Définir l’amabilité
« L’homme dont le regard est bon est béni, parce qu’il donne au pauvre. » Proverbes 22.9
La question qui se pose, dans le cadre de notre réflexion, est de savoir si l’amabilité est conçue comme une caractéristique du christianisme.
Le substantif employé par Paul pour parler de cette autre tranche du fruit spirituel est « agathosûnè ». Ce terme, comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, appartient au même paradigme que celui de la bonté. Il signifie « aisé », « bon », gentil », « aimant » ou « aimable », « bienveillant ». Il y a également l’idée de « fournir ce qui est nécessaire ». D’où l’idée de « profitable », « adéquat », « utile en toutes circonstances ». Par extension, il a pris le sens moral de « bon », « utile », « vertueux », « moral ». En ce qui concerne le comportement humain, il y a l’idée d’être « bon envers autrui », « tolérant », etc.
D’une manière générale, Paul fait ressortir qu’une autre tranche de ce fruit spirituel est la bienveillance ou l’amabilité. Il est certain que ce terme touche de près l’autre notion bien connue de la philanthropie, de l’altruisme, c’est-à-dire de la capacité ou la disposition à accepter l’autre, à le tolérer et partager une relation affective équilibrée.
La question qui se pose, dans le cadre de notre réflexion, est de savoir si l’amabilité est conçue comme une caractéristique du christianisme. Je dis bien que c’est une caractéristique et non une exclusivité. Beaucoup d’hommes et de femmes, des jeunes gens et des jeunes filles, sont aimables mais ce que Paul veut enseigner à ses lecteurs, c’est que l’amabilité est l’une des conséquences de l’acceptation de l’Esprit de Dieu dans notre vie.
Quand le Saint-Esprit prend en main notre cœur, l’amabilité résonne autrement… Et le résultat devrait être visible dans différents aspects relationnels.
Prière du jour : « Être bon ! Jésus lui-même disait qu’il n’y a de bon que Dieu ! Mais Seigneur, sans doute tu veux que nous apprenions à pratiquer la bonté envers ceux qui nous entourent. Apprends-nous à commencer par ceux de notre foyer… Amen ! »