semblait essoufflé. Il faisait cette excursion tous les étés depuis l’âge de 30 ans. Voici son témoignage. « Je vis les choses très différemment maintenant. Lorsque j’étais jeune, mon but était d’arriver en haut le plus vite possible. Je fonçais, je ne voyais rien. Maintenant je marche très lentement, je m’arrête souvent pour reprendre mon souffle. » Maintenant il regarde les bas-côtés des chemins ; nomme les fleurs ; capte les bruits des cascades et des cloches accrochées au cou des vaches.
Sa façon de marcher l’enrichit du monde qui l’entoure. « Regardez, comme elle est belle cette vallée ! Quand je vois cette beauté, je sens monter en moi des merci ; merci à la vie, merci d’être vivant, merci d’être encore là ! Comme je suis heureux d’être en vie ! »
Ce vieux marcheur nous donne une vraie leçon de vie.

Gardez vos lunettes à portée de main, elles vous permettront de voir les merveilles de la vie que Dieu donne !

Pierre L’EPLATTENIER

Adaptation libre tirée du livre de Marie de Hennezel, Une vie pour se mettre au monde (Carnets nord 2010)

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