Le visage de Dieu
« Et le roi leur répondra : “En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! » Matthieu 25.40
Jésus a donné une ligne de conduite en matière relationnelle et il a communiqué sa vision de l’amour du prochain, à travers la parabole du Bon Samaritain (Luc 10.25-37 et celle des boucs et des brebis, paraboles fort utiles pour notre instruction (Matthieu 25.34-40). Qu’on se le dise, l’expression de notre foi en Christ passe inévitablement par l’amour du prochain. La Bible ne fait aucun mystère sur les rapports à autrui. Jésus insistera sur ce thème car visiblement l’application du message évangélique y trouve là toute sa signification. Le sujet nous intéresse parce que l’amour du prochain ne doit pas correspondre à une belle théorie. Il nous concerne à plus d’un titre depuis que nous pensons que le Christ a transformé notre vie personnelle.
Jésus laisse entendre que le prochain peut être la première personne que nous croiserons sur notre chemin de foi. Il n’a pas d’identité précise puisqu’il peut prendre le visage de tous ceux qui vivent autour de nous. Quelle que soit sa catégorie socioprofessionnelle, il est l’un de ces plus petits frères du Christ.
Voilà donc où le Seigneur veut nous conduire, en nous confiant le devoir d’aimer sans préjugés, sans chercher d’abord notre intérêt. C’est la pédagogie de l’amour propre au royaume de Dieu et, l’exerçant, nous apprenons à aimer le Seigneur lui-même.
Le prochain est celui qui reçoit notre amitié et notre aide à chaque fois que l’occasion se présente, à chaque fois que c’est utile pour lui. Le prochain, souvent un étranger à notre quotidien, est l’ami que nous n’avons pas eu le temps de connaître ou d’apprécier. Aussi, le cheminement spirituel s’éclaire par notre capacité à tendre la main à autrui… c’est-à-dire à nos semblables.
Prière du jour : « Seigneur, il n’est sans doute pas nécessaire que tu nous montres qui est notre prochain, car nous avons un visage en face de nous tous les jours. De l’intérieur de notre foyer aux limites de nos pérégrinations, tu nous fais rencontrer autant de prochains… Apprends-nous à faire le bien. Comme tu nous le demandes. Amen ! »