Persévérer
« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. » Romains 5.3
Par ailleurs, il faut également tenir compte d’un autre terme qui renvoie à la notion de patience ou de persévérance. Le Nouveau Testament emploie le substantif « hupomonê », « persévérance », et le verbe correspondant « hupomeneô », dans le sens d’« endurer ». « Hupomonê » est souvent en rapport avec les épreuves (Romains 15.4 ; Colossiens 1.11), la tribulation (la tribulation produit la persévérance), la foi (la mise à l’épreuve de la foi produit la patience), l’espérance (la patience et la consolation produisent l’espérance) et la joie (l’expérience inhérente au christianisme développe une patience et une persévérance joyeuses). Souvent aussi « hupomonê » est mis en rapport avec un but glorieux ou une chose noble (Luc 21.19; Romains 2.7; 12.1; 2Timothée 2.10, 12; Hébreux 10.36; Jacques 5.11).
Ainsi « hupomonê » n’est pas semblable à la patience avec laquelle on fait face à une tempête. C’est une espérance ardente qui permet d’endurer les difficultés sans résignation, car la gloire se trouve en vue.
La Bible encourage à la persévérance et Jésus lui-même fait le lien entre la persévérance et le salut. Il dit que « celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé ». (Matthieu 24.13) Une telle déclaration peut signifier plusieurs choses :
- la persévérance est une vertu chrétienne ;
- il n’y a pas d’acquis dans l’expérience du salut ;
- personne ne doit se décourager ;
- tout abandon en chemin peut être fatal…
Alors la question se pose quant à la responsabilité individuelle dans le cheminement spirituel. Le fruit de l’Esprit implique justement le développement de cet aspect connu sous le nom de « persévérance ». Il n’y a donc aucun mystère : pour arriver au bout de cette expérience, il faut accepter d’aller loin !
Prière du jour : « Tu connais les limites de notre être, Seigneur. Apprends-nous à compter sur toi, individuellement aussi bien que collectivement, pour avancer, toujours avancer, jusqu’au jour où tu nous rassembleras dans ton royaume. En Jésus notre Sauveur, amen ! »